Kraken : Une approche prudente en vue de la date limite
Le DG Ron Francis ne veut pas déroger de son plan axé sur l'avenir malgré la position de son équipe

© NHL Images/Getty Images
La saison dernière, le Kraken se trouvait à égalité avec les Coyotes de l'Arizona au dernier rang de l'Association de l'Ouest avec 44 points (19-38-6) et cherchait à obtenir des éléments qui allaient aider l'équipe d'expansion dans le futur. Cette saison, Seattle (30-18-5) représente l'une des plus grandes surprises dans la LNH et occupe le troisième rang de la section Pacifique, à égalité avec les Oilers d'Edmonton, deux points derrière les Kings de Los Angeles et trois points derrière les Golden Knights de Vegas.
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Le Kraken est néanmoins dans une position un brin précaire, avec seulement quatre points d'avance sur le Wild du Minnesota et les Flames de Calgary, qui détiennent le même nombre de points en deuxième place de quatrième as dans l'Ouest. Mais rien n'indique que le directeur général Ron Francis va délaisser son plan axé sur le long terme et être agressif sur le marché des transactions pour aider le Kraken dans l'immédiat.
« J'aime ce que font nos gars, a dit Francis. J'aime la façon dont ils croient en eux et leur façon de jouer les uns pour les autres. S'il y a une occasion qui a du sens, et qui ne demande pas un prix ridicule en retour, nous allons assurément l'analyser, mais nous n'avons pas l'intention de faire quoi que ce soit d'extravagant à ce stade-ci. »
Le Kraken a acquis Jaycob Megna dans une transaction avec les Sharks de San Jose le 5 février en retour d'un choix de quatrième ronde en 2023 afin d'ajouter de la profondeur à sa défensive. L'équipe a encore des éléments qui lui permettraient de faire l'ajout d'autres joueurs, détenant notamment trois choix de deuxième tour au repêchage de 2023, mais Francis continue de penser en fonction de l'avenir.
« Notre portrait d'ensemble est encore similaire, a mentionné le DG. Nous voulons continuer de bâtir alors que nous continuons à progresser. Nous allons être patients, voir ce que sont les prix et prendre des décisions à mesure que nous approcherons de la date limite. Mais notre équipe joue plutôt bien présentement. La chimie est bonne, alors nous allons voir. »
Dans un exercice de questions-réponses avec LNH.com, Francis a discuté du rendement surprenant du Kraken à sa deuxième saison d'existence, de l'impact de la recrue Matty Beniers, de la Classique hivernale 2024 et d'autres sujets.
Comment vous sentez-vous par rapport aux performances de votre équipe jusqu'ici et comment voyez-vous le reste de la saison?
« C'est une bonne année jusqu'ici. Je pense que nous sommes [à un point du] premier rang (dans la section Pacifique), mais à [cinq] points d'être écartés du portrait des séries. C'est une course serrée et il y a encore beaucoup de hockey à jouer. Je suis vraiment fier et content de nos gars. Ils travaillent fort chaque soir et c'est bien de les voir connaître du succès et avoir du plaisir. Il y a plus de sourires cette année, ce qui est plaisant à voir. »
À quel point cette bonne humeur aide-t-elle le Kraken cette saison après une saison inaugurale plus difficile où une place en séries n'a jamais vraiment été à l'horizon?
« Si on regarde notre fiche de l'an dernier strictement au chapitre des victoires et des points (27-49-6, 60 points), ce n'était pas reluisant. Mais si tu regardes un peu plus loin, je pense que nous avions eu quelque chose comme 26 ou 27 défaites avec un écart d'un seul but, ou des matchs d'un but qui devenaient des matchs de deux buts en raison d'un but dans un filet désert. Ce n'est pas comme si nous étions pitoyables et que nous nous faisions lessiver chaque soir. Nous étions dans le coup pour plusieurs des matchs, nous n'avons simplement pas été en mesure de surmonter les embûches. Je pense que ça nous a aidés cette année de pouvoir compter sur des (Jaden) Schwartz et (Brandon) Tanev en santé et d'avoir pu mettre sous contrat des joueurs autonomes comme (Andre) Burakovsky, (Justin) Schultz et (Martin) Jones. L'échange (avec les Blue Jackets de Columbus) pour (Oliver) Bjorkstrand a certainement aidé, et ce jeune homme, le no 10 (Matty) Beniers, n'est pas mauvais du tout.
SEA@CHI: Beniers redonne l'avance au Kraken
« Nous avions donc plusieurs nouveaux joueurs au sein du top-9 dans notre formation, mais l'aspect le plus important est probablement le fait que nous n'avons pas de super vedette. Nous n'avons pas ce gars sur qui tout le monde s'appuie. Nous avons besoin que tout le monde contribue, et je pense que c'est ce qui a créé une bonne ambiance dans le vestiaire et sur la glace. »
Cette ambiance et cette chimie peuvent-elles vous mener loin? Et avez-vous peur qu'une transaction ne vienne les affecter?
« La chimie a joué un rôle très important dans les championnats que j'ai remportés (avec les Penguins de Pittsburgh en 1991 et 1992). Alors, oui, c'est toujours quelque chose à prendre en considération. S'il y a des besoins, tu analyses la situation. Si tu es satisfait avec la façon dont les choses se passent, tu les laisses aller. Alors nous allons voir ce qui va se passer au cours des trois prochaines semaines. »
Beniers mène les recrues de la LNH avec 17 buts et 36 points en 51 matchs. Comment évalueriez-vous son travail, lui qui n'a que 20 ans?
« Il est incroyable. Un excellent joueur de hockey. Il va être un joueur encore plus dominant à mesure qu'il deviendra plus fort physiquement, mais c'est un jeune incroyable. Il est un de ceux qui tirent l'équipe. Il fait augmenter le rythme dans les entraînements et dans les matchs. Il est un gars facile d'approche qui cadre très bien avec nos vétérans. Il a un brillant avenir devant lui. »
Le Kraken accueillera les Golden Knights au T-Mobile Park le 1er janvier 2024 dans le cadre de la Classique hivernale. Comment entrevoyez-vous ce premier match extérieur à Seattle?
« Je pense que ça va être incroyable. Seattle est tellement un gros marché de sports. Ce sera génial de pouvoir jouer au stade des Mariners et de pouvoir ouvrir ou fermer le toit en fonction de la température. Ça va être excitant pour la ville de Seattle et pour nos partisans, et notre organisation est fière et fébrile à l'idée d'être l'hôte de cet événement. »

















