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De la profondeur. Des vétérans aguerris. De la qualité devant le filet. À la ligne bleue aussi. Des unités spéciales efficaces.
Demandez aux joueurs des équipes que les Bruins de Boston ont éliminées en route vers la Finale de la Coupe Stanley, qui les opposera aux Blues de St. Louis, et on vous parlera de ces cinq éléments qui ont fait sorte que c'est au TD Garden que sera disputé le premier match de la série, lundi (20 h (HE); TVA Sports, CBC, SN, NBC).

« Ils n'ont tout simplement pas de faiblesse, peu importe les joueurs qu'ils envoient sur la patinoire », a noté l'entraîneur des Hurricanes de la Caroline Rod Brind'Amour.
Les Bruins ont amorcé leur parcours dans ces séries éliminatoires de la Coupe Stanley en venant à bout des Maple Leafs de Toronto en sept matchs à l'occasion du premier tour dans l'Association de l'Est. Ils se sont retrouvés en déficit de 3-2 dans la série avant de freiner les ardeurs de la formation torontoise et de remporter les deux derniers affrontements de la série par une marge de 9-3 au chapitre des buts.
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S'il est vrai que le gardien des Bruins Tuukka Rask a fait la différence dans les matchs no 6 et no 7 en bloquant 54 des 57 tirs dirigés vers lui, l'entraîneur des Maple Leafs Mike Babcock a dit estimer que l'émergence du joueur de centre du quatrième trio de la formation de Boston, Sean Kuraly, s'est avérée un facteur tout aussi important.
Kuraly n'a pas pris part aux quatre premières rencontres de la série parce qu'il se remettait encore de l'intervention chirurgicale à la main qu'il a subie après s'être blessé le 22 mars. Il a inscrit un but et une passe lors du septième match, un gain de 5-1.

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« Je trouve que ç'a eu un impact sur la série quand il est revenu au jeu, a affirmé Babcock. Ça leur donne un joueur pour amorcer une présence en zone défensive si ce n'est pas [Patrice] Bergeron qui le fait, et qui peut transporter le jeu en zone offensive. »
Selon Babcock, la présence de Kuraly permet à David Krejci et à Charlie Coyle, les joueurs de centre des deuxième et troisième trios de Boston, d'être meilleurs parce qu'ils peuvent orienter davantage leur jeu vers l'attaque.
Quatre joueurs des Bruins ont composé leur quatrième trio durant la majorité des séries et ceux-ci ont récolté 13 points (sept buts, six passes) en 17 matchs. Il s'agit de Kuraly, Joakim Nordstrom, Noel Acciari et Chris Wagner.
« On appelle ça de la profondeur, pas vrai, a lancé Babcock. C'est comme ça que tu arrives à battre les autres équipes. Tu as besoin d'un bon gardien, de très bons défenseurs, en plus d'être bon le long de la ligne du centre. Ils ont tout ça. »
Ils ont aussi de l'expérience en Bergeron, Krejci, l'ailier gauche Brad Marchand, le défenseur Zdeno Chara et Rask - les cinq joueurs qui restent de la formation qui a remporté le championnat de la Coupe Stanley en 2011.
Chara (175), Bergeron (129), Krejci (125) et Marchand (101) font partie d'un groupe de 43 joueurs encore actifs dans la LNH qui ont disputé au moins 100 matchs éliminatoires en carrière. Rask (82) est septième chez les gardiens actifs au chapitre des rencontres disputées.
« Ce sont des meneurs d'envergure, ils s'attellent à la tâche dans les gros matchs, ils trouvent le moyen de faire ce qu'ils cherchent à faire, a indiqué Babcock. S'ils doivent jouer défensivement contre toi, c'est ce qu'ils vont faire. S'ils doivent marquer contre toi, c'est ce qu'ils vont faire. Ils ont été impressionnants. »
La capacité des Bruins à tirer profit de leur expérience a été un des facteurs importants durant leur victoire en six matchs contre les Blue Jackets de Columbus au deuxième tour.
« La façon dont nous avons joué face à eux dans les trois premiers matchs, quand nous avons pris les devants 2-1, nous trouvions des moyens de les amener à s'éloigner de leur plan de match, a noté le capitaine de Columbus Nick Foligno. Nous les frappions, ils devenaient frustrés. Ils n'avaient pas été frappés comme ça auparavant, pas été mis à l'épreuve de la sorte. Je pense qu'ils se sont tout simplement ajustés mentalement et tout à coup, ça n'a plus semblé les affecter du tout. »
Rask a été l'élément-clé des siens quand Boston a remporté les matchs no 4, 5 et 6. Il a accordé quatre buts en 115 tirs, cédant notamment une seule fois sur 40 tirs dans le cadre d'un gain de 1-0 lors du quatrième affrontement, avant de repousser les 39 tirs dirigés vers lui dans une victoire de 3-0 lors du match no 6. Il avait accordé sept buts en 97 tirs dans les trois premiers affrontements.

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« Il s'est ajusté, c'est évident, parce que dans les trois premiers matchs, nous arrivions à le battre, a souligné Foligno. Il faut lui donner le mérite pour ça, et ç'a fait une différence. Ce n'est pas un blâme à notre endroit, mais je ne crois pas que nous ayons réussi à nous ajuster après qu'ils se soient ajustés. »
Les Blue Jackets ont également eu de la difficulté à se frayer un chemin au centre de la patinoire plus tard dans la série. C'est là un des principaux problèmes que les Hurricanes ont éprouvés en finale de l'Est, et c'est ce qui explique pourquoi la Caroline a été limitée à cinq buts au cours du balayage de quatre matchs.
C'était surtout évident quand les Hurricanes se sont retrouvés en avantage numérique.
La Caroline a marqué après trois secondes de jeu à son premier jeu de puissance lors du premier match de la série, mais a été blanchie en 13 occasions avec 29 tirs au but au total après cela. Douze de ces tirs sont survenus pendant la première période du troisième match, quand les Hurricanes ont connu une soirée de 0-en-4 en supériorité numérique. Plusieurs d'entre eux sont venus de la périphérie.
Le jeu de puissance des Bruins a quant à lui inscrit sept buts en 15 occasions, tout en ayant besoin que de 23 tirs pour y parvenir (pourcentage de tirs de 30,4 pour cent).

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« On le sentait bien que les cinq joueurs qu'ils envoyaient sur la patinoire en avantage numérique, ce n'était pas la même chose que les cinq joueurs que nous envoyions sur la glace, a avancé Brind'Amour. Selon moi, ç'a fait la différence. »
Il revient maintenant aux Blues de trouver des moyens de contourner tout ça. Toronto est venu près d'y arriver, mais les Bruins sont revenus en force. Les Blue Jackets leur ont donné une petite frayeur, mais les Bruins ont bien réagi. La Caroline n'a jamais eu la chance de faire quoi que ce soit.
« C'est leur vivacité d'esprit, a noté Foligno. Ils ont du vécu et ils comprennent bien quelle est leur identité. Ils se limitent à faire ce qu'ils doivent faire et ils font de petits ajustements en cours de route. C'est ce que j'ai remarqué. Ils avaient l'air de dire, "OK, vous voulez jouer comme ça, c'est correct en ce qui nous concerne". »
Article écrit en collaboration avec Kurt Dusterberg, correspondant NHl.com