FORT LAUDERDALE, Floride – Nick Suzuki monopolisait l’attention à la veille du match contre les Panthers de la Floride au magnifique centre d’entraînement des champions de la Coupe Stanley des deux dernières années. Le sujet des Jeux olympiques était brûlant, comme la température à l’extérieur de l’édifice.
Phillip Danault, lui, restait un peu plus dans l’ombre lors de la disponibilité médiatique. Avant de se faire un petit dîner et de sauter dans l’autobus de l’équipe pour retourner à l’hôtel, le numéro 24 a décrit les premiers jours de son deuxième passage avec les Canadiens de Montréal.
Il a maintenant endossé l’uniforme du CH à deux reprises, jouant un premier match contre les Bruins Boston au TD Garden le 23 décembre et un deuxième match contre le Lightning de Tampa Bay au Benchmark International Arena le 28 décembre.
« L’adaptation se passe très bien pour moi, a dit Danault. Je trouve que je cadre bien avec l’équipe. C’est un système différent de celui des Kings. Nous avons une mentalité beaucoup plus offensive avec les Canadiens. J’adore ça. Nous jouons avec une belle énergie. »
« Je me sens comme si je n’étais jamais parti, a-t-il poursuivi. C’était ça, mon sentiment quand j’ai porté à nouveau ce chandail contre les Bruins. J’ai vécu de belles émotions et j’ai bâti de belles amitiés avec les Kings pendant un peu plus de quatre ans, mais j’avais besoin d’un nouveau départ. Les Canadiens resteront toujours une équipe unique et spéciale. Il n’y a rien comme Montréal. »
Danault a reçu un cadeau de Noël un peu avant l’heure le 19 décembre dernier. Kent Hughes et Jeff Gorton l’ont rapatrié à Montréal en cédant aux Kings de Los Angeles un choix de deuxième tour, celui des Blue Jackets de Columbus, au repêchage de 2026.
Au lendemain de ce pacte avec son homologue Ken Holland des Kings, Hughes avait dit qu’il avait confiance de voir Danault rebondir en profitant d’un changement d’air. Le directeur général du Tricolore avait choisi de parier sur lui afin de lui offrir des missions défensives, mais aussi pour ajouter un centre gaucher à sa formation.
« Oui, je sais que j’aiderai les Canadiens avec mon jeu défensif, a reconnu le numéro 24. Je n’avais pas une bonne saison offensivement à Los Angeles avant la transaction. Je devrai regagner mon rythme sur le plan offensif. Ils m’ont acquis pour m’utiliser dans des responsabilités défensives. Mon pain et mon beurre ont toujours été mon jeu défensif. L’attaque a toujours représenté un bonus pour moi. Je ne suis pas inquiet par rapport à ma contribution offensive. Je sais que ça reviendra. C’est une question de temps. »
À sa cinquième saison avec les Kings, Danault avait grandement perdu de son lustre, se voyant glisser dans la hiérarchie de l’équipe en infériorité numérique et n’ayant pas marqué un seul but en 30 matchs.
Il n’a toujours pas touché la cible après 32 rencontres cette saison. Cette sécheresse lui trotte dans la tête un peu.
« Ce n’est pas le fun, a-t-il avoué. Mais depuis que je suis arrivé ici, j’ai comme tourné la page. J’y pense moins. Si ça vient, ça vient. Je continue à faire mon boulot. Je travaille fort pour les mises en jeu et contre les bons trios des équipes adverses. J’amène quand même des éléments à l’équipe même si j’ai hâte d’en marquer un premier cette année. »
L’expérience paye
Au dernier match contre le Lightning, dans ce revers de 5-4 en tirs de barrage, Danault a montré qu’il avait encore de l’essence dans son réservoir et qu’il pouvait encore aider une équipe. Martin St-Louis a misé sur son centre gaucher de 32 ans pour la dernière mise en jeu de la troisième période, avec dix secondes à écouler. Sur la feuille de pointage, Anthony Cirelli a gagné cette mise en jeu, mais le CH a rapidement récupéré la rondelle pour marquer le but égalisateur grâce à un bon tir de Juraj Slafkovsky.
« C’était une mise en jeu 50-50, a expliqué Danault. J’ai chuté sur la glace et Cirelli aussi. Mais nous avons fini par garder la rondelle en territoire offensif. C’était la clé. »


















