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ANAHEIM -C'était peut-être le fait que les Canadiens de Montréal avaient accordé trois buts en 97 secondes en troisième période vendredi soir au Honda Center et qu'ils se dirigeaient vers un septième revers consécutif.
Ou peut-être était-ce en raison de ce tir de l'attaquant des Ducks d'Anaheim Chris Wagner qui s'est retrouvé derrière le gardien de Montréal Carey Price, après avoir dévié sur le défenseur des Canadiens Shea Weber.

Ce fut toutefois suffisant pour provoquer une réaction émotive de la part d'un gardien habituellement très calme après le but de Wagner, le dernier d'Anaheim dans un gain de 6-2 des Ducks.

Price a explosé, brisant son bâton sur le poteau de sa cage. Il a fait ce que plusieurs de ses coéquipiers auraient probablement voulu faire, alors que les Canadiens connaissent un difficile début de saison avec une fiche de 1-6-1, ce qui égale leur pire séquence de huit matchs pour amorcer une saison depuis 1941-42, alors qu'ils avaient entrepris la campagne avec un dossier de 1-10-1.
La séquence de sept revers consécutifs de Montréal est la plus longue de l'équipe depuis une série de neuf défaites de suite entre le 16 décembre 1939 et le 6 janvier 1940. La plus longue séquence de défaites de l'histoire des Canadiens est de 12, entre le 13 février et le 13 mars 1926.
« Nous nous sentons terriblement mal pour lui, a affirmé le défenseur de Montréal Karl Alzner. Nous voulons tous fracasser nos bâtons sur la rampe en ce moment. Il s'agit d'une manière assez difficile de commencer une saison. Vous connaissez habituellement quelques séquences difficiles au cours d'une campagne, mais c'est simplement un peu plus difficile lorsque vous connaissez une telle séquence en début de calendrier. »
Price montre un dossier de 1-5-1 avec une moyenne de buts alloués de 3,94 et un pourcentage d'arrêts de ,881, des statistiques auxquelles Price n'est absolument pas habitué.
« C'est frustrant, cela ne fait aucun doute, a admis Price. Je ne connais aucun humain sur Terre qui ne serait pas frustré en ce moment. Je crois toutefois que le plus important en ce moment est de faire abstraction de cette frustration et d'aller de l'avant lorsque nous quitterons cet amphithéâtre. »
Les Canadiens voudront laisser bien des choses derrière eux à Anaheim, ou en Californie. Montréal a été dominé par un pointage combiné de 16-5 au cours de revers subis aux mains des Sharks de San Jose, des Kings de Los Angeles et des Ducks.

L'entraîneur des Canadiens Claude Julien a discuté de l'étendue de sa frustration.
« Elle est très élevée, je ne vais pas vous mentir, a-t-il mentionné. Mais même si je suis frustré, je suis celui qui doit trouver des solutions et faire en sorte que nous allons renverser la vapeur. Je vais devoir continuer à travailler et trouver cette solution.

« Ça fait partie de mon travail. J'ai ma part de blâme pour ce qui se passe puisque je fais partie de ce groupe, pour le meilleur et pour le pire. »
Peut-être que les Canadiens devraient se diriger vers un terrain de paintball, comme l'ont fait les Ducks jeudi alors qu'ils ont profité d'une journée de congé pour visiter le Camp Pendleton afin d'y prendre part à des exercices pour augmenter l'esprit d'équipe. Anaheim connaît également des difficultés, alors que les blessures se multiplient dans la formation.

Quelques minutes après le début de la rencontre de vendredi, les Ducks (3-3-1) ont perdu les services de leur défenseur numéro un Cam Fowler, qui s'est blessé à la jambe droite et qui n'est pas revenu au jeu par la suite.

Contre les Canadiens, le centre de troisième trio des Ducks, Derek Grant, a inscrit ses deux premiers buts en carrière dans la LNH, et le centre de quatrième trio Dennis Rasmussen a réussi un premier filet avec Anaheim.

Le momentum a changé de côté à plusieurs reprises. Autant les Canadiens ont mal joué en début de match - Le Tricolore tirait de l'arrière 3-0 après la première période - autant ils ont dominé la période médiane, établissant un record d'équipe avec 30 lancers, trois de plus que leur marque précédente de 27, établie à trois reprises, plus récemment le 2 mai 1977. Ils se sont approchés à 3-2 en attaquant sans relâche le filet défendu par le gardien des Ducks John Gibson, dont les 28 arrêts au deuxième tiers représentent un record d'équipe pour Anaheim.
Mais le bon travail et les progrès affichés par Montréal ont rapidement été réduits à néant par une séquence de 97 secondes en troisième période, quand Anaheim a profité de buts de la part de Brandon Montour, Grant et Wagner pour augmenter son avance à quatre buts.

« Il n'y a aucune excuse pour notre jeu en montagnes russes, a mentionné l'attaquant des Canadiens Brendan Gallagher. Il y a simplement trop de temps morts dans notre rythme pour que nous connaissions du succès en ce moment. Nous affrontons trop de bonnes équipes et de bons joueurs, nous ne pouvons nous permettre de prendre une présence ou une période à la légère.
« Nous avons déjà appris cette leçon à quelques reprises, nous devrions le savoir. C'est de notre faute à tous. »
Alzner se trouvait dans le même vestiaire au Honda Center le 12 mars dernier, alors qu'il portait les couleurs des Capitals de Washington, qui venaient de terminer un périple en Californie avec une fiche de 0-3, et qu'ils cherchaient des solutions.
Mais les similitudes s'arrêtent là. Washington possédait une avance d'un point au sommet de sa section à ce moment-là. Montréal a récolté trois points après huit parties et n'a pas savouré la victoire depuis son match d'ouverture contre Buffalo le 5 octobre.
Dans un marché exigeant comme à Montréal, deux semaines sans victoires peuvent sembler durer deux mois.
« Lorsque vous effectuez un voyage au cours duquel vous souhaitez bâtir du momentum, et que vous revenez à la maison avec une fiche de 0-3, c'est pire, a noté Alzner. Nous devons simplement prendre un peu de recul. Je sais que c'est un cliché, mais nous devons oublier ce qui vient de se passer et commencer à jouer. Nous avons trop de fierté et beaucoup trop de talent.
« Si vous regardez notre formation, nous sommes bien meilleurs que ce que nous montrons en ce moment. »
Ils vont tenter de repartir à neuf avec un séjour de trois matchs à domicile, qui s'amorcera mardi contre les Panthers de la Floride (19 h 30 (HE); TSN2, RDS, FS-F, NHL.TV)
Comme l'a dit Price : « C'est toujours une bonne chose d'être à la maison. »