On ne peut s'empêcher de faire des liens avec la dernière fois que les « Glorieux », comme on les appelait encore à l'époque, ont savouré leur 24e conquête de la Coupe Stanley en 1993.
À LIRE AUSSI : Tyler Toffoli complète le coup de balai aux Jets](https://www.nhl.com/fr/news/resume-du-match-no-4-de-la-serie-entre-les-jets-et-les-canadiens/c-325241970) | Boucher : Les Canadiens en demi-finale, tous les rêves sont permis | Les Jets muselés par une équipe au sommet de son art
Personne du groupe actuel n'était évidemment là, il y a 28 ans. Le joueur de centre Phillip Danault venait de voir le jour à Victoriaville. Mais au sein même de l'équipe, on a le sentiment de vivre « quelque chose de spécial ».
« Oui c'est le cas, c'est spécial », a réagi d'emblée l'entraîneur par intérim Dominique Ducharme à la question. Au début de la vingtaine en 1993, Ducharme se souvient très bien des 10 victoires de suite en prolongation que le Tricolore avait obtenues pendant son parcours.
« Si nous en ajoutons sept autres, nous serons en bonne position », a-t-il lancé en faisant référence à la troisième victoire que ses troupiers ont acquise en prolongation, lundi.
« Nous avons maintes fois mentionné que nous formons un groupe très uni, a renchéri Ducharme. C'est à nous d'écrire notre propre histoire. C'est ce que nous voulons faire. »
Le script des deux premières rondes est le début d'un conte de fées. Il met en lumière les dividendes que le directeur général Marc Bergevin récolte de toutes les acquisitions qu'il a faites avant et pendant la saison régulière. Le héros du quatrième match qui a éliminé les Jets de Winnipeg, Tyler Toffoli, est une de celles-là.
Mais il y a également les Corey Perry, Eric Staal, Josh Anderson, Joel Edmundson et même Erik Gustafsson ainsi que le jeune ailier Cole Caufield, qui est débarqué vers la fin de la saison, qui apportent tout un chacun une contribution inestimable.
« Notre grande force, c'est qu'on se fout de qui fait le travail, a dit Toffoli. Tout le monde s'acquitte de sa tâche et chacun joue son meilleur hockey au meilleur moment. Il faut que ça continue. »
Danault a plus tard repris les propos de Toffoli presque mot à mot.
« Je ressens une grande fierté, a-t-il commencé par dire. Nous travaillons extrêmement fort. Tout le monde joue son meilleur hockey en même temps. Nous ne nous satisfaisons pas de ça. Nous en voulons davantage. Nous vivons de beaux moments dans nos carrières. »
« Je rêve au moment de ramener la Coupe Stanley à Montréal, a-t-il poursuivi. C'est notre chance cette année. Nous devons rester concentrés sur la tâche à accomplir et avoir du plaisir. »
Aucun complexe
Comme en 1993, on joue à fond la carte des négligés.
« Personne ne croit en nous, à part nos familles et les partisans, a laissé tomber Toffoli. Ils n'étaient peut-être que 2500 dans le Centre Bell, mais ils étaient plus bruyants que ça. Ils ont été incroyables. On sent leur appui. Ils nous ont beaucoup manqué, à tous. »
Peu importe l'identité des adversaires au troisième tour, l'Avalanche du Colorado ou les Golden Knights de Vegas qui ont pris les deux premiers rangs de la LNH en saison régulière, on abordera la série sans aucun complexe d'infériorité.
« Chacune des occasions que vous obtenez en séries en est une en or, a affirmé Carey Price. Nous jouons aussi bien que n'importe quelle équipe de l'histoire a déjà joué. »
