Byfuglien n'a disputé que 42 matchs cette saison, son plus faible total lors de la campagne complète de la LNH. Il a subi trois blessures, et la troisième l'a gardé loin du jeu du 16 février au 28 mars (19 rencontres). Winnipeg a affiché un dossier de 9-9-1 durant cette séquence. L'arrière est finalement revenu en action à temps pour disputer les cinq dernières rencontres du calendrier.
« Il a manqué la moitié de la saison, et pour un gros bonhomme, ça prend parfois un peu plus de temps pour se mettre en marche, a rappelé le pilote de Winnipeg Paul Maurice. Ce n'est pas son cas. Il est revenu de ses blessures et il n'accusait aucun retard. »
Les amateurs ont pu le constater dimanche quand Byfuglien, posté près du demi-cercle tôt en deuxième période, tentait de rediriger un lancer de Jacob Trouba. Le gardien Jordan Binnington a fait l'arrêt et il est parvenu à couvrir la rondelle. Mais après le son du sifflet, le portier a entouré la jambe de Byfuglien à l'aide de ses bras. Du brasse-camarade s'en est suivi, et Byfuglien, tout comme l'attaquant des Blues Brayden Schenn, a été envoyé au cachot pour rudesse.
« Ça brassait un peu à ce moment, a raconté Binnington. Il y avait un peu de trafic devant le filet. Ça arrive lors des séries éliminatoires. »
Byfuglien a indiqué qu'il tentait d'utiliser son importante stature afin de rendre la vie plus difficile pour le gardien des Blues.
« Personne n'aime le trafic. Donc, si tu places des gars devant le filet, devant lui, tous les gardiens haïssent ça, je crois. C'est pourquoi tu dois aller dans cette zone. Quand il s'est accroché à moi… je ne sais pas, mais c'était une manière différente de réagir. Peut-être qu'on commence à rentrer dans sa tête. »
La tête de Binnington, c'est d'ailleurs ce qu'a visé Byfuglien lorsqu'il a inscrit son but en troisième période pour donner l'avance 5-2 aux Jets. Après avoir battu le défenseur Colton Parayko, Byfuglien, installé dans le coin de la patinoire sur la ligne de but, a décoché un tir qui a touché le masque du gardien avant d'entrer dans le filet.
« J'ai profité de la façon dont il était placé, a raconté Byfuglien. Si on regarde la séquence, il ne touchait pas à son poteau et on peut voir qu'il y avait de l'espace. C'est le genre de lancer que tu décoches et que tu te croises les doigts. »
Ce type de jeux ont été en mesure de donner une dose de confiance nécessaire aux Jets alors qu'ils tentent d'atteindre la deuxième ronde des séries éliminatoires pour une deuxième année consécutive.
« C'est un athlète spécial, c'est sûr, a rappelé Maurice. C'est un joueur d'impact. D'être aussi physique, être aussi fort, tout en étant aussi talentueux offensivement, c'est rare. Donc, quand il se met en marche, tu as une bien meilleure chance de gagner. »