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Poolers : Un coup d'œil sur le calendrier

L'étude du reste du calendrier pourrait aider les poolers à faire des choix éclairés

par Sébastien Deschambault @sebasdLNH / Chroniqueur LNH.com

Le Match des étoiles Honda 2017 de la LNH est derrière nous, et les équipes de la ligue se tournent maintenant vers la dernière ligne droite de la saison, tout comme les poolers. L'une des choses à faire est de regarder la colonne des matchs joués par chacune des formations, car cela aura une certaine incidence sur les décisions que les poolers devront prendre dans les prochaines semaines.

Tout d'abord, on peut facilement constater que certaines équipes seront en action beaucoup moins souvent que d'autres d'ici la fin du calendrier. C'est donc dire que les joueurs des Bruins de Boston, des Flames de Calgary et des Jets de Winnipeg (30 matchs à jouer), concèdent six matchs à ceux de l'Avalanche du Colorado (36 matchs à disputer). Aux deux extrémités de ce spectre, on retrouve également les Blackhawks de Chicago, les Oilers d'Edmonton et les Ducks d'Anaheim (31 matchs à disputer) de même que ceux des Maple Leafs de Toronto, des Islanders de New York et des Sénateurs d'Ottawa (35 matchs à jouer).

Concrètement, qu'est-ce que cela veut dire? Outre l'évidence que les joueurs qui évoluent pour les équipes à qui il reste plus de parties à disputer auront plus de chances de récolter des points, il faut aussi regarder au sein de ces équipes qui sont ceux qui ont produit en deçà des attentes, que ce soit en raison de léthargies ou de blessures, et qui commencent à retrouver leurs repères. Obtenir ces joueurs pourrait être moins coûteux que d'ordinaire, et le retour pourrait être très intéressant. 

Avec l'Avalanche, l'un des meilleurs exemples est sans doute l'attaquant Nathan MacKinnon. Sa récolte de 33 points, même si elle lui permet d'occuper le premier rang au Colorado, lui confère seulement le 66e rang de la LNH. MacKinnon semble toutefois s'être mis en marche depuis quelques semaines, avec une récolte de deux buts et six passes à ses neuf derniers matchs, en plus d'avoir dirigé 3,5 tirs au but par match au cours de ses huit derniers matchs. Est-ce qu'un échange entre MacKinnon et l'attaquant des Ducks Ryan Kesler, auteur de 39 points cette saison, mais de seulement cinq à ses 12 derniers matchs, serait réalisable dans votre ligue?

D'autres noms à retenir dans la catégorie des investissements intéressants sont ceux de l'attaquant Nazem Kadri des Maple Leafs (14 points à ses 11 derniers matchs), du défenseur des Islanders Nick Leddy (11 points à ses neuf derniers matchs) et de l'attaquant des Sénateurs Mike Hoffman (10 points à ses huit derniers matchs).

L'autre élément à considérer en regardant le calendrier est la proportion des matchs qu'il reste à chaque équipe à disputer à domicile et à l'étranger. Si la production de certains joueurs ne semble pas vraiment influencée par l'endroit où sont disputées les rencontres, il existe pour d'autres joueurs un déséquilibre notable.

Prenons l'exemple des Blackhawks de Chicago. Les Blackhawks ont déjà disputé 29 matchs à domicile contre seulement 22 à l'étranger. Le fait que l'équipe devra passer beaucoup de temps dans ses valises ne semble pas vraiment déranger Artemi Panarin, qui a récolté presque un point par match sur la route cette saison (21 points en 22 matchs), alors qu'il a été plus tranquille à domicile (23 points en 29 parties). Le capitaine Jonathan Toews risque par contre de s'ennuyer du confort de son foyer, lui qui éprouve beaucoup de difficulté sur les patinoires adverses (huit points en 19 matchs) alors qu'il brille à la maison (20 points en 23 parties).

Un autre guerrier de la route qui ne s'émouvra pas devant les 19 parties que son équipe devra encore disputer à l'étranger est l'attaquant des Blues de St. Louis Vladimir Tarasenko. Il occupe le 12e rang des pointeurs de la ligue sur les patinoires adverses avec 23 points, malgré le fait que son équipe n'a pris part qu'à 22 rencontres à l'étranger, le troisième plus faible total de la ligue. Son coéquipier Alexander Steen risque toutefois de trouver le temps un peu plus long, car sa récolte de 10 points en 20 matchs en terrain hostile tranche avec son excellent rendement à la maison (21 points en 23 matchs).

J'ai mentionné plus haut que les Sénateurs et les Islanders avaient encore beaucoup de matchs à disputer d'ici la fin du calendrier, mais il faut souligner que la majorité de ces rencontres seront présentées loin de leur domicile. Cette nouvelle est particulièrement dérangeante pour les Islanders, puisque tous leurs joueurs, à l'exception peut-être de Josh Bailey (17 points en 19 matchs), affichent une baisse de production à l'étranger. Du côté des Sénateurs, l'écart est un peu moins important pour certains joueurs, et c'est principalement parce que le jeu de puissance d'Ottawa affiche un bien meilleur rendement sur la route (20,5 pour cent) qu'à la maison (15,3 pour cent). 

Finalement, aucune équipe n'a été moins souvent à la maison que le Lightning de Tampa Bay depuis le début de la saison, l'une des quatre seules équipes de la LNH à avoir disputé seulement 22 de leurs matchs sous leur toit. Les joueurs qui risquent d'être les plus avantagés par cette situation d'ici le mois d'avril sont Jonathan Drouin (18 points en 18 matchs à domicile, 13 points en 24 parties à l'étranger) et Ondrej Palat (17 points en 18 matchs à domicile, sept points en 25 parties à l'étranger). Le jeu de puissance du Lightning est particulièrement dangereux à la maison avec une efficacité de 25,3 pour cent.

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