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Jonathan Marchessault a bien évidemment déjà passé de nombreuses heures sur les patinoires extérieures de Cap-Rouge à se geler les orteils et à perfectionner son art contre de la compétition pas toujours très équitablement partagée.

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Il n'aura pas à se soucier de ce problème, samedi, quand ses Golden Knights de Vegas croiseront le fer avec l'Avalanche du Colorado au grand air sur les berges du Lac Tahoe, situé à la frontière entre le Nevada et la Californie. Et il pourra en plus admirer les superbes paysages montagneux.
Sans rien enlever aux environs des patinoires de Québec, disons que ça risque de faire changement.
« Dans le coin de Cap-Rouge, j'allais souvent au parc du Plateau, Bocage ou des Sources, s'est-il souvenu, lundi. Il y avait de petites forêts autour… Ce n'étaient pas nécessairement des paysages de montagnes, mais c'était parfait. C'est là que j'ai créé mes plus beaux souvenirs.
« Nous apportions un lunch et nous restions là pendant des heures. On revenait complètement gelés, probablement neuf heures plus tard, mais ça valait chaque seconde. […] Cette fois, la LNH a tout fait pour que l'effet soit ''wow'' et je pense que ce le sera. »
Il s'agira de tout un baptême de feu pour Marchessault, qui n'a encore jamais vécu l'expérience d'un match extérieur à ce niveau. Ironiquement, les quatre équipes pour lesquelles il a évolué dans la LNH font partie de la courte liste des six formations qui n'ont toujours pas eu ce privilège.
Les Golden Knights ne figureront plus sur celle-ci d'ici quelques jours, quand ils auront disputé le troisième match d'une série de quatre contre l'Avalanche, sur l'allée du 18e trou du réputé club de golf Edgewood. Les Bruins de Boston et les Flyers de Philadelphie les imiteront dimanche.

Lake Tahoe build

L'évènement conçu spécialement pour la télévision en cette nouvelle année de pandémie sera - évidemment - présenté sans partisan. Il n'y aura que le bruit du vent, de l'eau, des lames sur la glace et de la rondelle qui claque sur les palettes des bâtons. Comme dans le bon vieux temps.
« Ç'a toujours l'air d'être une belle expérience et je suis vraiment content de pouvoir y participer, a renchéri l'attaquant québécois. C'est sûr que c'est dommage qu'il n'y ait pas de partisans, mais c'est surtout de le vivre sans la famille qui est décevant.
« Ç'aurait été plaisant de partager cette expérience avec ma femme et les enfants. Peut-être que dans le futur, je pourrais avoir une autre chance, mais celle-là devrait être vraiment spéciale. L'endroit a l'air vraiment incroyable. »

Tahoe

Plus de trois ans après leur arrivée dans la LNH, les Golden Knights franchiront une autre étape importante dans le développement du marché de Vegas en renouant avec les racines du sport. Ce sera l'occasion pour les néophytes de voir de leurs yeux comment la majorité de leurs favoris sont tombés en amour avec le hockey.
« C'est le fun pour les gens de Vegas d'avoir une autre perspective sur le sport, a fait valoir Marchessault. Ils savent d'où vient notre passion, mais ils pourront voir ce que nous avions l'habitude de faire chaque semaine quand on était jeunes.
« Je suis persuadé que ça peut en faire beaucoup pour la croissance du sport dans la région, et aussi dans les plus petits marchés des États-Unis. […] Je ne serais pas surpris qu'il y ait un match extérieur à Vegas un jour. La météo est idéale pendant l'hiver et ce serait bien que la Ligue en organise un ici. »
Du hockey à l'extérieur, en plein milieu du désert. Pourquoi pas? En attendant, Marchessault devra se rapprocher des montagnes un tantinet et se contenter d'un panorama qui rappelle vaguement les scènes du film classique Mystery, Alaska. Ce ne sera quand même pas si mal pour une première fois.