Par la suite, les Canadiens ont connu le meilleur départ de l'histoire de l'équipe, puis le gardien Carey Price s'est blessé, et l'équipe a connu le plus important effondrement de son histoire, ratant les séries éliminatoires de la Coupe Stanley. Cela a mené à plusieurs changements au cours de la saison morte, notamment l'échange de Subban en retour du défenseur Shea Weber.
Pacioretty a néanmoins marqué 30 buts la saison dernière. Son total de 141 buts au cours des cinq dernières campagnes le place au cinquième rang de la LNH au cours de cette période derrière Alex Ovechkin des Capitals de Washington (207), Joe Pavelski des Sharks de San Jose (147), Steven Stamkos du Lightning de Tampa Bay (142) et Sidney Crosby des Penguins (142).
Toutefois, Pacioretty ne fait pas souvent partie des conversations quand vient le temps d'identifier les meilleurs buteurs de la LNH, et il n'a aucun problème avec cela. Cela est en partie dû à la manière dont les Canadiens se sont écroulés sous sa supervision la saison dernière, et le degré de responsabilité qu'il endosse pour cet effondrement.
« Je crois que bien souvent, les succès individuels sont le résultat des succès collectifs, et je sais que la saison dernière était ma première en tant que capitaine, et nous nous sommes écrasés, a noté Pacioretty. En tant que joueur, j'ai le sentiment que je peux être jugé sur ce bilan, et c'est juste puisque je dois être le leader de cette équipe. »
Cette déclaration montre quelque peu à quel point Pacioretty peut être dur envers lui-même, un trait de sa personnalité sur lequel il a travaillé très fort, mais qui ne va jamais disparaître.
Pacioretty donne crédit à ses parents, Ray et Annette, pour l'avoir aidé à adopter des pensées plus positives au cours de leurs discussions régulières au cours de la saison, surtout lorsque les controverses s'abattent comme c'est inévitablement le cas à Montréal.
Ce qui l'a toutefois le plus aidé à ce chapitre, c'est le fait de devenir père il y a trois ans.
« En fin de compte, regardez la vie que nous avons, regardez l'endroit où je joue, a mentionné Pacioretty. J'aime tellement jouer ici, et le fait que je sois capitaine dans cette ville, cela peut sonner comme un cliché, mais qu'est-ce qui pourrait aller mieux dans ma vie en ce moment? J'ai une famille, je fais partie d'une équipe fantastique, je suis le capitaine de la meilleure organisation au monde.
« Il faut simplement que j'aille du plaisir dans tout ça. Et c'est le cas. »
Ce plaisir survient souvent les dimanches, alors que Pacioretty peut habituellement emmener ses fils Enzo, 3 ans, et Max Jr, un an et demi, au complexe d'entraînement des Canadiens pour une petite séance de patinage. Dimanche dernier, les Canadiens ont tenu un rare entraînement, mais Pacioretty a néanmoins emmené ses fils avec lui et ils ont sauté sur la patinoire avant l'équipe, ce qui a donné à Enzo la chance de s'échanger la rondelle avec son héros Price.
« Il est tout simplement obsédé par [Price], a raconté Pacioretty ce jour-là. J'ai très hâte de lui parler, il vient de jouer avec [Price] pendant un moment, et il va en parler pour le reste de sa vie. »
Ces dimanches avec ses fils, alors qu'il patine sur la même patinoire où il travaille, apportent à Pacioretty un sentiment de paix. C'est quelque peu ironique, puisque les côtés négatifs du rôle de capitaine des Canadiens apparaissent souvent dans cet amphithéâtre, mais de patiner seul avec ses fils lui permet de se remémorer ce qui est important et ce qui ne l'est pas.
Ce bruit de fond qui entoure souvent Pacioretty est chassé par le son de deux jeunes garçons qui pratiquent le sport que leur père aime tellement. Il s'agit d'un rappel de la raison pour laquelle il est tombé en amour avec ce sport en premier lieu, et de la chance qu'il a d'être dans sa situation, soit d'être le capitaine de l'équipe de hockey la plus prolifique de l'histoire de la LNH.
« Avant d'aller à un match, je joue au hockey avec mon enfant, je l'entends agir comme s'il était moi, et il célèbre ses buts en criant "Pacioretty marque!". Comment pourrai-je m'apitoyer sur mon sort? C'est simplement fantastique, a philosophé Pacioretty. Je veux aller sur la glace et marquer pour mes enfants afin qu'ils recréent ce but à la maison plus tard.
« C'est ce qui donne un sens à ma vie. »