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CRANBERRY, Pennsylvanie – Il était difficile de ne pas remarquer Tristan Jarry, ses nouvelles jambières blanches et son nouveau casque orné de camions monstres au camp d’entraînement des Penguins de Pittsburgh, vendredi.

Il a laissé carte blanche à l’artiste derrière le casque; un père dont le fils est adepte des camions monstres. Puis, il s’est conformé à la directive des Penguins que toutes les jambières de leurs gardiens soient blanches.

« J’ai laissé les préposés les choisir à ma place. C’est plus simple », a expliqué le gardien.

Maintenant en santé et sous contrat pour les cinq prochaines saisons, le Britanno-Colombien espère que la prochaine année sera, elle aussi, plus simple.

« Je suis soulagé. Tu joues avec un poids sur les épaules lorsque tu fais face à l’inconnu. Maintenant, ma situation contractuelle est réglée. Je peux me concentrer sur mon jeu », s’est-il réjoui.

Jarry obtiendra un salaire moyen de 5,375 millions $ pour la durée de sa nouvelle entente, paraphée le 1er juillet alors qu’il était sur le marché de l’autonomie. Le gardien a présenté une fiche de 24-13-7, une moyenne de 2,90 buts accordés par match et une efficacité de ,909 en 2022-23. Une blessure au bas du corps l’a mis à l’écart du jeu du 5 janvier au 18 février.

C’est d’ailleurs à son retour que Jarry a battu de l’aile. Il a maintenu une efficacité de ,890 et a été retiré de trois de ses six départs entre le 7 et le 18 mars. Rien pour aider les Penguins, qui ont finalement raté les séries éliminatoires pour la première fois depuis 2005-06.

« Nous avons maintenant plus faim, a indiqué le portier. La dernière année ne s’est pas déroulée comme nous le voulions. C’était honteux. Je n’étais pas en santé. C’est important pour moi de revenir au niveau de jeu d’avant ma blessure. »

« Tu es mis sous contrat, tu es en santé… C’est une grande dose de confiance », a ajouté son coéquipier Sidney Crosby, témoin du changement chez son coéquipier dans les derniers jours. « Évidemment, tu veux simplement penser à jouer, mais c’est difficile lorsque tu vis plusieurs choses en même temps. C’est beaucoup de pression, surtout pour un gardien. […] C’est une bonne chose que tout soit réglé et qu’il se concentre à nouveau pleinement sur son jeu. »

Car lorsqu’en santé, Jarry est l’un des meilleurs gardiens de l’histoire des Penguins. Ses 117 victoires en 206 matchs le placent ex-aequo avec Matt Murray au 3e rang de l’équipe à ce chapitre, seulement derrière Marc-André Fleury (375) et Tom Barrasso (226).

Gardiens les plus victorieux, Penguins de Pittsburgh

Parties jouées
Victoires
Moyenne de buts accordés
Efficacité
1- Marc-André Fleury
691
375
2,58
,912
2- Tom Barrasso
460
226
3,27
,895
É-3 - Matt Murray
199
117
2,67
,914
É-3 - Tristan Jarry
206
117
2,65
,914

Mais Fleury, Murray et Barrasso ont tous remporté plus d’une fois la Coupe Stanley à Pittsburgh. Jarry n’a jamais gagné la moindre série.

Sa fiche de 2-6 en séries éliminatoires (3 buts accordés/match, efficacité ,891) n’est pas reluisante. L’entraîneur-chef des Penguins, Mike Sullivan, est d’avis que l’équipe doit le mettre dans de meilleures dispositions pour qu’il fasse bien au printemps.

« Lorsque Tristan est en santé, il est très solide pour de longues périodes. C’est aussi notre rôle de le mettre dans une position où il peut avoir du succès, notamment en gérant sa charge de travail. Mais il a de grandes capacités.

« Il a maturé à plusieurs égards, sur la patinoire et à l’extérieur de celle-ci. Ça lui servira sans doute pour les prochains défis qui se présenteront à lui », a ajouté l’instructeur.

Mais le seul défi qui importe Jarry est de mener les siens au championnat.

« Il faut mettre le succès de l’équipe en avant-plan. Le succès au plan personnel ne t’apporte pas grand-chose, a-t-il mentionné. À la fin de l’année, il faut pousser tous ensemble, ce n’est plus une question de nombre de points ou d’arrêts. […] Nous voulons tous uniquement gagner la Coupe Stanley. »

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