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HELSINKI, Finlande - Il y a généralement peu de questions à propos d'Équipe Finlande dans les tournois internationaux.

Vous savez que les joueurs vont former une équipe unie qui va compenser certaines lacunes du côté des aptitudes avec une éthique de travail supérieure à celle des autres équipes du tournoi, et avec un système cohérent qui sert de filet de sécurité.

Mais l'édition d'Équipe Finlande qui va prendre part à la coupe du monde de hockey 2016 fait face à quelques questions.

Toutefois, aucune de ces questions n'est aussi importante que celle qui concerne l'identité du gardien partant.

Dans un tournoi aussi court, le gardien partant pourrait bien être le joueur le plus important sur la glace. Dans un tournoi où une demi-finale d'un seul match suit un tournoi à la ronde de trois rencontres, le gardien partant peut faire la différence, positive ou négative, avec l'efficacité de son jeu.

La marge d'erreur est minuscule.

Mais Équipe Finlande ne sait toujours pas qui sera son gardien partant.

Il ne s'agira pas de Mikko Koskinen, le plus jeune des trois gardiens présents au camp d'entraînement au Hartwall Arena. Il n'existe toutefois pas de consensus à savoir si Pekka Rinne ou Tuukka Rask sera le gardien numéro un lorsque le tournoi à la ronde de la Finlande va s'amorcer contre Équipe Amérique du Nord au Air Canada Centre de Toronto le 18 septembre (20 h (HE); TVA Sports, ESPN2, SN).

« Nous n'en avons pas trop parlé », a répondu Rask lorsqu'il a été questionné sur la bataille pour le poste de numéro un. « Il y a eu plusieurs discussions ici en Finlande à propos de l'identité du gardien numéro un, et les dirigeants disent que la décision devrait être prise avant le tournoi. Nous ne nous imposons toutefois pas de pression et nous ne nous en soucions pas trop. »

Alors que l'alignement d'Équipe Finlande passe par un changement de garde -13 des 23 joueurs qui vont prendre part à la Coupe du monde sont âgés de moins de 26 ans - il est impératif que la formation bénéficie de performances de qualité de la part de ses gardiens dès le départ.

L'inexpérience de la formation est particulièrement évidente à la ligne bleue. Aucun des six membres qui devraient composer la brigade défensive de la Finlande, Jyrki Jokipakka, Olli Maatta, Esa Lindell, Ville Pokka, Sami Vatanen et Rasmus Ristolainen, n'a célébré son 26e anniversaire.

C'est pourquoi il est impératif de miser sur une présence calme et rassurante devant le filet. Équipe Finlande croit qu'elle ne peut se tromper avec Rinne ou Rask.

« Nous allons devoir prendre une décision à ce sujet, a admis le directeur général Jere Lehtinen. Tous ces gardiens sont bons, alors nous savons qu'ils peuvent faire le travail. Nous allons voir avec le personnel d'entraîneurs comment la situation va évoluer. Je ne crois pas qu'il s'agisse d'une inquiétude pour nous. Ils peuvent tous faire le travail. »

Rinne, âgé de 33 ans, a atteint la deuxième ronde des séries éliminatoires de la Coupe Stanley dans l'Association de l'Ouest la saison dernière alors que les Predators de Nashville se sont inclinés dans le match no 7 contre les Sharks de San Jose. Ses statistiques en saison régulière ont toutefois régressé quelque peu par rapport à 2014-15. Il a signé 34 gains, mais son pourcentage d'arrêts est passé de ,923 à ,908, et sa moyenne de buts alloués a grimpé de 2,18 à 2,48.

Néanmoins, Rinne insiste sur le fait qu'il est prêt à être le gardien partant pour son pays.

« Je me sens bien [physiquement]. Lorsque vous vieillissez, c'est toujours la chose la plus importante, de bien se sentir, a mentionné Rinne. J'ai connu un bon été. Je suis vraiment emballé. De toute évidence, il s'agit de mon plus gros tournoi avec l'équipe nationale, et je suis enthousiasmé par cette perspective. C'était mon but et mon rêve de faire partie de cette équipe, et je suis simplement heureux que tout commence. »

Rask, âgé de 29 ans, a conservé un pourcentage d'arrêts de ,915 avec les Bruins de Boston la saison dernière, le pire de sa carrière dans la LNH. Sa moyenne de buts alloués de 2,56 était la deuxième plus haute de sa carrière.

Mais Rask était le gardien partant de la Finlande aux Jeux olympiques 2014 de Sotchi, lui qui a remporté le match quart de finale contre la Russie et le match de la médaille de bronze contre les États-Unis. Il n'a pu disputer le match de demi-finale, perdu contre la Suède, puisqu'il était malade.

« Je suis persuadé que nous allons tous les deux disputer un match, et que nous allons voir à partir de là, a souligné Rask. Peu importe qui joue, l'autre va le soutenir. Nous tentons de ne pas accorder à cette situation plus d'importance qu'il ne le faut. »

Mais ne vous y méprenez pas, la situation est importante, et les deux gardiens ne veulent pas céder un pouce à l'autre.

« Je veux jouer. Tuukka veut jouer, a résumé Rinne. La seule chose que je peux contrôler, c'est d'être prêt si on me donne la chance de jouer. »

L'identité du gardien qui verra le plus de temps de jeu pourrait être la plus grande question à laquelle devra répondre l'entraîneur d'Équipe Finlande Lauri Marjamaki, et il ne veut pas dévoiler son jeu.

Rask et Rinne vont vraisemblablement disputer chacun un match préparatoire contre Équipe Suède cette semaine, le premier au Hartwall Arena jeudi (12 h (HE); TVA Sports, ESPN3, SN) et le deuxième au Scandinavium de Gothenburg, en Suède, samedi (12 h (HE); TVA Sports, ESPN3, SN). La décision pourrait être prise à n'importe quel moment à partir de là, alors chaque gardien pourrait n'avoir qu'une chance de prouver qu'il mérite le poste que les deux hommes convoitent.

Cela peut sembler injuste, mais Rask et Rinne ont tous deux accepté la situation lorsqu'ils ont décidé de se joindre à la fraternité des gardiens de premier plan.

« En tant que gardien, vous grandissez dans une culture où il se pourrait que vous ne profitiez que d'une chance, d'une occasion, et il n'y a qu'un joueur qui évolue à notre position sur la glace, a déclaré Rinne. Dans ce genre de tournoi, vous êtes déjà fiers de faire partie de l'équipe, mais d'un autre côté, vous êtes habitués de disputer beaucoup de matchs. »

C'est un destin cruel qui attend Rask ou Rinne, deux des meilleurs gardiens au monde. Mais il s'agit d'un destin auquel ils se sont résolument préparés. Personne ne va bouder ou protester.

« Il s'agit d'un tournoi pour l'équipe nationale. Ce n'est pas le temps d'être égoïste, a souligné Rask. De toute évidence, tout le monde veut jouer, mais il s'agit d'une situation bien différente de celle de notre équipe dans la LNH. C'est un tournoi très court et il implique l'équipe nationale, alors il faut faire ce que l'entraîneur nous dit de faire. »