Connor Bedard #98 of the Chicago Blackhawks during the second period of their NHL game against the Vancouver Canucks at Rogers Arena on November 5, 2025 in Vancouver, British Columbia, Canada. (Photo by Jeff Vinnick/NHLI via Getty Images)

COLORADO SPRINGS, Colo. – Quelle est la différence entre Connor Bedard à l’âge de 20 ans par rapport au joueur qu’il était lors de ses deux premières saisons avec les Blackhawks de Chicago? Le directeur général Kyle Davidson a répondu à la question, lundi.

« Il ne fallait pas le juger trop vite », a confié Davidson. « Bienvenue dans mon univers ces deux dernières années. »

Bedard est en voie d'inscrire 50 buts, soit cinq de plus que lors de ses deux premières saisons combinées dans la LNH. Il en a compté 18 en 29 matchs jusqu'à présent.

Le joueur de centre a aussi 40 points cette saison, et s'il garde le rythme, il atteindra le plateau des 113 points, un bond majeur par rapport à ses 128 amassés en 150 matchs à l'âge de 18 et 19 ans.

Il occupe le quatrième rang du classement des meilleurs marqueurs de la LNH et partage la troisième place au chapitre des buts. Il présente également un différentiel plus-moins de +6, différentiel qui avait été de -80 lors de ses 150 premiers matchs.

Les Blackhawks ont une fiche de 12-11-6, bon pour un pourcentage de points de ,517, à l'approche de leur duel contre les Rangers de New York au United Center mercredi (19 h 30 HE; HBO MAX, truTV, TNT, TVAS).

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Un bond de géant par rapport aux 48 victoires et au pourcentage de points de ,345 des Blackhawks lors des deux premières années de Bedard.

« Ce serait génial d’avoir toutes les réponses sur ce que sera et comment bon sera un joueur en regardant seulement quelques matchs, en l’espace de quelques mois, mais ce n’est tout simplement pas la réalité du développement de jeunes professionnels, de jeunes hommes », a expliqué Davidson. « Tu dois faire preuve de patience dans le processus de développement, en particulier avec Connor, parce qu’il devait comprendre la Ligue, assimiler le niveau d’effort à offrir, ce qu’il doit améliorer et comment naviguer à travers une saison de la LNH. Ce sont des éléments qu’il maîtrise mieux maintenant, et il a compris comment améliorer son jeu. »

C’est pourquoi Bedard a choisi de travailler sur lui-même et sur les points qu'il devait améliorer, notamment son coup de patin, l’été dernier plutôt que de prolonger sa saison en représentant le Canada au Championnat du monde de l'IIHF.

« Ce que nous savions déjà de Connor bien avant qu'il ne devienne un Blackhawk, c'est qu'il ferait tout son possible pour exploiter pleinement son potentiel », a raconté Davidson. « Il va travailler aussi dur que possible pour s'assurer de créer les meilleures conditions pour réussir. Je pense que c'est exactement ce qu'il a fait en comprenant les aspects qu'il devait améliorer. C'est ce qu'il a fait pendant la saison morte. C'était un énorme pas en avant pour lui. Nous savions qu'il en était capable, il avait juste besoin de temps et de compréhension pour mettre en œuvre ce changement. »

Ce changement a également contribué à renforcer les qualités de leader de Bedard, lui donnant une conscience accrue de ses responsabilités envers les Blackhawks et du rôle qu'il joue en tant que vedette de l'équipe et visage de la concession.

Davidson a indiqué que cette évolution de Bedard pouvait en partie être attribuée à un processus naturel de maturation.

« À 20 ans, les jeunes hommes changent beaucoup », a souligné Davidson. « Ils développent leur personnalité et s'adaptent à leur situation. Il s'est certainement retrouvé dans une situation unique, et plus on se sent à l'aise dans la Ligue, plus on est naturellement à l'aise et capable d'assumer davantage de responsabilités. Nous avons clairement constaté cette évolution chez lui au fil des ans, mais c'est surtout cette saison que nous avons remarqué à quel point il se sent à l'aise à l'aréna ainsi que dans les installations et environnements dans lesquels nous nous retrouvons. C'est vraiment formidable. »

Davidson estime aussi que la composition de la formation des Blackhawks cette année, comparativement à ses deux premières saisons, a joué un rôle important dans la progression de Bedard.

Il y a deux ans, lorsque Bedard était une recrue de 18 ans, les seuls joueurs réguliers des Blackhawks qui avaient moins de cinq ans d'écart avec lui étaient Kevin Korchinski (19 ans), Lukas Reichel (21 ans), Alex Vlasic (22 ans) et Philipp Kurashev (23 ans).

Cette saison, les Blackhawks comptent sept joueurs réguliers nés en 2003, 2004 ou 2005. Bedard est désormais le deuxième plus jeune joueur de l'équipe, lui qui est l’ainé du défenseur Artyom Levshunov par trois mois.

En plus de Bedard, trois des six meilleurs attaquants de Chicago ont 22 ans ou moins (Ryan Greene, 22 ans; Frank Nazar, 21 ans; et Oliver Moore, 20 ans).

« C'est très différent d'avoir 18 ou 19 ans dans un vestiaire rempli de joueurs de 30 à 35 ans que d'avoir 20 ans dans un vestiaire avec plusieurs joueurs de 20 à 24 ans », a expliqué Davidson. « Ç'a été un changement énorme pour notre groupe et je pense que ç'a aussi contribué au niveau de confort qu'on a pu voir chez lui et chez d'autres jeunes joueurs. »

Grâce à cette progression, Bedard fait maintenant partie des noms avancés pour décrocher une place avec le Canada lors des Jeux olympiques d'hiver de Milano-Cortina 2026. Le directeur général de l'équipe Doug Armstrong et le reste du personnel de direction de Hockey Canada se réunissent d'ailleurs cette semaine en Floride pour discuter de la composition de l'équipe.

Les pays devront remettre leur formation finale pour les Olympiques d'ici au 31 décembre.

« C'est grâce à son développement qu'il pourrait maintenant faire cette équipe », a commenté Davidson à propos de Bedard. « Je souhaite qu'il réussisse à faire sa place. Il y a beaucoup de personnes intelligentes qui ont la responsabilité d'assembler cette équipe, donc je leur laisse donc le soin de le faire, mais s'il pouvait être retenu, je pense que ce serait fantastique pour lui.

« Ça lui donnerait beaucoup de confiance en lui, même s’il n’en a pas besoin. Il a déjà l’air de déborder de confiance, mais le fait de recevoir un tel honneur et la possibilité de jouer dans ce genre de matchs ne peuvent que l’aider. »