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BROSSARD - Presque ignoré par les 30 formations de la LNH lors du repêchage de 2015, Jeremiah Addison est en train de déjouer les pronostics.
Deux ans après avoir été sélectionné en septième ronde (207e sur 211 au total) par les Canadiens de Montréal, l'attaquant montre des signes encourageants auxquels on ne s'attend pas nécessairement d'un choix aussi tardif.
Addison a guidé les Spitfires de Windsor à la conquête de la Coupe Memorial en tant que capitaine à sa dernière saison dans la Ligue de hockey de l'Ontario (OHL) et son style de jeu acharné lui permet tranquillement de se hisser parmi les bons espoirs de l'organisation montréalaise.

Et ce, même s'il est passé à cinq petits choix de devoir prendre le chemin de campagne plutôt que l'autoroute sur la longue route vers l'atteinte de son but ultime.
Mais tout ça, Addison s'en moque. Il trace son propre chemin et continuera de le faire avec le Rocket de Laval dès cette saison.
« Je suis simplement chanceux d'avoir été repêché, peu importe la ronde, a-t-il déclaré en entrevue avec LNH.com. Au bout du compte, il faut avancer. J'ai eu la chance d'être nommé capitaine par mes pairs, de gagner un championnat et de signer un contrat avant ma première année professionnelle. »
Ce championnat, Addison ne l'aura pas volé. Les Spitfires, équipe hôtesse du tournoi, ont dû patienter 44 jours sans jouer après avoir été éliminés en sept matchs par les Knights de London au premier tour des séries éliminatoires de la OHL.
Quand le tournoi s'est amorcé, Addison et les Spitfires étaient prêts. L'ailier gauche de 6 pieds et 183 livres a récolté cinq buts et une aide en quatre rencontres et s'est largement fait remarquer pour son intensité et ses célébrations exubérantes.

Jeremiah Addison

Parce que cela fait aussi partie du personnage. Si vous cherchez le jeune homme de 20 ans sur la patinoire, repérez celui qui parle constamment et qui lance des regards complices à ses coéquipiers.
« J'aime parler, a lancé Addison avec un grand sourire auquel il manque une dent. La communication c'est la clé, c'est ce qu'ils nous disent toujours. J'apprends à connaître mes compagnons de trio sur la patinoire et aussi en dehors. Ç'a toujours fait partie de ma personnalité. »
Dans ce contexte, il n'est pas surprenant d'apprendre que ses aptitudes de communicateur lui servent également à entrer dans la tête de ses adversaires même s'il l'admet du bout des lèvres. Entre deux mises en échec et quelques coups de bâton, le dynamique patineur aime engager la conversation au son du sifflet.
Le défenseur des Knights Victor Mete est bien placé pour en témoigner, lui qui a affronté Addison au printemps dernier.
« C'est l'un des joueurs que tu ne veux pas affronter parce qu'il bouge tout le temps. Il est aussi dérangeant », a déclaré en riant le choix de quatrième ronde du Tricolore en 2016.
« Si nous sommes côte à côte à la mise au jeu, il va me demander comment ça va et me parler et dès que la rondelle va tomber, il va me faire trébucher. Il est très compétitif. »
Avec sa fougue, sa combativité, son côté abrasif et son flair offensif - il a quand même récolté 24 buts et 19 aides en 51 matchs l'an dernier - Addison pourrait rapidement devenir l'un des favoris à Laval.
Et peut-être même un jour à Montréal, qui sait?