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Le 12 octobre 2016, la saison de la LNH s'est ébranlée sans que l'ailier Alex Tanguay soit membre d'une équipe pour la première fois depuis ses débuts en 1999-2000.
Deux mois et demi plus tard, le Québécois âgé de 37 ans nourrit l'espoir qu'une équipe lui fasse signe.

« Je ne suis pas prêt à annoncer ma retraite. Je n'ai pas fait une croix sur ma carrière », déclare Tanguay à LNH.com.
« Le hockey c'est ma passion, poursuit-il. Je garde la forme en patinant deux fois par semaine en Floride, où se trouvent mes parents et la famille de mon épouse. »
Avec son bagage de 1088 matchs dans la LNH, Tanguay juge qu'il peut encore être utile pour une équipe.
La fin de saison 2015-16 qu'il a connue dans l'uniforme des Coyotes de l'Arizona l'a convaincue qu'il n'était pas rendu au bout du rouleau.
« J'estime avoir bien fait et prouvé que je méritais d'obtenir un contrat. Dans les 18 matchs que j'ai joués avec les Coyotes, je me suis prouvé en tout cas que je peux encore tenir mon bout.
« C'est la raison pour laquelle je ne suis pas prêt à tourner la page », renchérit le premier choix de l'Avalanche du Colorado en 1998, 12e au total.
Échangé aux Coyotes par l'Avalanche, il a amassé 13 points, incluant quatre buts, après le 29 février.
« J'avais demandé à Joe Sakic (directeur général de l'Avalanche) d'être impliqué dans une transaction. Je ne m'attendais cependant pas de passer à une équipe qui n'était pas impliquée dans une lutte pour l'obtention d'une place en séries éliminatoires. J'ai même été surpris de recevoir autant de temps de glace chez les Coyotes. »

Avec le recul, Tanguay reconnaît qu'il va peut-être regretter d'avoir décliné les propositions d'essais que plusieurs équipes lui ont transmises avant l'ouverture des camps d'entraînement. Les Canadiens n'ont pas été une de ces équipes, indique-t-il.
« Est-ce que ç'a été une erreur? Peut-être bien. J'ai toujours perçu les essais qu'on accorde à des vétérans comme un prétexte pour une organisation pour voir ses jeunes à l'œuvre. Je jugeais qu'après toutes ces années passées dans la ligue, les équipes n'avaient pas besoin de me voir. »
Il sait pertinemment maintenant qu'un éventuel retour dans la LNH devra forcément passer par un contrat d'essai professionnel et il est ouvert à l'idée. Le conseiller albertain Steven Kotlowitz s'occupe du dossier.
« Je sais que mes chances diminuent plus le temps passe. Je commence à me faire à l'idée que j'ai peut-être joué mon dernier match dans la LNH, dit-il de façon réaliste. Mais j'aimerais essayer une autre fois. J'ai terminé la dernière saison avec 35 points en 70 matchs, malgré un lent début de saison. Au cours des premiers mois, je n'ai pas du tout eu la tête au hockey pour une raison que je garde confidentielle. Je me suis bien repris au cours de la deuxième moitié de saison. Dans mon esprit, je suis encore proche d'un rendement de 55 points par saison. »
L'ailier gauche natif de Sainte-Justine, dans le comté de Bellechasse, qui a obtenu 863 points en carrière, n'écarte pas la possibilité qu'il puisse s'expatrier en Europe. Sa priorité reste de rejouer dans la LNH pour une 17e saison.
Il ne sait pas ce que l'avenir lui réserve, mais une chose est assurée, il souhaite demeurer associé au hockey. Il a commencé à faire des analyses à la télé pour le compte du réseau de la LNH (NHL Network).
« Je veux essayer plusieurs choses pour savoir ce qui me tente réellement de faire », dit-il.
Il passe évidemment beaucoup de temps en famille, avec ses trois jeunes enfants : une fillette âgée de 8 ans et deux garçons hockeyeurs âgés de 6 et de 4 ans.
« Peu importe ce qui arrivera, je serai content de la carrière que j'ai connue », résume Tanguay, qui a gagné la Coupe Stanley avec Raymond Bourque dans l'uniforme de l'Avalanche en 2001. « Cela dit, on ne sait jamais. Peut-être qu'une équipe dans le besoin va finir par se manifester. »