VGK Gerard Gallant

SALT LAKE CITY - Il y a trois semaines, Gerard Gallant était à sa résidence de Summerside, à l'Île-du-Prince-Édouard, quand on lui a demandé d'apporter des casquettes des Golden Knights de Vegas à un événement. Il a essayé d'en trouver, mais il a été incapable.

Son épouse, Pam, a contacté le magasin de sport Sport Chek de Charlottetown, à une soixantaine de kilomètres de la maison. La vendeuse à l'autre bout du fil lui a mentionné qu'il restait trois casquettes sur les tablettes du magasin.
« Ouais, ces casquettes gagnent en popularité, lui a précisé la vendeuse. Nous avons une grosse commande qui s'en vient. Vous savez, l'entraîneur de l'équipe est natif de l'Île-du-Prince-Édouard. Nous devrons donc garder beaucoup de casquettes dans le magasin. »
L'épouse de Gallant n'a pas dit à la vendeuse qui elle était, mais elle a fait réserver les trois casquettes.
« J'ai dû faire un trajet de 45 minutes pour me procurer trois casquettes », a relaté Gallant, samedi.
Gallant rigole en relatant l'anecdote. Il a pris un vol entre Las Vegas et Salt Lake City samedi matin afin de prendre part à une séance de patinage publique de trois heures, rejoignant sur place le groupe d'employés des Golden Knights qui ont pris part à la virée promotionnelle de l'équipe à travers les états américains de l'Idaho, du Montana et de l'Utah.
Mais c'est de l'agrément pour lui. Il comprend que ça fasse partie des tâches liées au lancement d'une équipe d'expansion dans la LNH qui est à quelques semaines d'amorcer sa première saison. Le camp d'entraînement va s'ébranler le 14 septembre et les Golden Knights vont faire leurs débuts contre les Stars de Dallas, le 6 octobre.
« Nous tentons évidemment d'enrichir notre base de partisans, a relevé Gallant. Il va falloir travailler très fort. Tout le monde devra mettre l'épaule à la roue, pas uniquement les joueurs. Les dirigeants, le personnel d'entraîneurs et tous les employés devront s'unir. On doit aller au-devant des gens.
« Nous connaissons l'importance de remporter des matchs et c'est de cette façon qu'on met sur pied une solide équipe. Ce n'est pas une tâche facile pour les gens qui oeuvrent pour notre organisation. Ils devront choisir le bon moment pour faire de la promotion avec les joueurs. Je n'entrevois aucun problème. Ils feront ce qu'il faut et ce sera formidable.
« Tous savent que nous voulons monter une bonne concession de hockey et ça commence avec nos partisans. »
Le propriétaire Bill Foley veut donner à l'équipe une identité qui va au-delà de la 'Strip' de Las Vegas et qui sera grandement impliquée au sein de la communauté
Il veut également que les Golden Knights deviennent l'équipe des Rocheuses américaines. Leur territoire local de télédiffusion s'étend de l'Idaho jusqu'en Utah, en passant par le Montana jusqu'au Wyoming, ainsi que dans des parties de l'Arizona et de la Californie.
C'est la raison pour laquelle un groupe d'employés des départements des communications et du marketing ont organisé un périple de six jours en autocar couvrant une distance d'environ 4300 kilomètres qui a pris fin, samedi. À chacune des étapes, des joueurs et des dirigeants ont joint la caravane. À chacun des arrêts, on a vendu des articles promotionnels et on a fait des cadeaux aux jeunes, tout en accrochant des bannières aux couleurs de l'équipe dans les arénas visités.
À Salt Lake City, plus de 300 personnes ont répondu à l'appel, incluant le détenteur d'un abandonnement Mike England de St. George, en Utah, qui tente de faire construire un aréna dans sa ville que les Golden Knights pourraient utiliser.
Il y avait aussi le jeune Colton Harding, âgé de sept ans, de Salt Lake City, qui arborait le t-shirt des Golden Knights que son père lui avait ramené de Las Vegas.
« C'est fou », s'est exclamé Jack Gubler, âgé de 12 ans, de Saratoga Springs, en Utah. « C'est la première fois que je vois un entraîneur de la LNH à part qu'à la télé. C'est pas mal 'cool'. »
« Quelle est ton équipe préférée », lui ai-je demandé.
« Les Penguins de Pittsburgh », a-t-il répondu.
« Et puis maintenant? », ai-je ajouté.
« Les Penguins de Pittsburgh », a-t-il répété.
Alors, comme Gallant l'a affirmé, il y a effectivement beaucoup de pain sur la planche et de victoires à engranger. Mais voilà pourquoi ces virées sont importantes. Les Golden Knights ne tiennent rien pour acquis, en se disant que les gens vont se déplacer maintenant qu'ils ont une équipe.
Les Golden Knights n'avaient aucune idée combien de personnes ils allaient attirer dans chacun des endroits visités. Il y en a eu quelques centaines partout. C'est un début modeste, mais s'ils ont piqué la curiosité de quelques amateurs de sport ce sera déjà ça de gagné.
L'initiative pourrait faire des petits. On songe à organiser une virée semblable à chaque été, en faire une tradition en allant visiter d'autres villes.