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Après avoir participé aux séries éliminatoires à la surprise générale en 2014-15, les Flames de Calgary n'ont pu répéter leur exploit la saison dernière, et cela a ultimement coûté son poste à l'entraîneur Bob Hartley, qui avait pourtant reçu le trophée Jack Adams moins de 12 mois avant son congédiement. Il a été remplacé par Glen Gulutzan, qui a connu des succès mitigés à son premier séjour dans la LNH à titre d'entraîneur-chef à Dallas entre 2011 et 2013, même s'il était très apprécié de ses joueurs. Menés par leurs jeunes vedettes Johnny Gaudreau et Sean Monahan, en plus de miser sur une solide ligne bleue, les Flames ont amélioré leur situation devant le filet, et plusieurs de leurs joueurs devraient se trouver sur le radar des poolers en vue de la campagne 2015-16.

Sous-évalué : Sam Bennett - Après une saison presque entièrement ruinée par les blessures, alors qu'il n'a disputé qu'un seul match en 2014-15, le quatrième choix au total du repêchage 2014 de la LNH a disputé une première saison complète dans la ligue et a obtenu 36 points en 77 parties. Il a été protégé par son entraîneur et n'amorçait que très rarement ses présences en territoire défensif à 5-contre-5 (28,3 pour cent), ce qui est normal dans le cas d'un jeune joueur. Il a été le cinquième attaquant de l'équipe le plus utilisé en avantage numérique la saison dernière (1:57 par match), mais deux des attaquants qui le devançaient à ce chapitre, Jiri Hudler et Joe Colborne, ne sont plus avec l'équipe. Le départ de Colborne ouvre d'ailleurs la porte à Bennett au centre du deuxième trio.
Surévalué : Dennis Wideman - Il y a à peine deux ans, en 2014-15, Wideman amassait 15 buts et 56 points, avant de voir sa production chuter à deux buts et 19 points en 51 matchs la saison dernière. Loin d'être un candidat pour rebondir, Wideman devrait se trouver sur la liste noire des poolers en vue de la prochaine saison. Wideman n'a pu profiter d'une utilisation généreuse en avantage numérique (2:57 par match), et l'arrivée de Dougie Hamilton la saison dernière fait en sorte qu'il est devenu le quatrième défenseur de l'équipe. Il ne s'approchera absolument pas du plateau des 50 points cette saison, pas même de celui des 40 points, et je ne serais pas le moins du monde surpris qu'il ne parvienne pas à récolter 30 points.
30 en 30 Flames: Aperçu de la saison | Meilleurs espoirs | Grands enjeux

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Carte cachée :Mikael Backlund - Cet ancien premier choix des Flames (24e au total en 2007) a connu la meilleure saison de sa carrière en 2015-16 avec une récolte de 47 points. Il a accompli cet exploit malgré une utilisation modérée sur le jeu de puissance, lui qui est notamment l'un des piliers de l'équipe en infériorité numérique. Le polyvalent attaquant se faisait souvent confier des missions défensives par son entraîneur, mais il est tout de même parvenu à afficher le meilleur différentiel de l'équipe à plus-10, en plus de terminer au premier rang parmi les attaquants de l'équipe avec 51 lancers bloqués. La progression des jeunes ailiers de l'équipe et l'arrivée de Troy Brouwer devrait lui permettre de miser sur des joueurs plus talentueux l'an prochain, ce qui pourrait lui permettre de reproduire les statistiques qu'il a affichées l'an dernier.
Prêt à rebondir : Dougie Hamilton - Dans le cas de Hamilton, on peut dire qu'il a déjà commencé à rebondir après avoir connu des débuts difficiles avec sa nouvelle équipe l'an dernier. Hamilton forme avec Mark Giordano et TJ Brodie un formidable trio de défenseurs offensifs qui génèrent une bonne partie de l'attaque des Flames. Hamilton pourrait très bien atteindre le plateau des 50 points cette saison et décocher 200 tirs. Il devrait déloger Wideman de la première vague du jeu de puissance, et il a la chance de voir la paire Brodie-Giordano s'occuper des principales missions défensives… la table est mise pour une grande éclosion dans son cas.
Espoir à surveiller : Daniel Pribyl - Ancien choix de repêchage des Canadiens de Montréal en 2011, Pribyl n'a jamais quitté le Sparta de Prague dans la ligue tchèque et n'a jamais reçu de contrat de la part des Canadiens. Après avoir récolté 45 points en 45 parties en saison régulière puis 11 en neuf matchs des séries éliminatoires l'an dernier, les Flames ont tenté leur chance en accordant un contrat de deux saisons au centre droitier de 23 ans. Pribyl s'est toutefois montré ouvert à la possibilité d'évoluer à l'aile droite, et s'il fallait qu'il se retrouve aux côtés de Monahan et Gaudreau, il pourrait devenir l'une des plus grandes surprises de la saison. Il ne s'approchera en aucun cas du rendement affiché par Artemi Panarin l'an dernier, mais une récolte de 40 points n'est pas à exclure.
Situation des gardiens : Le maillon faible des Flames l'an dernier se trouvait assurément devant le filet. Sur les 58 gardiens qui ont pris part à au moins 20 matchs dans la LNH l'an dernier, les gardiens des Flames ont terminé aux 43e (Karri Ramo), 55e (Joni Ortio) et 58e (Jonas Hiller) rangs au chapitre du pourcentage d'arrêts. Ils ont été remplacés par Brian Elliott, qui a terminé au premier rang de la LNH avec un pourcentage d'arrêts de ,930, et Chad Johnson, qui a pris le 16e rang (,920). Elliott aura encore une fois la chance de s'établir comme gardien no 1 après avoir partagé le travail avec Jake Allen au cours des dernières saisons avec les Blues de St. Louis. Les Flames ne forment pas une équipe aussi redoutable que les Blues, alors les statistiques d'Elliott pourraient en souffrir, mais il devrait établir un nouveau sommet en carrière pour le nombre de départs, lui qui n'a jamais amorcé plus de 45 matchs en carrière dans la LNH. Johnson est un adjoint de qualité, qui ne devrait toutefois pas menacer le statut de partant d'Elliott.