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BUFFALO -- Il est devenu facile pour le gardien des Golden Knights de Vegas Marc-André Fleury de compter ses victoires en carrière.
« C'est simple, j'en ai 399 », a-t-il déclaré à la suite d'un triomphe de 2-1 en tirs de barrage face aux Sabres de Buffalo samedi. « La prochaine sera ma 400e. »
Mais compter le nombre de farces qu'il joue à ses coéquipiers depuis sa première victoire dans la LNH, un gain de 4-3 des Penguins de Pittsburgh face aux Red Wings de Detroit le 18 octobre 2003?
Ça s'avère une tâche beaucoup plus difficile.
« C'est difficile à dire », a avoué Fleury avec son sourire caractéristique. « Il y en a eu beaucoup. »

Si vous parlez avec les anciens et les actuels coéquipiers de Fleury, ils vous diront que c'est son sens de l'humour farceur et sa nature décontractée qui ont permis au vétéran gardien de s'approcher d'un nombre impressionnant.
Avec un autre triomphe, le Sorellois deviendra le 13e gardien dans l'histoire de la LNH à atteindre le plateau des 400 victoires. Comme il reste 14 matchs au calendrier de Vegas pendant la saison régulière 2017-18 de la LNH, Fleury aura l'occasion de dépasser Chris Osgood (401), Grant Fuhr (403) et Glenn Hall (407) et de se hisser dans le top-10 au cours des quatre dernières semaines de la campagne.
Bien sûr, avant que ce moment n'arrive, un autre membre innocent des Golden Knights sera probablement victime d'une des fameuses farces de Fleury.
Le défenseur des Golden Knights Shea Theodore a été l'une de ces victimes. Plus tôt dans la saison, Fleury a attaché des bouteilles vides sous la voiture de Theodore. Alors que le jeune défenseur entendait des bruits de ferraille venant du châssis en route vers l'aéroport, il craignait que sa voiture ne soit aux prises avec d'importants problèmes mécaniques.
En réalité, ce n'était que l'œuvre de Fleury.
« Je crois que cela explique pourquoi il a connu de tels succès. Il s'amuse toujours de cette manière », a supposé Sidney Crosby, ami proche de Fleury et son coéquipier chez les Penguins pendant 12 saisons. « Pour lui, c'est encore un jeu autant qu'un boulot. »
Sachez que Crosby connaît bien le tour que Fleury a joué à Theodore. Le gardien avait fait de même à Evgeni Malkin pendant son passage dans l'uniforme des Penguins.
« Pour lui d'amasser 400 victoires, ce sera incroyable, a dit Crosby. Ça fait preuve de sa longévité, de sa persévérance et de son talent.
« De plus, on voit rarement des gardiens qui font leurs débuts dans la LNH à l'âge de 18 ans, comme il l'a fait. »
En 2003, Fleury est devenu le troisième gardien à être sélectionné au tout premier rang d'un repêchage de la LNH, rejoignant Michel Plasse (Canadiens de Montréal, 1968) et Rick DiPietro (Islanders de New York, 2000).
Au cours des 12 saisons suivantes, Fleury a récompensé les Penguins pour la confiance qu'ils lui avaient accordée. Il a fait partie de trois équipes championnes de la Coupe Stanley à Pittsburgh (2009, 2016, 2017) avant d'être sélectionné par les Golden Knights lors du repêchage d'expansion de la LNH l'été dernier.

Après avoir compilé 375 victoires avec Pittsburgh, Fleury en a 24 avec Vegas cette saison. Les Golden Knights rendront visite aux Flyers de Philadelphie lundi (19 h (HE); SN, NBCSP, ATTSN-RM, NHL.TV).
« J'admets avoir jeté un coup d'œil à la liste de ceux qui ont atteint le plateau des 400, a avoué Fleury. Ce n'est pas comme si je l'examinais chaque soir quand je rentre à la maison, mais oui, je l'ai vue. »
Fleury, 33 ans, admet que les deux noms en tête de liste attirent toujours son attention: Martin Brodeur (691) et Patrick Roy (551).
« Ils sont des Québécois comme moi et ils étaient les gardiens que j'admirais pendant mon enfance, a expliqué Fleury. Il y a aussi sur cette liste d'autres joueurs que je regardais pendant les années 1990 comme Ed Belfour (484) et Curtis Joseph (454).
« Je vois leur nom sur la liste et quand je réfléchis au fait que je ferai partie de ce groupe, ça me flatte, c'est un peu incroyable. »
En attendant, ne vous attendez pas à ce que Fleury se préoccupe trop du plateau des 400 victoires. Il y a encore beaucoup de tours à jouer.
Par exemple, pendant le match de samedi, l'attaquant de Vegas David Perron était sur le point d'entreprendre la séance des tirs de barrage face aux Sabres. Alors qu'il s'approchait de la rondelle au centre de la patinoire, Perron a soudainement éclaté de rire et a dû reculer.
La source de la distraction de Perron était évidemment Fleury, qui a crié à son coéquipier québécois de ne pas faire le pitre et d'utiliser la feinte magnifique dont il se servait à l'entraînement.
Cela a fonctionné. Perron a utilisé cette même feinte pour déjouer le gardien des Sabres Robin Lehner et inscrire un des deux buts en fusillade qui ont assuré la victoire à Vegas.

« C'est ce qu'il fait. Il nous donne confiance de plusieurs façons, que ce soit par son jeu, ses conseils ou sa capacité de détendre tout le monde », a mentionné l'entraîneur des Golden Knights Gerard Gallant.
En ce qui concerne sa capacité de détendre ses coéquipiers, Fleury déclare que la pièce de résistance reste à venir.
« La meilleure farce depuis mon arrivée à Vegas? C'est en phase de planification pour l'instant », a dit Fleury, souriant ironiquement.
Restez à l'écoute.