Oettinger for WCF feature 52025

DALLAS – Relaxe. Impassible. Calme. Détendu.

Voilà autant de termes utilisés pour décrire Jake Oettinger par ceux qui connaissent le gardien de but des Stars de Dallas. Or, dès que le match commence, il devient des plus sérieux, même si ça ne paraît pas toujours.

« Il a une sorte d’aura et il dégage un calme très zen. Mais dès qu’il saute sur la glace, on remarque son esprit de compétition et sa confiance, même si ça reste très discret », a mentionné Connor LaCouvee, qui a été le coéquipier d’Oettinger à l’Université de Boston. « Il est très intense et je ne veux pas dire qu’il masque cette intensité, mais il est capable de l’exprimer avec beaucoup de calme, vous comprenez? C’est une qualité formidable pour un gardien de but. »

Cette qualité a été très utile à Oettinger, qui a aidé les Stars à atteindre la finale de l’Association de l’Ouest pour une troisième année consécutive. Dallas va d’ailleurs affronter les Oilers d’Edmonton pour une deuxième fois de suite.

Le premier match aura lieu mercredi au American Airlines Center (20 h HE; ESPN+, ESPN, SN, TVAS, CBC).

« On a beaucoup appris lors des deux dernières saisons. Après notre élimination de l’an dernier, on voulait juste avoir une chance de se reprendre et retrouver Edmonton est vraiment génial », a indiqué Oettinger.

« Les jeunes comme [Thomas Harley], Wyatt [Johnston], [Jason Robertson] et moi, soit tous ceux qui n’avaient pas d’expérience en ont maintenant. C’est à nous, en tant qu’équipe, d’élever notre niveau de jeu d’un cran. On est très satisfaits de ce qu’on a fait devant l’adversité que l’on a rencontrée et je pense que le meilleur est à venir. »

Oettinger montre une fiche de 8-5 avec une moyenne de buts accordés de 2,47 et un pourcentage d’arrêts de ,919 en 13 matchs lors des présentes séries éliminatoires de la Coupe Stanley. Le 26e choix du repêchage 2017 de la LNH présente un dossier de 149-66-27 avec une moyenne de buts accordés de 2,52, un pourcentage d’arrêts de ,912 et 12 blanchissages en 251 parties (242 départs) en carrière en saison régulière.

Le cerbère de 26 ans a conservé un dossier de 31-27 avec une moyenne de buts accordés de 2,47, un pourcentage d’arrêts de ,917 et deux blanchissages en 60 matchs (58 départs) en carrière en séries éliminatoires.

« Pour un gardien de son âge, tout ce qu’il a accompli est une belle histoire et c’est loin d’être terminé pour lui. C’est ce qui nous emballe le plus. Il commence à peine à exploiter tout son potentiel », a révélé le directeur général des Stars Jim Nill.

« D’habitude, les gardiens atteignent leur apogée vers 28, 29 ou 30 ans, mais lui, il offre déjà des performances extraordinaires. C’est un jeune homme fantastique et c’est déjà un des meneurs de notre équipe, ce qui est plutôt rare pour un gardien. Si on pouvait, on lui donnerait le titre de capitaine adjoint. Il est très mature et on est extrêmement chanceux de pouvoir compter sur lui. »

Le capitaine des Stars Jamie Benn a vu Oettinger progresser depuis leur première expérience en séries ensemble, c’est-à-dire en 2020 quand Dallas a atteint la finale de la Coupe Stanley. Oettinger a participé à deux rencontres cette année-là. Les Stars avaient alors disputé toutes les séries dans la bulle du Rogers Place à Edmonton en raison des restrictions liées à la COVID-19.

« C’est un joueur, un gardien qui répond toujours présent dans les moments cruciaux et qui garde son calme. Rien ne semble le perturber. J’essaie de l’énerver pendant les entraînements, mais il reste de glace », a lancé Benn en souriant. « Il est capable d’élever son niveau de jeu. On l’a vu par le passé et encore cette année, on dirait qu’il est passé à un autre niveau. »

La détermination d’Oettinger sur la glace contraste avec son amabilité en dehors de la patinoire. Tous ceux qui le connaissent bien peuvent en témoigner. Josh Tucker est un spécialiste des performances visuelles qui dirige l’entreprise True Focus Vision et il travaille avec des gardiens de la LNH depuis plus de 20 ans. Il a commencé à collaborer avec Oettinger lorsque celui-ci avait 16 ans. Il lui avait alors montré à jongler.

« Il y a une photo que j’aime bien ressortir à l’occasion. On le voit la langue sortie parce qu’il était tellement concentré », a raconté Tucker, qui admire autant l’empathie d’Oettinger que sa discipline au travail.

« Quand Jake a commencé à travailler avec moi, on l’a évalué. Avec des joueurs de ce calibre, par respect pour eux, je les garde très actifs, mais s’ils veulent parler, on parle. Un jour, je lui ai dit que je travaillais avec des enfants autistes et il m’a questionné sur le sujet pendant une demi-heure. Il était réellement intéressé et j’ai trouvé ça fantastique », a poursuivi Tucker.

« Il m’a raconté à quel point il aimait entraîner les jeunes enfants et pourtant, c’est un des meilleurs gardiens au monde. »

Oettinger a déjà connu beaucoup de succès pour un jeune de 26 ans et il ne fait que commencer. Lui et les Stars sont prêts à passer à une autre étape et à atteindre la finale pour la première fois depuis 2020. Ceux qui côtoient Oettinger espèrent que cette année sera la bonne.

« C’est le type de joueur qu’on aime encourager, a affirmé LaCouvee. Parfois, on a des coéquipiers qui sont très doués. On sait qu’ils vont devenir des joueurs extraordinaires, mais on n’a pas vraiment envie de les fréquenter en dehors de la patinoire. Avec Jake, c’est tout le contraire. Il est très spécial et je pense que ses succès sur la glace découlent du type de personne qu’il est. Il est très terre à terre et il est calme devant le filet. Il n’y a pas grand-chose qui l’énerve. »