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RALEIGH, Caroline du Nord -Tout a semblé s'écrouler en un instant.

De manière soudaine, les Hurricanes de la Caroline ont vu l'un de leurs meilleurs attaquants depuis le début des séries, la recrue Seth Jarvis, quitter la glace après avoir été frappé par le défenseur des Rangers de New York Jacob Trouba.
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Tout aussi soudainement, ils se sont retrouvés en infériorité numérique pour avoir eu trop d'hommes sur la glace. En un instant, la rondelle termine sa course derrière le gardien Antti Raanta.
En un claquement de doigts, tout le travail accompli pour se rendre jusque-là, le match no 7 de leur série de deuxième ronde de l'Association de l'Est contre les Rangers, semblait ne pas suffire, alors que les Hurricanes tiraient de l'arrière par deux buts avant même la moitié de la première période du match ultime.
Les Hurricanes ont été incapables de s'en remettre et ont baissé pavillon 6-2 contre les Rangers au PNC Arena lundi. Il s'agissait de leur premier revers à domicile depuis le début des présentes séries, après avoir compilé une fiche de 7-0 sur leur patinoire contre les Bruins de Boston et les Rangers.
« Ce fut la même histoire, a noté l'entraîneur de la Caroline Rod Brind'Amour. J'ai trouvé que nous avons disputé une très bonne première période. Mais quand j'ai regardé le tableau d'affichage, nous étions en retard de deux buts. Ils ont marqué deux fois en avantage numérique, et nous ne nous en sommes pas remis. J'avais vraiment le sentiment que nous avions bien joué. Ça semble être quelque chose que j'ai répété souvent dans cette série. »
Deux punitions tôt dans la rencontre (pour avoir accroché contre Sebastian Aho à 1:42 et celle pour avoir eu trop d'hommes sur la glace à 7:46) ont toutefois mené à deux buts rapides de New York (Adam Fox à 3:40 et Chris Kreider à 8:00) et pouf, toute la confiance et l'aura d'invincibilité des Hurricanes au PNC Arena ont semblé disparaître.

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Et le cauchemar a semblé empirer par la suite.
Dans ce match, on a ultimement pu voir un amalgame de toutes les erreurs commises par la Caroline depuis le début de la série. Une tendance à l'indiscipline, une unité d'infériorité numérique qui a semblé désorganisée après avoir terminé au premier rang de la LNH en saison régulière (88 pour cent), et un jeu de puissance qui ne générait pas grand-chose.
« Nous devons trouver un moyen de demeurer loin du cachot, a mentionné le défenseur Jaccob Slavin. Si nous donnons des chances à répétition à nos adversaires en avantage numérique, avec leurs meilleurs joueurs sont au sommet de leur art, ce sont des choses qui vont finir par se produire. »
Ajoutez à cela les blessures à Jarvis, qui n'a pas rejoué après avoir été frappé par Trouba à 7:10 de la première période, et au gardien Antti Raanta, ainsi qu'un manque flagrant d'offensive, et la tâche de revenir dans le match semblait insurmontable pour les Hurricanes.
Le pointage était toujours 2-0 lorsque Raanta est demeuré étendu sur la glace, victime de ce qui semblait être une blessure à la jambe droite. Le gardien, qui s'est retrouvé avec l'étiquette de gardien numéro un à la suite de la blessure subie par Frederik Andersen le 16 avril, venait d'entrer en contact avec Kreider. Peu après, Raanta a étiré sa jambe vers sa droite alors que Mika Zibanejad s'était emparé de la rondelle. Quelques secondes plus tard, il s'est effondré face première sur la surface de jeu et a eu besoin d'aide de ses coéquipiers Vincent Trocheck et Nino Niederreiter pour quitter la patinoire. Il n'est pas revenu dans la rencontre, et a été remplacé par la recrue Pyotr Kochetkov.
Lorsqu'il lui a été demandé si Raanta avait été disponible si les Hurricanes avaient trouvé le moyen de revenir dans le match et de passer en finale de l'Association de l'Est contre le Lightning de Tampa Bay, Brind'Amour a répondu : « Non. Aucune chance. Il va être examiné demain. Il aurait probablement été absent, mais je ne peux pas le savoir avec certitude. Ça ne semblait pas encourageant lorsque je l'ai vu sortir d'ici en boîtant. »
En fin de compte, cette question importait peu.
Kochetkov était devant le filet depuis 42 secondes lorsque Ryan Strome a inscrit ce qui allait s'avérer être le but gagnant sur une descente à 2-contre-1. Il a accordé trois buts sur 12 lancers.
Mais le problème, comme ce fut le cas pendant la majeure partie de la série, c'est que les Hurricanes ne parvenaient pas à marquer.
« Par moments, je me disais que nous étions partout sur la glace, et c'est notre style, d'étouffer l'autre équipe et de travailler en fond de territoire, a analysé Slavin. Nous avons assurément réussi à le faire à l'occasion.
« Ce qui a fait la différence, c'est que nous n'avons pas été en mesure de marquer plus de buts, que ce soit en avantage numérique ou à 5-contre-5. Il faut trouver une façon de mettre des rondelles dans le filet. »
Les deux buts qu'ils ont marqués ont été réussis alors que l'issue du match était pratiquement décidée, par Trocheck sur le jeu de puissance à 8:11 du troisième tiers alors que les Hurricanes tiraient de l'arrière 4-0, et par Max Domi à 16:13, alors que les Rangers avaient les devants 5-1.
Trop de choses ne se sont pas déroulées comme prévu pour les Hurricanes. Trop de problèmes, et pas assez de solutions, surtout contre le gardien des Rangers Igor Shesterkin, auteur de 37 arrêts dans le match no 7.
« Nous avons eu nos chances ce soir, et nous n'en avons pas profité », a résumé Aho.
Cette défaite fait probablement encore plus mal parce que cette équipe des Hurricanes a mérité l'avantage de la glace après avoir remporté 54 matchs de saison régulière ainsi que le titre de la section Métropolitaine. Les choses semblaient être différentes. Ils étaient plus expérimentés que lors de leur défaite aux mains du Lightning en deuxième ronde il y a un an.
Ça ne les a pas aidés.
« Chaque année, ce moment, celui où la saison prend fin, est toujours difficile, a lancé Brind'Amour. C'est peut-être plus difficile cette année, parce que je pensais vraiment que nous étions dans une situation différente. Ce n'est pas que nous avons été bien meilleurs qu'eux, mais j'avais le sentiment que nous n'étions pas pires non plus. Nous étions dans le coup. C'est ce qui rend les choses un peu plus difficiles. »