Avec le recul, Tanguay reconnaît qu'il va peut-être regretter d'avoir décliné les propositions d'essais que plusieurs équipes lui ont transmises avant l'ouverture des camps d'entraînement. Les Canadiens n'ont pas été une de ces équipes, indique-t-il.
« Est-ce que ç'a été une erreur? Peut-être bien. J'ai toujours perçu les essais qu'on accorde à des vétérans comme un prétexte pour une organisation pour voir ses jeunes à l'œuvre. Je jugeais qu'après toutes ces années passées dans la ligue, les équipes n'avaient pas besoin de me voir. »
Il sait pertinemment maintenant qu'un éventuel retour dans la LNH devra forcément passer par un contrat d'essai professionnel et il est ouvert à l'idée. Le conseiller albertain Steven Kotlowitz s'occupe du dossier.
« Je sais que mes chances diminuent plus le temps passe. Je commence à me faire à l'idée que j'ai peut-être joué mon dernier match dans la LNH, dit-il de façon réaliste. Mais j'aimerais essayer une autre fois. J'ai terminé la dernière saison avec 35 points en 70 matchs, malgré un lent début de saison. Au cours des premiers mois, je n'ai pas du tout eu la tête au hockey pour une raison que je garde confidentielle. Je me suis bien repris au cours de la deuxième moitié de saison. Dans mon esprit, je suis encore proche d'un rendement de 55 points par saison. »
L'ailier gauche natif de Sainte-Justine, dans le comté de Bellechasse, qui a obtenu 863 points en carrière, n'écarte pas la possibilité qu'il puisse s'expatrier en Europe. Sa priorité reste de rejouer dans la LNH pour une 17e saison.
Il ne sait pas ce que l'avenir lui réserve, mais une chose est assurée, il souhaite demeurer associé au hockey. Il a commencé à faire des analyses à la télé pour le compte du réseau de la LNH (NHL Network).
« Je veux essayer plusieurs choses pour savoir ce qui me tente réellement de faire », dit-il.
Il passe évidemment beaucoup de temps en famille, avec ses trois jeunes enfants : une fillette âgée de 8 ans et deux garçons hockeyeurs âgés de 6 et de 4 ans.
« Peu importe ce qui arrivera, je serai content de la carrière que j'ai connue », résume Tanguay, qui a gagné la Coupe Stanley avec Raymond Bourque dans l'uniforme de l'Avalanche en 2001. « Cela dit, on ne sait jamais. Peut-être qu'une équipe dans le besoin va finir par se manifester. »