Jack Eichel 9.6

CHICAGO -- Jack Eichel était assis dans les gradins, dans la dixième rangée du TD Garden, lorsque les Blues de St. Louis ont défait les Bruins de Boston 4-1 dans le septième match de la Finale de la Coupe Stanley, le 13 juin.

Il a grandi dans la région de Boston et il a disputé une campagne avec l'Université de Boston. Or, ce n'est pas pour ces raisons-là qu'il assistait à la rencontre.
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Dès que les Sabres de Buffalo l'ont sélectionné au deuxième rang du Repêchage 2015 de la LNH, il a tourné le dos aux Bruins. Aujourd'hui, il a 22 ans, il est le capitaine des Sabres et il a déjà quatre saisons dans la LNH derrière la cravate. Il avait des amis chez les Bruins et un chez les Blues, son ancien coéquipier à Buffalo Ryan O'Reilly.
« Je voulais y aller pour vivre cette expérience », a déclaré Eichel, vendredi lors de la tournée des médias des joueurs de la LNH. « Ç'a été une expérience fantastique. Je savais que j'allais voir un de mes amis soulever la Coupe Stanley. »
Eichel a observé les secondes s'égrainer au cadran, puis il a regardé les joueurs des Blues célébrer devant une foule silencieuse. Après qu'O'Reilly eut soulevé la Coupe, il est rentré chez lui.
« En voyant toutes ces célébrations et les émotions que ces gars-là ont vécues, ça nous donne encore plus envie de gagner, a-t-il admis. C'est tout simplement une des plus belles choses que j'ai vues. »
Cette expérience fut très inspirante pour lui.
Les Blues ont fait leur entrée dans la LNH en 1967, et il s'agissait de leur première conquête de la Coupe Stanley. Maintenant, quelles organisations attendent leur premier championnat depuis le plus longtemps? Les Sabres et les Canucks de Vancouver, qui se sont joints à la Ligue en 1970.
La ville de St. Louis a vécu la frénésie du hockey. Les partisans ont envahi les rues à chacune des parties, puis lors du défilé des champions. Pouvez-vous imaginer ce que ce serait à Buffalo?
« Évidemment qu'on y pense, a lancé Eichel. On voit les célébrations d'après-match, les partisans, la foule, tout, et on veut vraiment vivre ça. C'est le but ultime. C'est pour cette raison qu'on joue au hockey. C'est pour ça qu'on fait tout ce qu'on fait, c'est pour réussir cet exploit. »
Pourtant, les Sabres semblent encore loin de cet objectif. Ils n'ont pas participé aux séries éliminatoires de la Coupe Stanley depuis huit ans. C'est la plus longue disette du genre dans la LNH.
La saison dernière, ils ont connu une séquence de dix victoires de suite, et le matin du 28 novembre, ils trônaient au sommet du classement de la Ligue avec une fiche de 17-6-2. Cette heureuse séquence s'est avérée être une lame à deux tranchants, car les attentes ont augmenté trop rapidement. Par la suite, ils ont présenté un dossier de 16-33-8 pour terminer au 27e rang.
« Ce n'est pas facile, c'est certain, a concédé Eichel. On avait nos propres attentes et après avoir gagné dix parties et pour nous retrouver au sommet du classement, tout a dérapé et c'est difficile. Je pense que les attentes de tout le monde avaient décuplé après cette séquence. »
Or, les attentes doivent être plus élevées tout en demeurant raisonnables. Les Sabres ont un nouvel entraîneur, Ralph Krueger, ils se sont assuré des services de l'attaquant Jeff Skinner pour huit autres saisons après qu'il eut marqué 40 buts l'an dernier et ils comptent sur de jeunes joueurs dynamiques tels qu'Eichel et le défenseur Rasmus Dahlin.
La production offensive d'Eichel est passée de 56 points à 57, à 64, puis à 82. Maintenant, il veut compter plus de buts, lui qui en a inscrit entre 24 et 28 à chacune de ses quatre premières campagnes.

« Je décoche beaucoup de lancers », a indiqué Eichel, qui a obtenu 303 tirs la saison passée, soit le cinquième plus haut total de la Ligue. « Mais parfois, je laissais passer de bonnes chances de tirer au filet. Je ne suis pas quelqu'un qui pense d'abord à passer, mais je suis quand même un fabricant de jeu. Dans la deuxième moitié de la saison, j'ai essayé de lancer à partir d'endroits différents et de dégainer plus rapidement. »
Dahlin, le premier choix du Repêchage 2018, a amassé 44 points (neuf buts, 35 aides) et il a été finaliste au trophée Calder remis à la recrue de l'année.

WSH@BUF: Dahlin marque du cercle en A.N.

« J'ai de grandes attentes envers lui, a mentionné Eichel. Il a été si bon à sa première année et avec la confiance et l'expérience qu'il a accumulées, je crois qu'il va connaître une saison extraordinaire. J'ai hâte de le voir jouer.
« Je crois qu'il ne nous a donné qu'un aperçu de son talent. Il possède cette confiance discrète, mais je me demande sérieusement s'il sait à quel point il va devenir bon. »
Eichel a vu de ses propres yeux l'objectif ultime. Maintenant, lui et les Sabres doivent continuer de progresser, une étape à la fois.
« Je crois que c'est simple pour nous, a ajouté Eichel. Il faut commencer par connaître un bon camp. Ensuite, il faut essayer de connaître un bon début de saison. Puis, il faudra tenter de conserver la même cadence tout en cherchant à s'améliorer chaque jour.
« Malheureusement, la saison dernière, on a bien entrepris l'année, mais on l'a mal finie. Les Blues ont fait complètement le contraire. C'est une longue saison et c'est très exigeant, alors la constance est un des facteurs clés dans cette ligue. On doit trouver cette constance.