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Le directeur général des Maple Leafs de Toronto Kyle Dubas n'a eu qu'un mot pour décrire les récentes rumeurs suggérant que l'entraîneur Mike Babcock et lui ne pourront pas s'entendre. « Comiques », a dit Dubas.
Dans une entrevue téléphonique avec LNH.com lors de la Séance d'évaluation 2018 de la LNH à Buffalo, Dubas, 32 ans, qui a été nommé directeur général des Maple Leafs le 11 mai, a discuté de plusieurs sujets, incluant son rapport avec Babcock, 55 ans, les départs de l'ancien DG Lou Lamoriello et de son adjoint Mark Hunter, la possibilité de transiger son 25e choix au repêchage 2018 de la LNH et comment aider les nouveaux joueurs à s'acclimater à Toronto.

Depuis ton embauche au poste de DG, il y a eu beaucoup de spéculations suggérant que l'entraîneur Mike Babcock et toi n'êtes pas sur la même longueur d'ondes, que ce soit en raison d'une différence d'âge, de philosophie, ou du fait qu'il était très près de Lamoriello et Hunter. Comment y réponds-tu?
Certaines personnes se font une idée de Mike et de la manière dont il se comporte et dont il s'occupe de ses affaires. Oui, il possède une grande confiance en lui, mais c'est le cas parce qu'il se fait absolument tout pour demander l'opinion de plusieurs personnes. Alors, quand il prend une décision ou qu'il passe à l'action, ce n'est pas que sa décision, il a également été guidé par les opinions et les connaissances d'autres personnes. C'est une chose très intéressante. Quand tout le monde voit le résultat final, ils ne voient pas le processus qu'il a suivi afin de prendre sa décision. Je faisais auparavant partie du personnel, alors j'étais témoin de sa tendance à demander l'opinion d'autres personnes. C'est ainsi que nous interragissons ensemble. Il veut être en désaccord. Il privilégie les différences d'opinions. C'est nécessaire pour mener le processus à terme. Je trouve comique les idées que certaines personnes avancent au lieu de se pencher sur les éléments qui sont vraiment importants. nous montrerons que nous fonctionnons bien grâce à la fiche de l'équipe à mesure que nous progressons.
À l'aube du repêchage, comptes-tu avancer ou reculer dans l'ordre de sélection? Quelle est ta philosophie?
Je crois que c'est notre choix le plus tardif au repêchage depuis mon arrivée chez les Leafs. Nous avons choisi au quatrième rang (en 2015), puis premier, puis au 17e échelon et maintenant au 25e. Nous serons ouverts à toutes les options, que ce soit grimper ou reculer. Nous avons certainement tous les atouts nécessaires avancer de quelques rangs. S'il y a une occasion de reculer, nous discuterons avec d'autres directeurs généraux dans la ligue afin de d'avoir une meilleure idée de ce qu'ils veulent faire, puis nous prendrons nos décisions par la suite.
Comment vont les préparations de l'équipe pour le repêchage depuis le départ de Lamoriello et Hunter?
Je pense que ça se passe très bien, grâce au personnel en place. Nous avons de très bons directeurs qui ont rendu la tâche très facile à tout le monde grâce à leur professionnalisme et leur coopération. En ce moment, j'ai déjà parlé avec tout le monde dans le groupe de dépistage amateur. Les choses se sont très bien passées jusqu'à la séance d'évaluation. Nous avons un plus petit contingent que d'habitude ici parce que nous voulons avoir des discussions plus fructueuses avec le groupe en général et préciser notre vision au cours des prochaines semaines. Les dépisteurs sont excellents et je suis très reconnaissant du travail qu'ils ont fait.
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À quel point est-il important de trouver des joueurs qui veulent jouer sous le feu des projecteurs à Toronto?
Je crois que nous devons en être conscients, mais nous ne voulons pas éliminer des joueurs simplement parce qu'ils viennent de plus petites villes. Par exemple, si quelqu'un vient du nord de la Saskatchewan et qu'il n'a joué que dans une petite ville dans la Ligue (de hockey) de l'Ouest, ça représente un gros ajustement de venir à Toronto. En même temps, plusieurs de nos joueurs actuels ne viennent pas de villes qui sont aussi grandes que Toronto. Je crois que c'est notre responsabilité de nous assurer que les joueurs sont bien préparés pour jouer dans ce marché-là. Ça fait partie du développement de nos joueurs. Des choses comme les relations publiques, la manière de se comporter dans la ville et dans le marché, et nos attentes envers les joueurs sur la glace et en dehors de celle-ci, ainsi que tout ce qui concerne leur caractère, leur développement et la manière dont nous pouvons les aider à gérer la vie à Toronto. Parce que c'est différent. La responsabilité nous appartient, ce n'est pas celle du joueur uniquement.
Dans ton ancien rôle de DG des Marlies de Toronto dans la Ligue américaine de hockey, l'entraîneur Sheldon Keefe et toi n'avez pas hésité à échanger des opinions différentes. Quelle contribution a-t-il apportée aux succès des Marlies, qui entameront la finale de la Coupe Calder contre les Stars du Texas samedi?
J'ai eu le plaisir de travailler avec Sheldon depuis 2012 (avec Sault Ste. Marie dans la Ligue de hockey de l'Onatrio) et chaque année, il est déterminé à s'améliorer et à travailler sur ses faiblesses. Et il fait de même envers moi. Je ne crois que beaucoup de personnes travaillent aussi proche l'une de l'autre et sont aussi franches au sujet des éléments qu'ils doivent améliorer avant de travailler indépendamment sur ces choses. Notre relation se situe à un point ou nous avons des discussions chaque jour sur les joueurs et sur tout ce que nous faisons. En fin de compte, nous savons que ça améliore notre équipe. Je crois que Sheldon a fait un travail spectaculaire avec les Marlies, en développant des joueurs pour les Maple Leafs, tout en mettant une équipe compétitive sur la glace. Les Marlies ont 12 joueurs qui possèdent un contrat de recrue, et leurs succès est directement imputable au personnel d'entraîneurs.
Ta vie comment a-t-elle changé depuis que tu as été nommé DG?
Les journées passent plus vite et tu souhaites parfois avoir plus d'heures. Nous commençons à modifier notre façon de faire, et les gens autour de nous trovent leur rythme. Tout va bien, et je ne m'attends pas à ce que ça change.