Qu'on regarde du côté de l'Association de l'Est ou bien de l'Ouest, aucune des équipes impliquées dans la course aux séries éliminatoires ne semble être en mesure de partir sur une lancée victorieuse pour s'assurer d'une place dans le tournoi printanier.
Au rythme où les victoires - et surtout les défaites - s'enchaînent, ce sera assurément une course de tortues jusqu'au fil d'arrivée. Quand les choses se corsent ainsi, ça se joue sur des détails comme la stabilité et le rendement devant le filet. Analysons tout ça alors qu'il reste deux semaines à faire au calendrier.
Dans l'Est, tout laisse croire que ce sera une lutte à finir entre les Penguins de Pittsburgh et les Panthers de la Floride, la seule équipe impliquée dans la course qui présente une fiche supérieure à ,500 à ses dix derniers matchs (5-4-1).
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Je donne tout de même l'avantage à la bande de Sidney Crosby, qui jouit d'une position enviable. Elle a un point de priorité sur les Panthers avec un match de plus à disputer et n'affrontera que trois adversaires « de séries » à ses sept derniers duels.
J'ai abordé le dossier des gardiens des Penguins dans ma chronique, la semaine dernière. Bien que les prestations de Tristan Jarry laissaient à désirer avant sa plus récente blessure, il est revenu en force en signant un jeu blanc de 28 arrêts contre les Predators de Nashville, jeudi.
L'échantillon est mince, mais c'est tout de même un signe encourageant pour la suite des choses. Surtout que Casey DeSmith a relativement bien monté la garde pendant son absence, et même avant. L'entraîneur Mike Sullivan a donc quelques options si jamais le tapis commençait à lui glisser sous les pieds.
Ce n'est pas exactement le cas chez les Panthers. Même s'ils disputeront quatre de leurs six derniers matchs contre des équipes qui ne prendront pas part aux séries, le duo Sergei Bobrovsky-Alex Lyon n'inspire pas beaucoup confiance. Depuis le 1er mars, les deux portiers montrent des chiffres à peu près identiques : une moyenne de but alloués légèrement supérieure à trois et un taux d'efficacité autour de ,890.
Il est difficile d'aspirer aux séries avec deux gardiens aussi chancelants. L'autre signe inquiétant, c'est que Paul Maurice a dû piquer une sainte-colère derrière le banc des siens pour réveiller ses joueurs contre les Maple Leafs de Toronto, cette semaine.
À ce stade-ci de la saison, alors que l'enjeu est aussi important, un entraîneur ne devrait pas avoir besoin d'agir ainsi pour motiver ses troupes. Le pire, c'est qu'il n'est pas le seul. Dans l'Ouest, Rick Bowness y est allé de déclarations assez virulentes envers ses Jets de Winnipeg dans les médias.
Les Jets manquent de gaz
Parlant d'elle, la formation manitobaine s'accroche de peine et de misère à la deuxième place de quatrième as, alors qu'elle semblait pourtant bien en selle il y a quelques mois à peine. Elle détient deux points de priorité sur les Flames de Calgary, et cinq sur les Predators de Nashville, qui ont deux matchs de plus à disputer.
Le rendement de Connor Hellebuyck a été à l'image de celui de l'équipe (8-7-1) dans le dernier mois. En 13 départs, il a maintenu une moyenne de buts alloués de 2,84 et une efficacité de ,899.
Depuis le 1er mars, ce sont des chiffres similaires à ceux de Jacob Markstrom (2,96 - ,898), des Flames (8-5-2), mais bien loin de ceux de Juuse Saros (2,63 - ,921), des Predators (8-6-2). Ce dernier est probablement la raison pour laquelle son équipe peut encore espérer participer à la grande danse malgré des signaux contraires envoyés par l'état-major à la date limite des transactions.