Gibson donne une chance de gagner aux Ducks
Le gardien a brillé contre les Sharks en séries éliminatoires, même si Anaheim tire de l'arrière 2-0 dans la série
par Lisa Dillman @reallisa / Journaliste NHL.com
ANAHEIM - John Gibson a rarement manqué de confiance durant sa carrière.
Cette confiance du gardien des Ducks d'Anaheim sera nécessaire pour le match no 3 de la série de première ronde de l'Association de l'Ouest contre les Sharks de San Jose, lundi au SAP Center (22 h 30 HE, CNBC, SN1, TVAS2, NBCSCA, PRIME). Les Ducks tirent de l'arrière 2-0 dans la série.
« Je ne pense pas que c'est une position dans laquelle tu veux te retrouver, a dit Gibson. Mais beaucoup des gars ici ont de l'expérience et ont connu ce genre de situations auparavant. Il faut se rabattre là-dessus. »
Les Ducks avaient perdu les matchs no 1 et 2 à domicile face aux Oilers d'Edmonton dans la série de deuxième ronde de l'Association de l'Ouest la saison dernière, mais ils avaient gagné la série en sept parties. En 2016, ils s'étaient inclinés dans les deux premiers matchs à domicile contre les Predators de Nashville avant de pousser la série à la limite et s'avouer vaincus.
Anaheim tire de l'arrière dans cette série en grande partie parce que l'équipe n'a marqué que deux buts. Ce n'est pas à cause de Gibson, qui a fait de son mieux pour garder les siens dans les rencontres, avec 31 arrêts dans le revers de 3-0 lors du match no 1 et 32 arrêts dans une défaite de 3-2 dans le match no 2.
« Il nous a donné une chance », a affirmé l'entraîneur des Ducks Randy Carlyle. « Encore une fois, c'est notre travail de repousser les joueurs qui se libèrent près du but. Il ne faut pas leur donner une deuxième chance ou l'occasion de sauter sur un retour. On ne peut pas mettre la faute sur notre gardien, car il a réalisé plusieurs bons arrêts dans les deux premiers matchs de la série. »
Gibson, 24 ans, a été le pilier des Ducks toute la saison, présentant un dossier de 31-18-7 en 60 matchs avec une moyenne de buts alloués de 2,43, un pourcentage d'arrêts de ,926 et quatre blanchissages en saison régulière. Ses 31 gains constituent un sommet en carrière.
Le défenseur Josh Manson a remarqué un changement dans l'attitude de Gibson au début de la saison.
« De toute évidence, il est un gars calme, inébranlable, a affirmé Manson. On a compris qu'il prendrait les choses en main. »
« Tu le sens. Il veut s'impliquer dans les matchs. Je ne dis pas qu'il n'était pas comme ça avant, au contraire, mais maintenant, tu vois qu'il veut montrer à tout le monde qu'il est une partie importante de cette équipe et qu'il jouera de cette façon pour un bon bout de temps. »
Si on doit choisir un moment cette saison pour illustrer que Gibson est différent, c'est lors du revers de 3-2 en prolongation contre les Jets de Winnipeg, le 23 mars.
Gibson a réalisé 39 arrêts, la raison principale pour laquelle les Ducks ont été en mesure d'obtenir un point. Il a également attiré l'attention de ses coéquipiers quand il a affirmé clairement qu'il n'était pas content de ce qu'il voyait devant lui.
« À certains moments, tu vas dire quelque chose ici et là, a expliqué Gibson. J'aime laisser mon jeu parler pour moi. Nous avons tellement d'expérience et de leadership dans l'équipe. Les gars l'affichent de manière différente. J'essaie juste de m'assurer d'être prêt à jouer tous les soirs. »
L'attaquant Corey Perry a mentionné que les Ducks avaient remarqué cette rare manifestation d'émotions de Gibson.
« Il y avait plusieurs gars qui parlaient, mais il s'est fait entendre dans ce match à Winnipeg il y a quelques semaines », a dit Perry. Évidemment, nous ne jouions pas vraiment bien. Il a travaillé très fort pour nous conduire où nous sommes aujourd'hui. Les gars ont compris et respecté ça. »
L'entraîneur des gardiens d'Anaheim Sudarshan Maharaj a vu dans cette situation un jeune gardien affirmant son leadership.
« C'est la maturité des joueurs, a-t-il dit. Ils bâtissent une notoriété qui leur permet, à l'occasion, de donner leur opinion, que ce soit positif ou négatif. Ça fait partie du leadership. Ce n'est pas aussi bien accueilli quand tu ne fais pas ta part. »
L'un des premiers entraîneurs de gardiens de Gibson, Joe Exter, qui a travaillé avec lui avec le Programme de développement de l'équipe nationale américaine à Ann Arbor au Michigan, a dit que la confiance et la concentration de Gibson étaient ses plus grandes forces lorsqu'il était adolescent.
« Souvent, les gardiens sont en combat avec eux-mêmes », a mentionné Exter, maintenant entraîneur adjoint à l'université Michigan State. « Gibby laisse les choses aller, que ce soit un gros arrêt, un but ou quelconque élément d'adversité, il minimise tout et passe à l'étape suivante. »
Avec le temps, Gibson est d'avis que les gens le comprennent mieux.
« J'ai toujours été comme ça depuis que je suis jeune, j'ai toujours été un peu plus discret, a-t-il décrit. Au départ, je pense que certaines personnes pensent que tu t'en fous. »
« Maintenant, les gens comprennent que je suis. C'est ma façon d'être. Je ne suis jamais trop excité ou trop déçu. Personne n'est parfait, il arrivera toujours quelque chose. Au final, je pense qu'on est chanceux de pouvoir pratiquer ce sport. »
Mais à partir de lundi, les Ducks se doivent de gagner des matchs pour rester en vie.
Maharaj dit avoir bon espoir que Gibson peut permettre aux Ducks d'y arriver.
« En cinq ans avec Gibby, j'ai appris qu'il ne faut jamais le sous-estimer », a-t-il affirmé.