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ST. PAUL, Minn. - Mikko Koivu ne veut pas passer trop de temps à parler d'accomplissements personnels.
Parlez-lui du fait qu'il a atteint le plateau des 1000 matchs en carrière dans la LNH face aux Stars de Dallas dimanche et vous obtiendrez en retour le même regard sévère et entêté que le joueur de centre du Wild du Minnesota arbore depuis son arrivée dans la Ligue en 2005-06.

Fidèle à Mikko.
« Je ne sais pas trop », a dit le joueur de 36 ans lorsque questionné sur son 1000e match. « J'imagine que c'est quelque chose que tu apprécies plutôt une fois que c'est fait ou lorsque la saison est terminée.
« Beaucoup d'émotions m'envahissent quand je pense aux amis que je me suis faits au fil de toutes ces années passées ici. Le temps passe tellement vite. »
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Toutes ces années et ces saisons, et ces 999 matchs, il les a passés avec le Wild.
Koivu mène le Wild pour les matchs joués, les points (699), les passes (496) et s'approche drôlement du meneur de l'équipe pour les buts, Marian Gaborik qui en a 219 (Koivu en a 203).
« Quand on pense au Wild du Minnesota, le premier nom qui vient à l'esprit de quiconque dans le monde du hockey est [Koivu], a mentionné le gardien Alex Stalock. Il est ici et a le 'C' sur son chandail depuis des années; le no 9, voilà ce à quoi on pense. »
Koivu a été sélectionné par la Wild au sixième rang du Repêchage de 2001.
Pour un instant, Koivu a pensé qu'il aurait peut-être une chance de rejoindre son frère aîné Saku, qui était capitaine des Canadiens de Montréal, parce que ces derniers détenaient le choix suivant (no 7).
Minnesota les a devancés.

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« J'étais très content, a dit Koivu. Je connaissais l'engouement pour le hockey [au Minnesota]. Je savais que ça ressemblait un peu à ce qu'on vivait à la maison (en Finlande). »
Pas nécessairement prêt à évoluer dans la LNH à l'âge de 18 ans, il a passé trois saisons avec TPS dans la Liiga, la meilleure ligue en Finlande, avant de traverser l'Atlantique pour jouer en Amérique du Nord.
Koivu a joué une saison à Houston au sein du club-école du Wild dans la Ligue américaine lorsque la saison 2004-05 fut annulée. Ce passage lui a également permis de constater ce que représentait le hockey au Minnesota avant de disputer sa première partie au Xcel Energy Center.
« Je me souviens cette fois, où j'étais à l'hôtel de St. Paul dans le centre des affaires - on n'avait pas de iPad ou d'ordinateur portable à l'époque - d'avoir appelé à la maison et de dire " Je me sens vraiment à la maison. " C'était le soir de mon premier match ici. Je n'avais pas très bien joué, mais je pouvais ressentir l'ambiance familière », a raconté Koivu à propos de sa première rencontre au Minnesota.
Koivu, capitaine du Wild depuis 2008-09, a toujours été un modèle de constance. Il a obtenu au moins 42 points dans 11 de ses 12 dernières saisons avant de subir une déchirure du ligament croisé antérieur en février dernier. Cette blessure l'a limité à 29 points (huit buts, 21 passes) en 48 matchs.
Il a disputé les 26 rencontres de son équipe cette saison et a récolté jusqu'ici 11 points (deux buts, neuf passes).
« Quand tu penses au no 9, tu n'as pas à te demander s'il va se présenter ou non pour un match, a dit Wes Walz, coéquipier de Koivu de 2005 à 2008. Tu sais qu'il va travailler fort, tu sais à quoi t'attendre.
« Si tu traverses une période creuse, tu veux [Koivu] dans ton équipe, car tu sais qu'il va donner tout ce qu'il a. »

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L'entraîneur du Wild Bruce Boudreau, qui a également dirigé Saku Koivu pendant son séjour avec les Ducks d'Anaheim, partage les mêmes sentiments.
« [Mikko] ne parle pas beaucoup. Ce n'est pas un gars qui prend de la place, mais il laisse ses performances parler, a dit Boudreau. Il travaille tellement fort en tant que capitaine que c'est difficile pour ses coéquipiers de ne pas suivre son modèle.
« Il veut que le Minnesota gagne. Et il est prêt à tout faire pour gagner, ce qui fait de lui un aussi bon capitaine. »
Koivu a fait mention d'une longue liste de joueurs qui l'ont aidé à obtenir du succès dans la LNH. Du lot, on retrouve ses anciens coéquipiers Andrew Brunette, Marion Gaborik et Nick Schultz.
« S'il y a un nom toutefois, c'est Jacques Lemaire, a révélé Koivu à propos de l'entraîneur du Wild de 2000 à 2009. Sans lui, je ne crois pas que je serais encore ici avec l'équipe ou avec une carrière aussi longue. C'est lui qui m'a vraiment enseigné ce que ça prenait pour jouer dans cette ligue.
« En tant que jeune, tu penses que tu as tout réussi parce que tu as atteint la LNH. Mais non. Il me l'a fait réaliser. Il était exigeant jour après jour. J'ai compris en vieillissant qu'il faisait cela parce qu'il se souciait de nous. Je lui dois énormément. »
Koivu a bien appris les leçons, jusqu'à jouer 1000 matchs dans la LNH, tous avec le Wild.
« Il fait partie de l'identité du Wild du Minnesota, a conclu Brunette. Il fait partie de la culture depuis plusieurs années, et il en fera partie pour encore longtemps. »