Kris Letang PIT

CRANBERRY, Pennsylvanie - La réadaptation de Kris Letang après une opération au cou, le 13 avril 2017, n'a pas été facile.
Tout a débuté avec son rétablissement durant la saison morte, qui s'est très bien déroulé et qui se poursuit encore alors que les Penguins de Pittsburgh se préparent à affronter les Flyers de Philadelphie mercredi (20 h HE, NBCSN, TVAS, NHL.TV). Les Penguins (38-25-4) sont deuxièmes dans la section Métropolitaine avec un point d'avance sur les Flyers et un de retard sur les Capitals de Washington.

Les difficultés ont réellement commencé lorsque le défenseur de 30 ans a rencontré l'entraîneur Mike Sullivan avant le camp d'entraînement, tôt au mois de septembre.
Ce fut difficile pour Letang d'entendre Sullivan lui dire que les Penguins ne s'attendaient pas à ce qu'il joue au même niveau que lors de ses 11 premières saisons dans la LNH. En fait, Letang ne le croyait pas.
Puis, la saison régulière a commencé.
« Quand tu es en bonne condition physique, tu penses que ce sera correct, mais ce n'était pas le cas, a dit Letang. Jouer les parties, disputer deux matchs en deux soirs, le voyagement, tout ça s'accumule et c'était difficile. Ça faisait longtemps que je n'avais pas joué, que je ne m'étais pas entraîné. Je ne le croyais pas au départ, mais c'était logique finalement. »
Les points s'accumulaient tout de même. Letang, l'un des meilleurs défenseurs offensifs de la LNH, a 40 points (six buts, 34 assistances) en 64 matchs après en avoir totalisé 34 (cinq buts, 29 aides) en 41 rencontres la saison dernière.
Toutefois, la production offensive n'était pas le problème. Letang commettait des erreurs défensives inhabituelles comme de légères hésitations avant de passer la rondelle le long de la ligne bleue pour finalement être intercepté et accorder une échappée.
« Pendant les huit mois que j'ai manqués, je n'ai pas pu m'entraîner, a expliqué Letang. J'ai seulement pu patiner lors de la dernière semaine de l'été. J'avais beaucoup de rattrapage à faire et le côté négatif était que je devais le faire pendant la saison. Ce fut une évolution durant la saison. »
Pendant ce temps, les erreurs étaient visibles.
« Ce n'était pas vraiment que je n'étais plus capable de jouer, mais ça venait plutôt par séquence, a relaté Letang. C'était une bonne présence suivie d'une mauvaise et ensuite d'une bonne. Au final, les gens et moi-même nous souvenons seulement des mauvaises présences. Mais j'étais tout à fait capable de faire le travail. J'étais moi-même, mais l'objectif était de l'être pendant 60 minutes et de m'engager à travailler sur les petits détails. »
Letang, qui passe en moyenne 25 :22 sur la glace par match cette saison, a tenté de rester agressif et de faire confiance à ses instincts qui lui ont permis d'être finaliste au trophée Norris en 2013. Parfois, cela lui jouait des tours et il créait des revirements, mais de savoir que Sullivan n'avait pas perdu confiance en lui a permis à Letang de conserver un bon niveau de confiance.
« Il a continué de me faire jouer, a dit Letang. Il savait que je suis un joueur qui s'améliore en obtenant beaucoup de travail. Il a continué de croire que j'améliorerais mon jeu en obtenant les minutes que j'étais censé obtenir. Ç'a été la chose la plus importante pour moi. »
Retrancher Letang n'a pas été considéré comme une option.
« Ça n'a jamais été une option, car il est tellement important pour cette équipe, a affirmé Sullivan. Il était important de lui donner la chance de jouer malgré tous ces obstacles. C'est une bonne personne et il tient tellement à cette équipe et il veut l'aider à gagner. Il est dur envers lui-même. C'est l'une des choses que nous aimons de lui. »
Éventuellement, Letang a fini par renverser la vapeur. Il a obtenu sept points (deux buts, cinq passes) au cours d'une séquence de cinq matchs avec au moins un point du 13 au 23 février. Après avoir marqué trois buts au cours de ses 54 premiers matchs, il a touché la cible autant de fois à ses 10 plus récentes sorties.
Encore plus important, il connait moins de mauvaises présences sur la glace. Elles surviennent encore, mais lorsque c'est le cas, Letang parvient à se reprendre de belle façon.
Prenez par exemple la victoire de 4-3 en prolongation contre les Flames de Calgary lundi. À 10 :18 de la première période, Letang n'a pas été en mesure de stopper Mikael Backlund, qui l'a contourné avant de créer l'égalité 2-2.

CGY@PIT: Backlund déjoue Letang et fait mouche

Plus tard, Letang a pris une passe d'Evgeni Malkin avant d'entrer en zone offensive et de déjouer Jon Gillies au-dessus de l'épaule pour donner une avance de 3-2 aux Penguins à 17 :01 de la deuxième période.

CGY@PIT: Letang buries nice wrister from the circle

Le capitaine des Penguins Sidney Crosby trouve que ce but est un indicateur de la façon dont Letang est parvenu à rebondir.
« Il joue beaucoup de minutes et se porte en attaque comme lors de son but hier soir, a mentionné Crosby. Il contrôle la rondelle et il dicte le rythme du jeu avec sa façon de jouer. Il est une partie importante de cette équipe, autant en attaque qu'en défense. Il joue du très bon hockey pour nous. »
Mais même en entendant ce compliment, Letang n'est pas satisfait, mais il y arrive.
« Je commence à jouer un peu mieux, a dit Letang. J'espère que je connaitrai mes meilleurs moments lorsque nous serons en séries éliminatoires. »