BOSTON – En quelques mots seulement, le directeur général de l’Avalanche du Colorado, Chris MacFarland, a résumé ce qui l’a poussé à échanger son attaquant vedette Mikko Rantanen aux Hurricanes de la Caroline, vendredi.
« Il pouvait jouer la carte de l’autonomie complète. Nous sentions qu’un échange était la bonne chose à faire », a-t-il indiqué en conférence de presse, samedi, quelques heures après l’échange monstre à trois équipes qui a rapporté à l’Avalanche les attaquants Martin Necas et Jack Drury, puis deux choix au repêchage.
Rantanen écoule présentement la dernière année de son contrat. Il a atteint le plateau des 100 points lors des deux dernières saisons et ses 64 points (25 buts, 39 aides) en 49 matchs depuis octobre devraient lui permettre, s’il maintient le rythme, de réaliser l’exploit pour une troisième année d’affilée.
Cette éclatante production offensive lui a probablement servi d’argument massue lorsqu’est venu le temps d’entamer les négociations avec MacFarland – et lorsqu’il entamera potentiellement celles avec le DG des Hurricanes, Ron Tulsky.
« C’est une journée douce-amère pour nous, a avoué MacFarland. Mikko a été l’un de nos joueurs importants ces dernières années. Il est un ailier d’élite dans cette ligue. Mais nous avons jugé que le moment était opportun pour conclure un échange. »
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Le DG de l’Avalanche n’a pas voulu élaborer sur les négociations avec le clan Rantanen, se contentant de dire qu’il s’agissait d’une « difficile décision d’affaires ». On peut se douter qu’il s’agissait probablement, par-là, une manière d’obtenir une contrepartie pour un joueur qui ne cadrait pas dans les plans financiers à moyen et long termes de l’équipe.
La pilule peut être difficile à avaler au Colorado, sachant que la formation a possiblement pris un pas de recul dans sa quête d’un championnat.
« On perd une grande vedette et il faudra trouver des manières de palier sa perte. Les marqueurs de 50 buts ne poussent pas dans les arbres. Il faut habituellement les repêcher. Mikko a été, en ce sens, l’un des nos grands coups de circuit pendant des années.
« Cela dit, nous avons hâte à la suite des choses. »
L’arrivée de Necas à Denver rend le départ de Rantanen moins douloureux. L’attaquant de 26 ans connaît une saison d’éclosion. Après quelques matchs l’automne dernier, plusieurs se demandaient même s’il allait remporter le trophée Hart, remis annuellement au joueur le plus utile à son équipe. Depuis, le rythme de sa production offensive a diminué, mais il est tout de même en voie d’éclipser son sommet en carrière de 71 points, établi en 2022-23. Il totalise présentement 55 points (16 buts, 39 aides) après 49 matchs.
Et il lui reste une année de plus à son contrat.
« Marty Necas est parmi les meilleurs marqueurs de la LNH cette saison. Il est dans la fleur de l’âge et ses qualités de patineur vont concorder avec notre équipe, a vanté MacFarland. Il a le talent pour être au sein de notre top-6. Peut-être même allons-nous découvrir d’autres facettes de son jeu.
« Et nous espérons que Jack sera le troisième centre que nous recherchons depuis un moment. Ce n’était pas un secret que nous voulions améliorer notre profondeur. Jack est un jeune homme hargneux et compétitif dont nos entraîneurs vont pouvoir se servir en infériorité numérique. Il nous montrera peut-être ses aptitudes offensives également. Et sachant que n’avons pas été parmi les meilleures équipes aux cercles de mises en jeu ces dernières années, Jack sera d’une grande aide. »
Necas a déjà joué au centre par le passé et Jared Bednar pourrait bien être tenté de lui faire pivoter une unité, mais pour ses débuts avec sa nouvelle équipe, c’est à l’aile droite de Nathan MacKinnon qu’il a été placé.
Bien qu’elle se soit départie de Rantanen, l’Avalanche aspire toujours à remporter la Coupe Stanley et MacFarland pourrait donc avoir d’autres emplettes à faire d’ici la date limite des transactions. Son équipe occupe présentement la première place de quatrième as dans l’Association de l’Ouest, cinq points devant les Flames de Calgary, huitièmes, et deux points derrière le Wild du Minnesota, troisièmes de la section Centrale.
L’aide pourrait également provenir de l’interne, avec le retour d’un certain Gabriel Landeskog.
Le capitaine de l’Avalanche n’a pas joué depuis le 26 juin 2022. Son DG n’a pas fermé la porte à un retour cette saison.
« Il continue à travailler fort pour revenir au jeu, a indiqué MacFarland. Nous l’évaluons chaque mois, et éventuellement ce sera chaque semaine. Mais à très court terme, nous ne pourrons compter sur lui. »
Landeskog est en quelque sorte un facteur X lorsque la direction de l’Avalanche effectue ses plans d’avenir. Rantanen en était un autre. Même si le plafond salarial devrait augmenter dans les prochaines années, MacFarland a jugé bon de conclure un échange pour se délier les mains.
« Des décisions comme celle-là ne sont pas prises sur un coup de tête. Mikko est à cinq mois d’obtenir son autonomie complète », a-t-il réitéré.
« Maintenant, nous comptons sur un autre bon joueur pour notre top-6, et sur un joueur de qualité pour nos deux derniers trios. Nous allons de l’avant avec eux. »