Longue attente pour un détenteur d'abonnement saisonnier de Nashville
George Plater, âgé de 58 ans, a hâte au match no 3 de la Finale de la Coupe Stanley contre les Penguins, le premier au Bridgestone Arena
par Shawn P. Roarke @sroarke_nhl / Directeur du contenu éditorial NHL.com
NASHVILLE - George Plater est là depuis le début. Maintenant, il n'en peut plus d'attendre avant de montrer au monde du hockey ce que sa ville a bâti avec les Predators de Nashville.
Plater, âgé de 58 ans, est un ancien animateur d'émission de sports à la radio, et il a acheté une paire d'abonnements saisonniers des Predators avant leur première saison en 1998-99, et il fait partie du premier groupe à avoir possédé un abonnement du genre.
Il a attendu depuis ce moment, patiemment d'abord puis avec de plus en plus d'impatience, que l'équipe se retrouve sur la scène qu'elle occupe présentement : la Finale de la Coupe Stanley.
« Je serais surpris si les partisans ne déployaient pas une énergie impressionnante au cours des trois prochains jours, afin de montrer au monde du hockey ce que nous savons déjà : il s'agit d'une grande ville de hockey », a mentionné Plater vendredi à l'aube du premier match de la Finale de la Coupe Stanley à être présenté au Bridgestone Arena.
Les Predators vont affronter les Penguins de Pittsburgh dans le match no 3 samedi (20 h (HE); TVA Sports, NBCSN, SN, CBC). Le match no 4 sera également présenté à Nashville lundi. Pittsburgh possède une avance de 2-0 dans cette série quatre de sept.
Cela n'a toutefois pas diminué l'enthousiasme en ville en vue de l'arrivée de la Finale de la Coupe Stanley.
Les billets pour tous les matchs au Bridgestone Arena sont difficiles à trouver sur le marché de la revente, et ils se revendent plus de cinq fois plus cher que le prix des billets en saison. Le doré des Predators est partout en ville, porté par les partisans, accroché à l'extérieur des fenêtres des bars country sur Broadway ainsi que sur des chandails accrochés au-dessus du John Seigenthaler Pedestrian Bridge.
Il s'agit d'une évolution qui est difficile à imaginer, si on se souvient des débuts très humbles des Predators.
Plater, qui a grandi à Nashville et qui a fréquenté l'Université Vanderbilt, a soutenu l'équipe dès le départ, croyant que s'il devait y avoir des publicités pour mousser la vente d'abonnements saisonniers aux partisans de son émission de radio, il se devait de les imiter.
Il a donc acheté deux sièges dans la section 304, un acte de foi après qu'un ami lui eut assuré qu'il s'agissait d'un bon endroit pour bien voir le match. Il n'en savait rien, puisqu'il ne connaissait à peu près rien à ce sport.
Dix-neuf ans plus tard, Plater, qui travaille maintenant dans le département des sports à l'Université Belmont, considère cet achat comme l'une des meilleures décisions qu'il n'ait jamais prises.
« Ce fut un excellent investissement pour moi », a affirmé Plater, parlant autant du capital financier qu'économique associé à ses billets. « Je ne peux m'imaginer abandonner ces sièges, peu importe les circonstances. »
Samedi, il sera sur place, dans la première rangée de sa section, criant à pleins poumons en agitant sa serviette dorée, tout comme les partisans autour de lui, lui qui en a recruté certains au cours de son passage dans trois stations de radio sportives de Nashville. Il sera un petit fragment de l'atmosphère qui est, de l'aveu même des joueurs adverses, l'une des plus spéciales de la LNH.
Il sera accompagné de Watson Brown, l'ancien entraîneur de football de Vanderbilt, qui a envoyé un message texte à Plater dès que Nashville s'est qualifié pour la Finale afin de s'assurer d'obtenir le deuxième billet. À un certain moment, Plater va prendre le temps de réfléchir sur le chemin parcouru jusqu'ici par les Predators.
Il va penser aux premières années incertaines : « À l'époque, je ne crois pas que beaucoup de gens savaient quoi penser. Comment ce sport allait-il pouvoir rivaliser avec le football? Il y avait beaucoup de questions. »
Il va songer aux années qui ont suivi, alors qu'un pas en avant était souvent suivi d'un ou deux pas en arrière. L'époque où il était l'une des voix de la communauté qui s'élevaient pour faire la promotion des Predators alors qu'ils cherchaient à s'implanter plus fermement.
Finalement, il va penser à la magie qui a entouré la présente saison, presque depuis le début. Au soulagement qu'il a ressenti lorsque les Predators sont devenus la dernière des 16 équipes qualifiées pour les séries éliminatoires. À la joie qu'a suscitée le balayage par les Predators de leurs rivaux de section, les Blackhawks de Chicago, en première ronde de l'Association de l'Ouest. À l'enthousiasme contagieux qui s'est répandu lorsque les Predators ont éliminé les Blues de St. Louis au deuxième tour. À l'extase, mélangée à un brin d'incrédulité, lorsque les Predators ont vaincu les Ducks d'Anaheim en finale d'association pour s'assurer d'un rendez-vous avec l'histoire.
À un certain moment avant que le chanteur vedette, qui n'a pas encore été annoncé, chante l'hymne national et que l'amphithéâtre devienne plus bruyant que n'importe quel autre dans la ligue, Plater va songer à ce que cela signifie de se trouver au Bridgestone Arena après tout ce qui s'est passé au cours des deux dernières décennies. Il sait que la chair de poule va s'imposer rapidement.
« Ce qui me procure le plus de frissons est simplement d'écouter cet amphithéâtre, a admis Plater. C'est là que je réalise que tout ce travail a rapporté, puisqu'il s'agit maintenant d'une ville de hockey incroyable. »