LundqvistAndersen

NEW YORK -Cela n'aurait jamais dû en arriver là, mardi, au Madison Square Garden, ce match no 6, au bord de l'élimination, et puis -- pouf! - les voilà éliminés. Les Rangers de New York n'auraient jamais dû laisser cela se produire.
« Je crois que nous leur avons quelque peu donné la série », a avancé l'attaquant Mats Zuccarello.

C'est vrai. C'est leur faute. Ils pourraient le regretter pour le reste de leur vie.
Les Rangers ont été écartés des séries éliminatoires de la Coupe Stanley 2017 à la suite d'un revers de 4-2 contre les Sénateurs d'Ottawa dans le match no 6 de leur série de deuxième ronde de l'Association de l'Est.
Qu'ils aient choisi un horrible moment pour connaître un lent départ et tirer de l'arrière, ce qu'ils n'avaient que pendant 13:10 au cours des cinq premières parties, ne représente qu'une image partielle de ce qui s'est passé dans cette série.
« Il est difficile d'être assis ici et de songer à cela, et de parler de ce qui aurait pu se produire », a admis le défenseur Dan Girardi.
Les Rangers détenaient une avance de deux buts avec moins de quatre minutes à écouler à la troisième période dans le match no 2 avant de voir celle-ci disparaître, accordant notamment le but égalisateur alors que les Sénateurs évoluaient à 6-contre-5 avec 62 secondes à jouer, pour finalement s'incliner 6-5 en deuxième période de prolongation.
Ils menaient par un but avec 90 secondes à faire au match no 5, mais ont accordé un autre but égalisateur à 6-contre-5 avant de perdre 5-4 en surtemps.
Même dans le match no 1, ils possédaient une priorité tard en deuxième période avant d'accorder un but à 18:39, puis un autre avec 4:11 au cadran au troisième tiers pour baisser pavillon 2-1.
« Nous nous sommes placés en position de l'emporter dans presque tous les matchs. Nous n'avons simplement pas fait le travail, a souligné le gardien Henrik Lundqvist. Les dernières minutes de quelques rencontres, comme je l'ai dit, nous ont fait très mal dans cette série. »
Néanmoins, il ne faut rien enlever aux Sénateurs, qui ont disputé leur meilleur match de la série mardi et qui ont mérité leur participation à la finale d'association, où ils croiseront le fer avec le gagnant du match no 7 entre les Penguins de Pittsburgh et les Capitals de Washington, qui aura lieu mercredi.
Les Sénateurs ont pu miser sur le meilleur joueur sur la glace lors de chacun des matchs, le défenseur Erik Karlsson, qui, malgré le fait qu'il soit ennuyé par une blessure au talon gauche, a laissé une empreinte indélébile sur les Rangers et le monde du hockey avec une performance inspirée.
Karlsson a récolté un but et une passe en 28:44 dans le match no 6. Il a amassé trois mentions d'aide en 31:09 dans le match no 5. Il a obtenu sept points (deux buts, cinq passes) contre les Rangers, menant les Sénateurs à une victoire en six matchs dans cette série.
Ottawa a fait preuve d'opportunisme. Son désespoir se révélait tard dans les matchs. Il a fait la différence.
Craig Anderson, qui a accordé 16 buts entre les matchs no 2 et 5, a cédé deux fois sur 39 lancers dans le match no 6, alors que les Sénateurs ont marqué les premiers en plus d'obtenir une avance de deux buts pour la première fois de la série.
« Nous avons obtenu beaucoup de chances dont nous n'avons pas profité, mais ils forment une bonne équipe de l'autre côté, a déclaré le centre des Rangers Derek Stepan. Ils se sont très bien battus. Ils ont disputé de très bons matchs. Ils avaient cette magie. Parfois, il faut pouvoir miser sur un peu de cette magie. »
Et maintenant, tout ce sur quoi les Rangers peuvent miser est la réalité. Et elle est dure.
Perdre le match no 2 était impardonnable. Rien de moins.
Tout comme leur défaite dans le match no 5.
« Ça nous a tués, a reconnu l'attaquant Rick Nash. C'est ce qui me frappe le plus. Nous avons connu de petits passages à vide dans les dernières minutes, et cela nous a empêchés de remporter ces parties. C'est ce qui a fait la différence dans la série. »
Cela a aussi poussé les Rangers à disputer ce dangereux match no 6, les a placés dans la position précaire de devoir l'emporter à tout prix. Franchement, il s'agit d'un match qu'ils n'auraient jamais dû devoir jouer, mais ils ont été contraints de le faire, alors ils ont choisi de se concentrer sur les points positifs évidents avant la rencontre.
Ils étaient à la maison. Ils misaient sur Lundqvist devant le filet, avec toute son expérience et ses statistiques incroyables dans les matchs où les Rangers faisaient face à l'élimination, ce qui incluait un dossier de 10-1, une moyenne de buts alloués de 1,05 et un pourcentage d'arrêts de ,965 à ses 11 derniers matchs du genre au MSG.
Et malgré cela, ils ont entamé la rencontre avec le niveau de désespoir que l'on voit habituellement d'une équipe qui dispute un match un mardi de novembre, et non en mai. Cela pourrait même être une insulte aux matchs présentés les mardis de novembre. C'est vous dire à quel point les Rangers étaient inefficaces.
Ottawa a marqué deux fois au cours des premières 14:44 pour retraiter au vestiaire avec une avance de 2-0 après une période.
Les Rangers, qui ont quitté la glace sous les huées après 20 minutes de jeu, ont repris le momentum pendant quelques minutes en période médiane après que Mika Zibanejad eut marqué à 13:32. Mais Karlsson -- ouais, ce gars-là - a marqué ce qui allait s'avérer être le but gagnant 2:21 plus tard.
Les Rangers ont de nouveau tenté d'effectuer une remontée en troisième période, alors que Chris Kreider a fait mouche après 53 secondes. On aurait dit qu'ils ont eu possession de la rondelle pendant la totalité de l'engagement. Même leur unité d'infériorité numérique a généré des chances de marquer. Ils ont eu le dessus sur les Sénateurs 15-5 dans la colonne des tirs. Ils ont obtenu six mises en jeu en zone offensive au cours des quatre dernières minutes. Ils ont retiré Lundqvist pour attaquer à 6-contre-5 pendant les 90 dernières secondes.
Ils n'ont pu créer l'égalité. Ils n'ont pu faire aux Sénateurs ce que ces derniers leur avaient fait au cours du match no 2, avant de récidiver dans le match no 5.
« Nous avons connu une excellente troisième période, une excellente poussée, mais nous sommes arrivés à court, a résumé Lundqvist. Cela va faire mal pendant un moment. »
Il n'aurait pas dû en être ainsi. Ils n'auraient jamais dû se trouver dans cette situation.
Mais ce fut le cas. Il sera difficile pour les Rangers de se regarder dans le miroir au cours de la saison morte.
« Nous n'avons que nous à blâmer, a avoué le capitaine Ryan McDonagh, c'est simplement la vérité. »