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MONTRÉAL - Ce n'est peut-être pas tant une coïncidence qu'on peut le croire. Le casier de Tomas Plekanec dans le vestiaire des Canadiens de Montréal se trouve directement au-dessous de la photo de Bob Gainey.
Les deux hommes ont maintenant en commun d'avoir obtenu 20 buts en infériorité numérique dans l'histoire de l'équipe. Ils ne sont devancés que par Guy Carbonneau, qui totalise 27 filets en infériorité.

« Je ne saurai jamais dire le plus grand bien de Bob Gainey », a affirmé Plekanec, à l'issue de la victoire de 5-1 contre les Flames de Calgary. « Je lui voue le plus grand respect. J'ai eu la chance de le côtoyer pendant plusieurs saisons comme entraîneur et/ou directeur général au début de ma carrière (au milieu des années 2000). J'ai beaucoup de respect pour lui, tant sur la glace qu'à l'extérieur. Je me considère privilégié d'avoir fait partie d'un groupe qui a été dirigé par lui. »
D'avoir égalé son total de buts en infériorité le laissait plutôt de glace, même s'il l'a fait en 268 matchs de moins que Gainey -- 892 matchs pour Plekanec comparativement à 1160 pour Gainey.

« Je suis simplement heureux d'aider l'équipe à remporter des matchs », a-t-il réagi. « J'ai la chance d'être énormément utilisé en infériorité et d'avoir fait partie de formations qui ont connu beaucoup de succès dans cet aspect du jeu. J'ai pu réussir plusieurs buts au fil des années, mais le mérite doit revenir à toute l'équipe. C'est une affaire d'équipe. Tout le monde doit être au diapason sur la glace. »
Plekanec a repris des couleurs sur la glace au cours des dernières semaines. Mardi, il a réussi son septième but de la saison. Il totalise 22 points en 49 matchs.
Avant le but de Sam Bennett, à la dernière seconde de jeu, il avait eu son grand mot à dire dans la séquence de l'équipe de 15 missions accomplies d'affilée en infériorité numérique.
« Je n'ai rien véritablement changé », a commenté Plekanec qui répétait d'ailleurs inlassablement qu'il ne devait rien changer quand ça tournait moins rondement pour lui en début de saison. « Physiquement, je me sens bien depuis le début de la saison. C'est uniquement que la chance a commencé à me favoriser. La rondelle rentre dans le filet. J'ai deux bons ailiers en Paul Byron et Artturi Lehkonen, deux gars très rapides et nous formons un bon trio ensemble. »
Le hockeyeur natif de Kladno s'est montré particulièrement élogieux à l'endroit du jeune Lehkonen.
« Il peut tout faire. Il est rapide, futé et talentueux. C'est un joueur complet. J'adore jouer avec lui. C'est en plus un super gars à l'extérieur de la glace, un gars intelligent et terre à terre. »
L'entraîneur Michel Therrien est heureux pour Plekanec même s'il estime, comme le principal intéressé, qu'il ne fait pas grand-chose de différent par rapport en début de saison.
« Il concrétise davantage les chances qu'il a. C'est bon pour sa confiance, a élaboré Therrien. Auparavant, il avait à peu près le même nombre de chances, mais la rondelle ne rentrait pas dans le filet. Il faut lui donner du mérite. C'est un gars qui joue toujours de la même façon. Il n'a rien changé même si ça allait moins bien. Il a toujours fait passer les succès de l'équipe avant ses propres succès. »
L'entraîneur a attribué la bonne cohésion qui existe entre Byron, Lehkonen et lui au fait qu'ils sont trois joueurs très fiables.
« Ils sont fiables même quand ils sont en possession de la rondelle. Ils ne forcent pas le jeu inutilement. Paul (Byron) est très rapide, il tue les punitions. Le jeune Lehkonen fait beaucoup de bonnes choses, tant offensivement que défensivement. »