Cooper TBL coaching

Lorsqu’il s’est entretenu avec LNH.com il y a quelques semaines, Jon Cooper a été surpris d’apprendre qu’il allait atteindre un jalon important mercredi.

« Mille matchs? Vraiment? »

Oui, mille matchs en tant qu'entraîneur-chef dans la LNH, tous avec le Lightning de Tampa Bay.

« C'est difficile à concevoir ! », a-t-il répliqué.

À la veille de ce qui pourrait être une année 2026 mémorable, Cooper rejoindra le club-sélect des 1000 matchs dirigés lorsque le Lightning affrontera les Ducks d'Anaheim au Honda Center (16 h HE; The Spot, Victory+, KCOP-13).

« Je n’y crois pas! Lors du réveillon en plus? », a-t-il demandé. « Mille matchs, ça te fait te sentir vieux, mais je me sens encore comme l'un des nouveaux venus dans la Ligue, je vous jure. Ça va être un sentiment bizarre. »

Cooper deviendra le 32e entraîneur à diriger 1000 matchs, et le cinquième seulement à le faire avec une même équipe.

Al Arbour (1500 avec les Islanders de New York), Lindy Ruff (1285 avec les Sabres de Buffalo), Barry Trotz (1196 avec les Predators de Nashville) et Billy Reay (1012 avec les Black Hawks de Chicago) ont tous dirigé une seule équipe pendant au moins 1000 matchs.

Du lot, seuls Trotz et Ruff ont passé leurs 1000 premiers matchs dans la LNH au sein d’une même organisation.

« Coop est incroyable, a vanté l'attaquant du Lightning Brandon Hagel. On entend toujours que le message d'un entraîneur devient dépassé, mais il est l'entraîneur avec le plus d'ancienneté, il continue de faire les mêmes choses et les gars n'ont encore que du bon à dire sur lui. Je trouve ça très cool. Son rapport avec les joueurs est excellent. Quand tu entres dans le vestiaire et que tu le croises, tu n’es jamais sur tes gardes.

« Certains gars n'ont pas la chance de jouer chaque soir, mais il établit un lien avec eux quand même. Tu peux lui demander n'importe quoi. Sa capacité de garder le groupe uni est incroyable. Ça montre pourquoi tout le monde connaît tant de succès en jouant pour Coop. C’est parce qu’il donne le goût de jouer pour lui. »

Cooper dirige le Lightning depuis le 25 mars 2013, quand il a été embauché des Admirals de Norfolk (LAH) afin de remplacer Guy Boucher avec 16 matchs à faire à la saison 2012-13.

Sous les ordres de Cooper, le Lightning a remporté la Coupe Stanley deux fois (2020, 2021) et a atteint la finale de la Coupe Stanley quatre fois (2015, 2020, 2021, 2022). Il est le meneur de concession au chapitre des matchs dirigés, puis des victoires en saison régulière et en séries éliminatoires.

Jon Cooper TBL lifting cup 2021

Tampa Bay s'est qualifié pour les séries 11 fois depuis qu’il est à la barre de l’équipe, dont huit fois de suite de 2018 à 2025.

Le Lightning a remporté 594 matchs sous Cooper, qui occupe le 25e rang de tous les temps au chapitre des victoires.

« Tout ça est le produit de son leadership », a soutenu le directeur général du Lightning, Julien BriseBois. « C'est la première qualité qu'on cherche chez un entraîneur-chef, et je crois que c'est aussi la première qualité qu'on exige d'un directeur général. Quand nous avons accueilli Jon dans notre organisation en 2010, j’ai tout de suite vu qu’il avait un très bon sens du leadership. Il est charismatique également. Il a un bon sens du contact, il forge des liens avec ses joueurs qui vont au-delà du rapport traditionnel entre un entraîneur-chef et un joueur.

« Il réussit à leur faire comprendre qu’il les porte dans son cœur, que leur bien-être lui importe, et qu’en se dédiant complétement à l’atteinte d’un objectif, qu’en sacrifiant un peu de ses succès individuels ou de ses statistiques individuelles, nous aurons une chance d'obtenir une encore meilleure récompense : un championnat. Maintenant que Coop a tenu promesse, je pense que c’est beaucoup plus facile pour lui de faire passer ce message. »

Le match de la Série des stades Navy Federal Credit Union 2025 de la LNH, qui opposera le Lightning aux Panthers de la Floride au Raymond James Stadium de Tampa le 1er février, sera le 1016e de Cooper dans la LNH. Il grimpera ainsi au 29e rang de l’histoire du circuit.

À condition que son statut ne change pas d’ici la fin de la saison, il aura devancé au printemps Pat Burns (1019) et Brian Sutter (1028) pour s'emparer du 27e rang, 44 matchs derrière Bruce Boudreau (1087) et 59 derrière Reay (1102).

« Je m’émerveille de voir des joueurs atteindre le plateau des 1000 matchs, parce que je travaille avec eux dans les tranchées. Je sais ce que ces gars vivent chaque soir, et je connais les blessures qu'ils doivent gérer. Alors de jouer 1000 matchs, surtout avec toute la concurrence venant des jeunes joueurs, c’est un accomplissement remarquable, a conclu Cooper. La différence pour un entraîneur, c'est que les joueurs ne sont pas congédiés. Ils peuvent être cloués au banc ou retranchés, ou leur temps de jeu peut être réduit, mais ils sont rarement – voire jamais – soumis au ballottage.

« J’ignore pourquoi, mais le mandat moyen d’un entraîneur n'est que de quelques saisons. Ça dure rarement le temps de 1000 matchs. »