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RALEIGH, Caroline du Nord – Dans le vestiaire des Islanders de New York, quelques minutes après leur élimination par les Hurricanes de la Caroline au premier tour des séries éliminatoires, les visages sont longs. 

La troupe de Patrick Roy a tout fait pour orchestrer une remontée au PNC Arena, mardi, mais elle n’a pu faire de miracles dans une défaite de 6-3 lors du cinquième match de la série, qui a officiellement mis fin à la saison de l’équipe. Les Hurricanes, trop forts, passent au deuxième tour et y affronteront les Rangers de New York. 

« C’est une manière difficile de perdre un match, a commenté Anders Lee. Nous sommes restés au plus fort de la bataille tout au long la soirée. Nous croyions en ce que nous faisions et nous croyions que nous allions gagner cette rencontre. Et soudainement, avec deux bonds… c’est difficile à avaler. Mais parfois, c’est comme ça que ça fonctionne. »

Le capitaine des Islanders fait référence aux deux buts en huit secondes des Hurricanes en troisième période. Jack Drury a fait 4-3 à 4:36, sur une séquence où le tir de Brady Skjei a été bloqué par Alexander Romanov avant que la rondelle aboutisse directement sur Drury, au cercle gauche. 

Comme si ce n’était pas assez, quelques instants après la mise en jeu suivante, Semyon Varlamov a voulu saisir le dégagement des Hurricanes derrière son filet. Or, le disque a fait un bon bizarre et est revenu devant la cage béante. Stefan Noesen en a profité pour doubler l’avance des siens, une avance qui allait s’avérer insurmontable. 

« On ne pouvait pas y faire grand-chose, a laissé savoir l’attaquant Kyle Palmieri. C’est vraiment dommage d’accuser un retard de deux buts pour ça. Nous avions déjà surmonté un déficit de deux buts plus tôt dans le match. Nous savions que nous avions le dos au mur et nous nous sommes battus pour trouver un moyen de l’emporter. »

L’attitude des Islanders face à l’adversité tout au long du match n’est pas étrangère à celle les ayant menés aux séries. 

« La résilience est l’essence même de ce groupe, a affirmé Lee. Le caractère de ces gars et la fierté qu’ils ont à porter cet uniforme. Jamais dans la saison quelqu’un n’a levé son pied de la pédale de gaz ou ne croyait plus en ce qu’on faisait. Nous nous sommes battus jusqu’à la toute fin. 

« C’était une série serrée, lorsqu’on regarde les matchs un par un. Mais nous n’avons pas eu de bonds favorables ce soir. Ils en ont eu deux. » 

Même s’ils ont été surclassés 21-4 au chapitre des tirs au but en première période, les Islanders n’ont pas baissé les bras. Ils ont décoché deux lancers de plus que leurs adversaires en deuxième période (11-9) et ont touché la cible deux fois : d’abord par l’entremise de Brock Nelson, à 3:47, puis de Casey Cizikas, à 19:36. Ce dernier but faisait 3-3 et ramenait les Hurricanes sur terre.

De bien des manières, ces Islanders qui n’abandonnent pas ont adopté la personnalité de leur flamboyant entraîneur, Patrick Roy, qui a remplacé Lane Lambert le 20 janvier avant de les guider à une fiche de 20-12-5 à leurs 37 dernières parties de saison régulière.

« [Roy] nous a donné une étincelle, a affirmé Palmieri. Tout le monde connaît sa passion, non seulement celle qu’il affichait en jouant, mais aussi celle qu’il amène dans le vestiaire. En tant qu’équipe, dès la première seconde de sa première réunion, il nous a fait comprendre que notre poussée allait s’amorcer dès maintenant. Nous nous sommes ralliés autour de ça et nous avons trouvé le moyen de nous donner la chance de jouer en séries. »

New York a conservé une fiche de 8-0-1 en avril, passant ainsi de l’extérieur du portrait des séries dans l’Est au troisième rang de la section Métropolitaine.

« Je suis très fier de ce groupe parce que les joueurs ont été résilients, a déclaré Roy. Même ce soir, ils en ont fait la preuve. Ils ont été comme ça toute la saison. Il aurait été facile de plier bagage, mais ce n’est pas ce que nous avons fait. Nous avons continué à pousser et à tenter de trouver des manières de revenir dans le match, surtout après cette première période où nous avons été dominés. Ils étaient plus rapides que nous sur la rondelle, ils ont mieux joué que nous en première, mais nous sommes revenus avec force au deuxième tiers. C’est dommage. »

C’est la troisième fois en six saisons que les Hurricanes éliminent les Islanders, après un balayage au deuxième tour en 2019 et une victoire en six matchs la saison dernière. La troisième période s’est finalement avérée fatale pour les Islanders dans cette série, alors qu’ils ont été dominés 10-1 dans la colonne des buts.

« Nous n’avons pas vraiment parlé de la troisième période, a admis Palmieri. De notre côté, nous nous disions surtout que chaque match allait être différent. Nous allions parfois protéger une avance, d’autres fois non, mais en tant que groupe, nous sommes fiers de ce que nous avons accompli cette année, et nous savons que nous aurions pu remporter cette série. »

En faisant abstraction des buts inscrits dans des filets déserts au cours des deux premiers matchs de la série, trois des défaites de New York ont été décidées par l’écart d’un but. Mardi, la Caroline a à nouveau marqué dans un filet désert pour compléter la marque de 6-3.

« J’ai trouvé que nous avons joué du bon hockey dans cette série, a noté Roy. Je sens que nous aurions mérité un meilleur sort que de perdre en cinq matchs. Je ne dis pas que nous aurions dû gagner la série, mais je pense que nous aurions au moins pu être en route vers la maison ce soir pour y disputer un match no 6. C’est plutôt terminé. 

« Il y a un sentiment de vide, parce que je trouve que nous avons bien mieux performé que ce que le résultat final semble indiquer. »

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