Comme vote de confiance, ça ne pouvait être plus clair.
« Michel s'acquitte très bien de ses tâches », a repris Bergevin, en précisant qu'on procédera à l'évaluation du personnel à la conclusion de la saison, comme on le fait après chacune des saisons. « Il a un très bon pouls de l'équipe, c'est un excellent `coach' et une très bonne personne. Il communique bien avec les joueurs, il sait comment les rendre meilleurs. Il travaille fort à tous les jours. Il y a une expression en anglais qui le décrit bien (fox hole guy) parce que s'il y a un gars que tu souhaites avoir à tes côtés dans une tranchée à la guerre, c'est lui. »
Bergevin a martelé aux journalistes qu'il est le seul et unique responsable de la situation actuelle parce qu'il est celui qui procure à Therrien les joueurs avec lesquels il doit composer.
« C'est moi ici qui suis responsable de tout ce qui se passe. Si ça ne fonctionne pas, c'est la faute de Marc Bergevin et de personne d'autre », a-t-il affirmé, en réitérant sa confiance à l'endroit du groupe de joueurs et en disant comprendre la frustration des partisans.
Le directeur général a confié avoir tenu une réunion avec les joueurs, jeudi, avant la séance d'entraînement du Tricolore.
« Ç'a été une rencontre positive qui a duré une vingtaine de minutes. Essentiellement, j'ai dit aux gars qu'ils doivent joueur pour gagner, au lieu de jouer avec la crainte de commettre des erreurs ou la crainte de perdre. C'est quand on joue animé de la crainte de faire des erreurs qu'on fait des erreurs. C'est quand on joue avec la crainte de perdre qu'on perd des matchs. »
Les Canadiens montrent la pire fiche de la LNH depuis le 3 décembre (4-16-1) et ils sont incapables de mettre fin à leur descente vertigineuse au classement de l'Association de l'Est.
Bergevin a expliqué qu'il ne dérogera pas du plan qu'il a mis de l'avant depuis son arrivée en poste en mai 2012 et qu'il n'effectuera pas de transaction qui pourrait compromettre l'avenir de l'organisation à longue échéance.
« Je reste toujours à l'affût pour améliorer l'équipe. C'est le cas depuis mon arrivée en poste en mai 2012. C'était le cas quand nous avons commencé la saison avec une fiche de 9-0 ou quand nous avions une fiche de 19-4. Ça n'a pas changé et ça ne changera pas. Mais c'est rendu très difficile de faire des transactions dans la Ligue nationale. Vous pouvez demander aux 29 autres directeurs généraux de la ligue. Ça ne veut pas dire que je n'essaie pas. Mais je ne ferai pas de transactions, si je ne crois pas qu'elles puissent nous faire avancer. Je ne suis pas prêt à sacrifier l'avenir des Canadiens pour une solution à court terme, ou à me départir d'un jeune joueur qui aura du succès ailleurs et que nous le regrettions pendant plusieurs années. »
Aucun regret
Bergevin a soutenu ne pas avoir commis l'erreur d'avoir surestimé les Canadiens au moment où ils connaissaient beaucoup de succès en début de saison, ou d'avoir mal calculé les conséquences négatives que la perte de Carey Price pour une longue période pourraient avoir pour l'équipe. Il a surtout assuré n'avoir aucun regret.
« Je n'ai rien à me reprocher. J'assume et ça me fait mal parce que j'ai à cœur les succès de l'équipe. Mais je ne regrette absolument rien parce que je fais tout ce que je peux faire. Je travaille constamment. Il n'y a pas une transaction que je regrette d'être passée à côté, honnêtement. »
Il a dit ne pas regretter également d'avoir pris les risques calculés que représentaient l'acquisition de Zack Kassian, en retour de Brandon Prust, et la mise sous contrat d'Alexander Semin. Les deux attaquants ne font plus partie de l'équipe.
« Ça n'a pas fonctionné, mais je n'ai pas mis l'équipe dans le pétrin pour plusieurs années à venir, a-t-il relevé. Ces petits risques-là, je suis prêt à les prendre, mais pas les plus grands qui peuvent faire mal à l'équipe pour des années. Je ne veux pas poser un geste de panique parce que je ne suis pas une personne qui panique. »
Pour ce qui est de l'échange du jeune défenseur Jarred Tinordi, que les Canadiens ont cédé aux Coyotes de l'Arizona en retour de Victor Bartley et de John Scott, Bergevin a expliqué avoir agi pour des raisons qu'il ne peut pas dévoiler.
« Ça (l'échange) n'a rien à voir avec les Canadiens et le match des étoiles, a répondu Bergevin, en parlant de l'acquisition de Scott qui a compromis sa présence à l'événement. J'ai fait l'échange pour John Scott parce c'était le moment de le faire. Vous comprendriez si je pouvais vous donner les raisons. Geoff Molson a été informé de la transaction, comme il l'est toujours. »