BOURGAULT BADGE LEPAGE

MONTRÉAL – Xavier Bourgault se sent plus léger, il est plus en santé qu’il ne l’a été dans les trois dernières années, et il est déterminé à se faire remarquer par l’état-major des Sénateurs d’Ottawa.

Le camp des recrues n’est en marche que depuis quelques jours, mais déjà, l’attaquant québécois a laissé une forte impression. Il s’est d’ailleurs attiré les louanges de l’entraîneur-chef des Sénateurs de Belleville, David Bell, après le premier match du Face-à-face des recrues, samedi, au Centre Bell.

« Il a été très bon depuis le début du camp, a vanté le pilote qui l’a dirigé la saison dernière. Il a investi beaucoup d’efforts dans son entraînement cet été. Il est enfin en santé et il est plus fort. Nous sommes au troisième jour du camp, et il a probablement été le meilleur joueur du groupe jusqu’ici. »

Bourgault mise sur un niveau de confiance grandissant, sur l’expérience acquise à ses trois premières saisons professionnelles et surtout sur la santé. Ennuyé par des blessures à une hanche et un poignet, le patineur de 22 ans est passé sous le bistouri au début de l’été, et il est désormais en pleine santé.

« Ça faisait deux ans que les blessures m’ennuyaient un peu, et j’ai eu recours à beaucoup d’injections, a expliqué le principal intéressé. Là, tout est beau. Je me sens vraiment à 100 %. J’ai eu de longues dernières saisons dans le junior et j’ai traîné de petites blessures par la suite. »

Sans dire que c’est ce qui explique que sa carrière n’a toujours pas pris son envol après trois saisons chez les professionnels, ça ne l’a assurément pas bien servi la saison dernière. Et il n’est pas le seul à le dire.

« Il est très dynamique et il peut être très agile quand il est en santé. Il est aussi un très bon tireur et il est un passeur. Il n’a pas pu faire ça, a plaidé Bell. Il était donc un peu menotté. Maintenant, on voit un peu plus le type de joueur qu’il était dans le junior – un attaquant dynamique qui peut faire la différence dans un match. »

Est-ce que ça signifie qu’on le verra s’approcher de la production de près de deux points par match qu’il a affichée quand il a aidé les Cataractes à mettre la main sur la Coupe du Président en 2021? Ça ne se transposera peut-être jamais au niveau professionnel.

Reste que ses qualités et ses instincts offensifs sont toujours là. Ça fera toujours partie de son identité.

« C’est certain qu’il sera un joueur offensif pour nous, a assuré Bell. Les gars offensifs de l’équipe viennent dans mon bureau pour me demander de jouer avec Xavier parce qu’il est très bon pour distribuer la rondelle. Il est revenu plus confiant et en santé. Je le vois connaître une grosse saison. »

Un nouveau départ

Le changement d’air qu’il a obtenu quand les Oilers l’ont envoyé aux Sénateurs à l’été 2024 a aussi eu son effet. Même s’il ne l’admettait pas publiquement, Bourgault traînait avec lui une sorte de boulet.

Repêché au premier tour par la formation albertaine en 2021, le natif de L’Islet ressentait le poids des attentes qu’il y avait envers lui. Il savait que l’état-major de l’équipe attendait impatiemment qu’il devienne le joueur dominant qu’il avait été au niveau junior.

Toute cette pression s’est évaporée, désormais. Il sonne maintenant comme un jeune homme soulagé, plus motivé que jamais à atteindre son objectif ultime.

« Quand tu es repêché au premier tour à 18 ans dans un gros marché canadien, tu peux dire que tu n’as pas de pression, mais tu sais que l’équipe mise sur toi, a-t-il affirmé. Ça n’a pas été comme je voulais là-bas.

« C’est ma deuxième année avec les Sénateurs. Je n’ai pas de pression ici. Je n’ai rien à perdre. J’ai encore confiance en moi et je pense que j’ai tout ce qu’il faut pour y arriver. »

Contenu associé