ARLINGTON, Virginie – Gabriel Perreault et Ryan Leonard ont fait la pluie et le beau temps lors des deux dernières années avec les Eagles de Boston College et avec l’équipe américaine au Championnat mondial junior. Maintenant qu’ils ont fait un trait sur leur parcours dans la NCAA, les deux complices se retrouveront sur une glace de la LNH, mais avec des chandails différents sur le dos.
Perreault portera logiquement l’uniforme des Rangers de New York, alors que Leonard endossera le gilet des Capitals de Washington. Les grands amis joueront au sein de la même section, la Métropolitaine.
Avant de penser à un premier match l’un contre l’autre au niveau de la LNH, Perreault et Leonard ont passé une autre journée ensemble mercredi au centre d’entraînement des Capitals à Arlington dans le cadre de la vitrine des meilleurs espoirs de la LNH, un événement organisé conjointement par l’Association des joueurs et le fabricant de cartes à collectionner, Upper Deck.
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Encerclé par une poignée de journalistes à sa sortie d’une séance de photos, Leonard a offert une description élogieuse du fils de Yanic Perreault même s’il cherchait au départ ses mots.
« J’ai encore de la difficulté à le décrire, a dit le huitième choix au total au repêchage de 2023 par les Capitals. Vous me posez souvent cette question à son sujet. Il fait des jeux que tu ne peux pas imaginer. On dirait que ça se passe au ralenti pour lui ou comme dans un jeu vidéo. Quand tu joues avec lui, tu dois garder ton bâton sur la patinoire. Tu le réalises rapidement. Il est tellement intelligent. Il a aussi travaillé fort sur son jeu à 200 pieds. Il est l’un de mes très bons amis, je lui parle tous les jours. Gabe veut gagner. Il n’y a aucun doute à ce sujet. Il a aussi des instincts offensifs incroyables. »
Au prochain camp des Rangers, Perreault se retrouvera sous les réflecteurs. Le choix de premier tour (23e au total) en 2023 est l’un des rares joyaux parmi la banque d’espoirs des « Blue Shirts ».
À l’image de Leonard qui a terminé la dernière saison dans la LNH à Washington, Perreault a également goûté à la vie d’un hockeyeur dans la meilleure ligue au monde. Il a joué cinq matchs avec les Rangers en fin de saison. À l’aube du camp de l’équipe, le jeune ailier droit de 20 ans n’a pas sorti la cassette pour exprimer ses intentions.
« Je l’ai dit au camp de développement, c’est mon objectif de gagner un poste avec les Rangers. Je désire me présenter au camp avec l’idée que je resterai avec l’équipe, a dit Perreault. J’aime me retrouver sous les réflecteurs. Tout le monde veut ça. Il y a plusieurs bons joueurs avec les Rangers. Je m’attends à voir l’équipe connaître une bonne saison. »
Pour gagner un poste dès le premier jour du calendrier avec Mike Sullivan, le nouveau maître à bord à Manhattan, Perreault devra convaincre les Rangers qu’il peut suivre la cadence sur le plan physique. À 5 pieds 11 pouces et 179 livres, il n’a rien d’un colosse.
« Tu veux t’améliorer tous les ans, autant pour tes forces que tes faiblesses. Mais pour moi, je dois gagner de la force physique, a-t-il précisé. J’ajoute du poids et des muscles depuis quelques années. »
Du 34 au 94
En cinq matchs l’an dernier avec les Rangers, Perreault n’a pas obtenu de point.
« Ça se déroulait rapidement », a expliqué le jeune homme qui a conservé un très bon français même s’il demeure aux États-Unis depuis longtemps. « Je n’étais pas heureux de perdre avec Boston College et de ne pas atteindre le Frozen Four, mais j’ai vécu une expérience incroyable à New York. Je n’avais jamais vu un match de hockey au Madison Square Garden. Je vivais ça pour une première fois. J’ai adoré l’expérience. »
À New York, il a attiré l’attention pour le choix de son numéro, le 94.
« Ce n’est pas pour la dernière année de la Coupe Stanley des Rangers (1994), mais en hommage à mon père qui avait ce numéro dans la LNH. Je portais le 34 à Boston College, mais il était utilisé avec les Rangers. J’ai choisi le 94 pour faire plaisir au vieil homme! »
S’il n’a pas noirci la feuille de pointage lors de son court séjour à New York, l’Américain l’a fait à un très bon rythme à sa dernière saison dans la NCAA. Il a terminé au deuxième rang des pointeurs à Boston College avec 48 points (16 buts, 32 passes) en 37 matchs. Leonard avait terminé en tête avec 49 points (30 buts, 19 passes).
Au Mondial junior où les États-Unis ont gagné l’or pour une deuxième année d’affilée, Perreault a aussi connu un très bon tournoi avec 10 points (3 buts, 7 passes) en sept rencontres.



















