EDMONTON – Jake Walman n’oubliera pas la journée du 7 mars 2025, qui correspondait à la date limite des transactions. D’une équipe en reconstruction avec les Sharks de San Jose, Walman a fait ses valises pour Edmonton où il retrouvait les Oilers, une formation qui avait atteint la finale de la Coupe Stanley en 2024.
« Sur le coup, j’étais surpris », a dit Walman en entrevue avec LNH.com le matin du troisième match contre les Golden Knights de Vegas. « J’avais eu des conversations avec les Sharks et j’entendais dire qu’ils me voyaient dans les plans du futur à San Jose. Mais Mike (Grier) m’avait prévenu que s’il recevait une très bonne offre, il écouterait. Il y avait des équipes qui posaient des questions.
« Une fois le choc encaissé, j’étais heureux d’aboutir à Edmonton. C’était probablement la meilleure équipe pour moi. Ils ont des joueurs incroyables. Je suis chanceux de faire partie de ce groupe. J’ai rapidement réalisé que j’étais pour avoir une chance de me battre pour gagner la Coupe Stanley. Dans les minutes qui ont suivi la transaction, j’ai reçu plusieurs messages des joueurs des Oilers. Je me sentais désiré. »
Stan Bowman, le directeur général des Oilers, avait logiquement ciblé un besoin du côté gauche à la ligne bleue. Avec l’état de santé fragile de Mattias Ekholm, les Oilers se retrouvaient avec deux seuls défenseurs réguliers sur le flanc gauche : Darnell Nurse et Brett Kulak.
Pour sortir Walman de San Jose, Bowman a offert un choix conditionnel de premier tour en 2026 et l’attaquant Carl Berglund, un modeste joueur de 25 ans de la Ligue américaine. Si cet échange se justifie parfaitement aujourd’hui, elle donne aussi une mauvaise mine à Steve Yzerman et aux Red Wings de Detroit. Le 25 juin dernier, le DG des Wings avait payé un choix de deuxième tour à l’encan de 2024 aux Sharks afin de se départir du contrat de Walman (un salaire de 3,4 millions en 2024-2025 et en 2025-2026).
Diplomate, Walman se contente de sourire quand on lui rappelle les faits. Et il s’empresse de remercier les Sharks qui lui auront servi de tremplin.
« J’ai aimé mon passage avec les Sharks, a-t-il répliqué. Je savais que je pouvais devenir un défenseur d’impact au niveau de la LNH. J’avais besoin d’une occasion. J’ai connu de bons jours avec les Red Wings, mais pas sur une longue période. Avec les Sharks, j’ai rempli plusieurs rôles et j’ai joué de grosses minutes. J’avais un immense rôle au sein d’une équipe en reconstruction. J’ai gagné en confiance avec les Sharks. Je me suis amélioré à plusieurs endroits sur la glace, mais j’ai aussi acquis une expérience comme meneur au sein d’une équipe. J’ai transporté mon jeu à un autre niveau.
« Mon passage avec les Sharks était gros pour ma carrière. Je ne savais pas comment jouer 25 minutes par match avant mon passage à San Jose. Pour y arriver, tu dois vivre l’expérience. »
En 50 matchs cette saison avec les Sharks, l’Ontarien de 29 ans avait obtenu 32 points (6 buts, 26 passes). Il menait l’équipe avant son départ avec un temps de jeu moyen de 23:11.
Au sommet de la LNH
À Edmonton, Walman a conservé un rôle important. Mais avec la présence d’Evan Bouchard pour pratiquement les deux minutes au complet en supériorité numérique, il n’a pas eu le même impact offensif. Il a récolté 8 points (1 but, 7 passes) en 15 matchs en fin de saison.
Depuis le début des séries, Walman a marqué un but et il a ajouté une passe en dix rencontres. Mais ce n’est pas pour ses chiffres offensifs qu’il se démarque.