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BOSTON- Jaroslav Halak n'a pas été le joueur des équipes finalistes de la Coupe Stanley le plus en vue au cours de la journée des médias au TD Garden, dimanche. Une poignée de journalistes l'attendaient quand il a pris place au podium qui lui était réservé dans un coin, en retrait des projecteurs.

Du quasi-anonymat, le gardien slovaque s'en passerait volontiers sur la plus grande tribune de la LNH. À défaut de se retrouver sous les feux de rampe et d'amorcer le match no 1 de la Finale devant le filet des Bruins de Boston, lundi, Halak fait contre mauvaise fortune bon cœur.
« Je mentirais en vous disant que je ne veux pas jouer, mais je vais savourer l'expérience », a-t-il débité.
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Après avoir donné un précieux coup de main aux Bruins en saison régulière, Halak n'a pas encore vu d'action en séries éliminatoires. Ça ne l'empêche pas de recevoir des fleurs de ses coéquipiers et des dirigeants pour le rôle qu'il joue dans la présence de l'équipe en Finale.
Le plus bel hommage lui a été rendu par son collègue Tuukka Rask au terme de la finale de l'Association de l'Est, que les Bruins ont remportée en quatre matchs contre les Hurricanes de la Caroline.
Au son final de la sirène à l'issue du match no 4 en Caroline, Rask s'est dirigé vers Halak en guise d'appréciation pour tout ce qu'il a fait pour l'équipe et lui.
« 'Jaro' est tellement important pour notre groupe, avait explicité Rask par après. Je me suis déjà retrouvé dans la même situation que lui. J'ai déjà été relégué au statut de réserviste en séries. Comme je l'ai dit, il joue un grand rôle pour nous et je suis heureux qu'il soit mon partenaire. »
Halak a accueilli les compliments de son collègue avec beaucoup d'abnégation.
« Je n'ai rien fait en séries, c'est Tuukka qui a tout fait. C'est génial qu'il ait dit ça, mais ce sont ses exploits. Il est une des raisons pour lesquelles nous sommes en Finale de la Coupe Stanley. »

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Peu importe, le plan que les Bruins avaient en tête en engageant Halak avant cette saison fonctionne à merveille.
« La position de gardien est très exigeante physiquement et psychologiquement. Tuukka avait été ralenti par les blessures au cours des saisons précédentes. Nous étions à la recherche d'un gardien qui complémenterait et pousserait Tuukka », a indiqué le directeur général des Bruins Don Sweeney, dimanche.
« Bruce (Cassidy, l'entraîneur) a fait appel à 'Jaro' par moments et ç'a motivé Tuukka de la bonne façon, a continué Sweeney. Il a pu prendre le temps de retrouver ses moyens. Ç'a été des moments importants pour lui. Tuukka est revenu en grande forme en deuxième moitié de saison et, il faut le souligner, il n'a pas cessé de s'améliorer depuis le début des séries. »
Rask a dit que d'avoir Halak à ses côtés lui a permis d'amorcer les séries en étant frais et dispos.
Halak, qui a signé 22 victoires en 40 matchs, ne sait pas dans quelle mesure sa seule présence a pu aider Rask à élever son niveau de jeu.

« Ça se passe bien entre Tuukka et moi depuis le début, a-t-il mentionné. Je me demande jusqu'à quel point je l'ai poussé. J'ai simplement essayé de jouer à ma façon et il a fait la même chose. J'ai essayé de donner un coup de pouce à l'équipe et d'aider les gars à engranger des points de classement. »
En bon vétéran, Halak fait ce qu'il doit faire afin de rester prêt en vue de sa première participation en Finale de la Coupe Stanley, au cas où.
« Ce n'est pas moi qui décide, donc je ne pense pas à qui obtiendra le départ ou pas. Avant même les séries, on a dit que ce serait Tuukka et il a été excellent jusqu'à maintenant. »
L'athlète natif de Bratislava âgé de 34 ans ne ressasse jamais trop le passé. Les prouesses de Rask ne lui évoquent pas de souvenirs des exploits qu'il a signés dans l'uniforme des Canadiens de Montréal au printemps de 2010.
« C'est toujours bien de repenser à ce beau parcours, mais c'est chose du passé et j'essaie de rester concentré sur le moment présent. »
Pour les mêmes raisons, ça le laisse plutôt froid que les Bruins affrontent en Finale une des anciennes équipes pour lesquelles il a évolué - les Blues de St. Louis.
« Ça fait déjà cinq ans que je suis parti de St. Louis, mais je connais encore quelques joueurs que je salue quand nous nous croisons, a confié Halak. Ce seront des retrouvailles plus émotives pour l'attaquant David Backes. Il a joué pendant longtemps à St. Louis. Il a été le capitaine des Blues. Il voudra tout faire afin de nous aider à gagner. »