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MONTRÉAL- Avec ou sans les services de leur fidèle compagnon de trio Patrice Bergeron, David Pastrnak et Brad Marchand ne semblent pas éprouver trop de difficultés à produire.

Les deux meneurs offensifs des Bruins de Boston l'ont à nouveau démontré, mardi, quand ils ont amassé trois points chacun - un tour du chapeau pour Pastrnak, un but et deux aides pour Marchand - dans une victoire facile de 8-1 face aux Canadiens de Montréal, alors que Bergeron était sur la touche, aux prises avec une blessure au bas du corps.
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Avec son deuxième tour du chapeau de la saison, le sixième de sa carrière, Pastrnak totalise maintenant 23 buts en 24 matchs. Il mène évidemment la Ligue à ce chapitre, cinq buts devant son plus proche poursuivant Connor McDavid.
« Pour être honnête, j'avais l'impression que mes premières présences étaient horribles ce soir, a rigolé l'attaquant tchèque de 23 ans. Mais ç'a fini par rentrer. Parfois, tu te sens bien et tu ne marques pas. Le hockey est un sport de hauts et de bas, et il faut garder la tête froide. »
On aimerait connaître d'aussi « horribles » soirées que Pastrnak. Il a mis en vedette tout son arsenal en inscrivant ses trois buts de trois manières différentes - sur un tir frappé en avantage numérique, grâce à un tir des poignets de l'enclave et avec une déviation devant le filet.

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Il est devenu une menace dans toutes les situations, et ça explique probablement pourquoi il n'est qu'à 15 buts de son sommet en carrière (38) avec 58 matchs à disputer. Le dernier joueur à avoir touché la cible aussi souvent en aussi peu de rencontres est Mario Lemieux en 1992-93, alors qu'il avait amassé 26 buts en 24 matchs. À une époque un peu plus défensive, ça en dit long sur la tenue de Pastrnak.
« Il a appris à entrer dans l'enclave de meilleure façon, a expliqué l'entraîneur Bruce Cassidy. C'est probablement dû à sa maturité physique et au fait qu'il a maintenant l'expérience de quelques rondes de séries. Il sait que c'est important de décocher sans avoir trop de temps ni trop d'espace.
« Il est plus fort, mais il est encore jeune. Il se développe physiquement chaque année. Il a toujours eu la vitesse et les mains, mais il est maintenant capable de demeurer sur ses patins et d'absorber les coups. C'est pourquoi il a plus de succès maintenant. »
Pastrnak et Marchand ne sont pas les seuls à s'être amusés aux dépens de leurs vieux rivaux. Charlie Coyle (un but, deux passes) et Sean Kuraly (trois passes) ont aussi ajouté trois points à leur fiche personnelle au cours d'une soirée où les points étaient distribués à outrance.
À son premier match dans la LNH, l'attaquant Jack Studnicka s'est même permis d'amasser une aide sur le huitième et dernier but de la soirée, celui de Danton Heinen. Au total, 12 des 20 joueurs des Bruins ont récolté au moins un point.
« C'est bien de voir plusieurs gars noircir la feuille de pointage, a déclaré Pastrnak. Une victoire, c'est une victoire, peu importe si tu gagnes 1-0 ou 8-1, mais on peut l'apprécier un peu plus ce soir, prendre confiance et bâtir là-dessus. Nous devrons tout oublier demain et nous préparer pour le prochain match. »
Prudence
Même s'ils n'ont pas eu à s'en soucier trop face au Tricolore, l'absence de Bergeron pourrait éventuellement forcer Marchand et Pastrnak à être légèrement plus conscients et surtout plus prudents défensivement. Le brio de Bergeron dans cet aspect du jeu leur permet habituellement de jouer plus librement.
L'absence de l'attaquant québécois risque de ne pas se prolonger bien longtemps - c'est du moins ce qu'on soutient du côté des Bruins - mais on sait qu'il ratera au moins le match de mercredi face aux Sénateurs à Ottawa (19 h HE; TVAS, SN360).
« Bergy les aide beaucoup en étant l'épine dorsale de ce trio, a vanté Cassidy. Ils savent qu'ils peuvent prendre une chance de temps en temps en sa présence. Quand il n'est pas là, je crois qu'ils sont assez intelligents pour le faire tout en étant prudents. Patrice est tellement fiable défensivement qu'il nous manque beaucoup dans notre territoire et en désavantage numérique. »
Les Bruins ont compris une chose : en marquant huit buts, l'absence de Bergeron se fait un peu moins sentir.