Ce changement au règlement devra être approuvé par le comité de compétition conjoint de la LNH et de l'AJLNH, ainsi que par le Bureau des gouverneurs de la LNH, et pourrait entrer en vigueur dès la saison prochaine.
Si ce changement est adopté, il ne s'appliquerait qu'aux contestations se rapportant à un hors-jeu, et l'entraîneur n'aurait pas à être en possession de son temps d'arrêt pour procéder à une contestation. Aucune recommandation ne touche le règlement concernant les contestations se rapportant à l'obstruction sur le gardien.
« Les joueurs, comme les partisans et les médias, n'aiment pas les contestations liées à un hors-jeu, a mentionné le directeur des opérations hockey de la LNH, Colin Campbell. Nous tentons donc de diminuer le nombre de recours et de privilégier les situations où l'erreur était flagrante. Pour ce qui est des décisions serrées, nous espérons que cette mesure va éliminer [les contestations]. »
Campbell a évoqué que 30 des 31 directeurs généraux de la LNH ont soutenu la recommandation.
Le règlement portant sur l'interprétation du hors-jeu n'est pas remis en cause par les directeurs généraux. Il avait été question en mars qu'on le modifie afin de permettre aux joueurs de ne pas avoir obligatoirement un patin de déposé sur la ligne bleue au moment où la rondelle a complètement traversé la ligne bleue.
Les Predators de Nashville ont vu un but être annulé en Finale de la Coupe Stanley contre les Penguins de Pittsburgh parce que Filip Forsberg avait le patin légèrement soulevé en acceptant la rondelle à la ligne bleue. Quelques instants plus tard, le défenseur P.K. Subban faisait mouche. La séquence s'est produite au début du premier match de la Finale. Le but aurait donné l'avance 1-0 aux Predators, qui ont finalement plié l'échine 5-3.
Les directeurs généraux ont également débattu de la prolifération des coups de bâton depuis quelques saisons. En regard de cet aspect, on a manifesté le désir d'enrayer principalement les coups portés près des mains des joueurs.
« Il existe une volonté ferme de restreindre les coups de bâton, surtout ceux portés près des mains, a affirmé Campbell. Nous avons analysé quatre matchs en séries éliminatoires de la Coupe Stanley, le match de championnat du tournoi junior de la Coupe Memorial ainsi que la finale universitaire de la NCAA. Nous avons comptabilisé tous les coups de bâton. Le nombre a varié de 60 à 110 coups par match.
« Nous avons montré une dizaine d'exemples aux directeurs généraux et nous leur avons demandé quels coups étaient punissables selon eux.
« Nous sommes également revenus dans le temps pour parler de la lutte que nous avions menée contre l'accrochage, comment nous nous y sommes pris afin d'enrayer le fléau il y a un peu plus d'une dizaine d'années.
« La conclusion c'est qu'il y a une campagne de sensibilisation à faire auprès des joueurs, des entraîneurs et des arbitres afin de leur illustrer ce qui est acceptable ou pas. »
Les directeurs généraux ont également été informés que le Bureau des gouverneurs avait approuvé deux changements de règlements au cours de leur réunion à Las Vegas mercredi:
1) Aucun temps d'arrêt ne sera accordé à une équipe qui a commis un dégagement refusé (règlement 87).
2) Une mise en jeu en zone neutre sera effectuée lorsqu'un joueur d'une équipe qui évolue en avantage numérique frappe la rondelle avec un bâton élevé en zone offensive (règlement 80.4).
L'annulation du temps d'arrêt des équipes pour des dégagements refusés a comme objectif de favoriser l'attaque. Campbell a rappelé que c'était d'ailleurs le but visé quand on a décidé à l'époque que les équipes en défense ne pourraient plus procéder à des changements de joueurs.
La suggestion de permettre aux équipes d'utiliser leur temps d'arrêt en pareilles circonstances uniquement au cours de la dernière minute de jeu n'a pas été retenue.
« Le temps d'arrêt n'a pas été créé pour les dégagements refusés, mais à des fins stratégiques », a expliqué Campbell.