Peter_Laviolette

Peter Laviolette ignore si les Capitals de Washington lui auraient laissé le poste d'entraîneur-chef l'an prochain, car il les a devancés en prenant la décision de ne pas revenir avec l'équipe.

Lors d'une rencontre d'équipe le 14 avril, Laviolette a fait part au directeur général Brian MacLellan qu'il ne voulait pas renouveler son contrat de trois ans dans la capitale américaine.
« Le contrat se termine le 30 juin et je savais que je ne serais pas de retour l'an prochain », a avoué Laviolette, brisant ainsi le silence pour la première fois depuis l'annonce de son départ.
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Les Capitals ont annoncé au terme de la réunion que Laviolette et l'équipe ont « mutuellement accepté de mettre un terme à leur association » après que les Capitals n'aient pas réussi à se qualifier en séries éliminatoires, une première depuis 2013-14. Laviolette ne se cache pas que la décision aurait « très bien pu être » mutuelle.
« Je ne peux parler à la place des dirigeants et dire ce qu'ils auraient fait. C'est une question pour eux. Je ne peux qu'exprimer mes propres pensées. »
MacLellan a mentionné le 16 avril vouloir prendre le temps de parler à Laviolette et aux joueurs avant de prendre une décision quant à l'avenir de l'entraîneur. Décision qu'il n'aura finalement pas eue à prendre.
« Lors de la dégringolade de fin de saison, ma femme et moi avons discuté de ce que nous voulions faire et où nous voulions aller. Notre première pensée a été de retourner en Floride (où leur résidence secondaire se trouve) », a expliqué Laviolette.
Washington présente une fiche de 115-78-27 en trois saisons sous les ordres de Laviolette, et de 35-37-10 la saison dernière. L'équipe a terminé 12 points derrière les Panthers de la Floride et la deuxième place de quatrième as donnant accès aux séries éliminatoires. Les Capitals avaient trouvé le moyen d'accéder aux tournois printaniers les huit années précédentes, mais n'ont pas remporté de ronde depuis leur conquête de 2018.
Laviolette a pris la barre des Capitals en 2020 avec l'objectif de soutirer à nouveau le meilleur de ses vétérans en séries éliminatoires. Il est déçu de ne pas avoir accompli cette mission.
« Ils sont des bons gars et des bons joueurs, a assuré l'entraîneur. C'est une équipe de vétérans et nous avons eu du succès, mais pas en séries. »
Il a ajouté que sa dernière année de contrat n'a jamais été un souci pour lui. Il avait eu une discussion avec MacLellan au sujet d'une prolongation de contrat l'été dernier, mais rien depuis.
« Dès que nous devions parler, nous parlions. La relation était bonne, a souligné Laviolette. Mais rien n'a changé cette saison par rapport à la perspective de recevoir ou non une offre de prolongation de contrat. Mon travail était d'aider de ce groupe à accéder aux séries et y connaître du succès. »
Le dernier tour de piste de l'entraîneur à Washington l'a mis au défi. Plusieurs de ses joueurs clés ont subi des blessures majeures, comme Nicklas Backstrom (hanche), Tom Wilson (ligament croisé antérieur) et John Carlson (lacération de l'artère temporale). Les joueurs des Capitals ont totalisé 440 matchs d'absence en raison de blessures.
Ce fut l'une des raisons pour lesquelles l'équipe a raté les séries. À cela s'ajoute le départ de Dmitry Orlov, Garnet Hathaway, Erik Gustafsson, Marcus Johansson et Lars Eller avant la date limite des transactions.
« Je ne veux pas que les blessures soient une excuse, car nous avons composé avec cela en décembre et nous avons quand même été l'une des meilleures équipes du circuit », a mentionné Laviolette en référence à la fiche de 12-1-2 des siens du 5 décembre au 5 janvier. « Nous avons notre part de responsabilités, peu importe ce qui arrive. »
Laviolette aimerait être de nouveau entraîneur dans la LNH, mais ne se sert pas de son départ des Capitals comme tremplin pour un nouvel emploi.
« Je veux bien encore être entraîneur dans la LNH si une équipe veut de moi, mais je n'ai même pas pensé à cela. Je me concentrais davantage sur mon contrat qui vient à échéance le 30 juin. »
En 21 saisons à diriger les Islanders de New York, les Hurricanes de la Caroline, les Flyers de Philadelphie, les Predators de Nashville et les Capitals, Laviolette a remporté 752 de ses 1430 matchs. Il a notamment gagné la Coupe Stanley avec les Hurricanes en 2006 et est l'un des trois entraîneurs dans l'histoire du circuit à avoir atteint la finale à la barre de trois équipes différentes (Caroline, 2006; Philadelphie, 2010; Nashville, 2017).
Il est au huitième rang des entraîneurs les plus victorieux de la LNH, mais une potentielle ascension dans la liste ne lui sert pas de motivation.
« Ma fiche en finale est de 1-2, c'est ce qui m'importe. D'un point de vue personnel, ça me démange et j'aimerais au moins niveler cette fiche. C'est ce à quoi je pense le plus. C'est ce qui me motive et c'est pourquoi je suis déçu de ne pas avoir eu plus de succès en séries avec les Capitals », a conclu Laviolette.