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Sergei Bobrovsky a rencontré les Panthers de la Floride dans une salle privée d'un hôtel sur le bord de la plage lors de la période des entretiens des joueurs autonomes de la LNH, la semaine dernière.

Le principal argument de vente des Panthers était le suivant : le propriétaire Vinnie Viola veut dépenser autant que le plafond salarial le permet. La Floride comptait déjà sur plusieurs bons éléments. L'embauche de Joel Quenneville au poste d'entraîneur le 8 avril a été le premier pas vers une participation aux séries éliminatoires de la Coupe Stanley. Puis, l'acquisition de Bobrovsky, qui a remporté deux fois le trophée Vézina, remis au meilleur gardien de la LNH, devait être l'étape suivante.
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« Il est très sérieux et il a un plan en tête », a déclaré le directeur général Dale Tallon. « Il a aimé ce qu'on lui a dit.
« Je pense que la venue de Joel a été le facteur décisif. »
Bobrovsky a accepté les termes d'un contrat de sept ans peu après l'ouverture du marché des joueurs autonomes, lundi. C'est maintenant à lui de conduire cette équipe, qui s'est qualifiée pour les séries éliminatoires seulement cinq fois en 25 ans d'histoire dans la LNH, à la victoire.
Les Panthers n'ont pas réussi à obtenir l'attaquant Artemi Panarin, l'ancien coéquipier de Bobrovsky avec les Blue Jackets de Columbus. Panarin, qui a déjà évolué sous les ordres de Quenneville avec les Blackhawks de Chicago, a paraphé une entente de sept ans d'une valeur de 81,5 millions de dollars avec les Rangers de New York.
« On a presque réussi, a confié Tallon. C'était réaliste. On l'a rencontré, lui aussi, et on a eu de bonnes discussions. Il connaît Joel, mais je crois que son cœur était à New York, un plus gros marché, et c'est compréhensible. On a essayé de le convaincre, on a essayé très fort. »
Or, même si les Panthers désiraient Panarin, ils avaient besoin de Quenneville et de Bobrovsky.
Les Panthers possèdent déjà des attaquants qui peuvent marquer. Mike Hoffman a inscrit 36 buts la saison dernière, Aleksander Barkov en a compté 35, Jonathan Huberdeau 30, Evgenii Dadonov 28 et Frank Vatrano 24. Vincent Trocheck a marqué dix buts en 55 parties, mais il en avait compté 31 en 82 matchs en 2017-18.
Ils ont pris le neuvième rang de la ligue au chapitre des buts marqués (3,22 par match) et ils avaient le deuxième meilleur jeu de puissance du circuit (26,8 pour cent d'efficacité) l'an dernier. Panarin, qui a marqué entre 27 et 31 buts à ses quatre dernières saisons (deux à Chicago et deux à Columbus) aurait davantage été un luxe.
Le principal problème des Panthers la saison passée était d'empêcher l'adversaire de compter, et ce, même s'ils ont pris le dixième rang de la Ligue en infériorité numérique (81,3 pour cent d'efficacité). Leur pourcentage d'arrêts de ,907 à 5-contre-5 leur a valu le 29e rang à ce chapitre.
Quenneville compte plus de victoires en saison régulière (890) à son actif que tout autre entraîneur sauf Scotty Bowman (1244) et il a remporté plus de matchs en séries éliminatoires (118) que tous les autres entraîneurs, hormis Bowman (223) et Al Arbour (123). Il a gagné la Coupe Stanley à trois occasions avec les Blackhawks (2010, 2013, 2015). Il va imposer une structure au sein de sa nouvelle équipe.
Bobrovsky, quant à lui, va arrêter des rondelles. Il n'a pas connu la meilleure saison de sa carrière l'an dernier avec un pourcentage d'arrêts de ,913 et de ,915 à forces égales. Cependant, il a été le meilleur gardien de la LNH avec neuf blanchissages. Lors de sept dernières campagnes, il a conservé un pourcentage d'arrêts de ,921, ce qui lui veut le deuxième rang chez les gardiens ayant disputé au moins 250 parties. Au cours de cette période, il a enregistré un pourcentage d'arrêts de ,929 à forces égales, un sommet dans la LNH.
« Je suis plus optimiste aujourd'hui, a révélé Tallon. Je crois qu'on a une chance légitime de participer aux séries. Ça commence derrière le banc avec [Quenneville] et notre gardien. Je crois que nos jeunes [défenseurs] vont aussi s'améliorer grâce aux enseignements de Joel.
« Et notre attaque devrait bien faire. On a à peu près les mêmes joueurs. On va avoir un bon jeu de puissance et de bonnes unités spéciales. Il ne reste qu'à mieux jouer à 5-contre-5. On a plus d'options à cet égard et plus de stabilité à long terme. »

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Les Panthers ont ajouté trois autres joueurs autonomes sans compensation à leur formation. Ils ont accordé un contrat de trois ans à l'attaquant Noel Acciari, un contrat de quatre ans à l'attaquant Brett Connolly et un contrat de trois ans au défenseur Anton Stralman.
Acciari, 27 ans, peut évoluer sur le troisième ou le quatrième trio et il va soutenir Barkov en infériorité numérique et lors des mises en jeu en territoire défensif. Connolly, 27 ans, a inscrit 22 buts la saison passée avec les Capitals de Washington, un sommet personnel, et il est très polyvalent. Stralman, qui aura 33 ans le 1er août, pourrait être jumelé à Mike Matheson, 25 ans.
« Ce n'est pas un vieillard, a lancé Tallon. Il a encore un bon coup de patin et il est mobile. Il va jouer avec un jeune qui est très mobile et qui couvre beaucoup de glace. Ça devrait être un bon duo, à mon avis. »
Les Panthers veulent aussi donner une chance aux jeunes. Donc, un nouvel entraîneur, un nouveau gardien et la compétition interne devraient permettre à l'équipe d'être plus compétitive.
« On a beaucoup de bons jeunes joueurs dans les mineures et ces joueurs-là vont pousser les autres à rester au sommet de leur art, a mentionné Tallon. Avec Bobrovsky et Barkov, je pense que tout le monde va devoir travailler fort. Ces deux-là sont infatigables et il faut parfois leur ordonner de sortir du gym. Alors, ils vont exercer une bonne influence sur tout le monde. »