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STAMFORD, Connecticut - Bien qu'il soit possible que le joueur de centre des Sabres de Buffalo Jack Eichel n'accepte pas une prolongation de contrat avant que la présente saison commence, il a estimé jeudi que ce n'est qu'une question de temps avant qu'une entente soit conclue et qu'il jouera pendant plusieurs années encore à Buffalo.
Eichel, qui a 20 ans, entreprend la dernière saison du contrat de recrue d'une durée de trois années qu'il a signé après avoir été réclamé par les Sabres au deuxième rang du repêchage 2015 de la LNH. Il a confirmé jeudi que son agent, Peter Fish, a commencé à discuter avec le directeur général des Sabres Jason Botterill à propos d'une prolongation de contrat de huit ans.

« C'est principalement entre les mains de mon agent et de M. Botterill, a indiqué Eichel durant la Tournée des médias des joueurs de la LNH. En ce qui me concerne, je cherche simplement à aller sur la glace et à donner de bonnes performances, à bien jouer, à agir en bon coéquipier et à essayer d'avoir un impact positif au sein de l'équipe afin d'aider l'organisation à renouer avec les séries éliminatoires. Je veux être à Buffalo. Je veux y rester encore longtemps. Je veux être là quand nous aurons une équipe gagnante. Je veux faire ma part pour permettre à la ville de connaître ça.
« Quant à mon contrat, nous allons finir par nous entendre - maintenant, dans deux mois ou l'an prochain, qui sait? Je sais juste que si je joue bien, de bonnes choses vont en découler. »
Eichel a décrit les pourparlers comme étant « en cours », ajoutant qu'il « s'agit de trouver la bonne formule pour les deux côtés ».
En voyant son contrat être prolongé de huit ans, Eichel aurait ainsi droit à ce qu'ont obtenu quelques jeunes joueurs au potentiel comparable durant l'été. Connor McDavid, l'attaquant de 20 ans des Oilers d'Edmonton qui a été choisi tout juste devant Eichel lors du repêchage de 2015, a accepté le 5 juillet dernier une prolongation de contrat de huit ans d'une valeur de 100 millions $ (pour un montant annuel moyen de 12,5 millions $) qui entrera en vigueur la saison prochaine.
Ryan Johansen, l'attaquant de 25 ans des Predators de Nashville, a de son côté conclu une entente de huit ans d'une valeur de 64 millions $ (valeur annuelle moyenne de 8 millions $) en tant que joueur autonome avec compensation le 28 juillet, tandis que le coéquipier de McDavid à Edmonton, Leon Draisaitl, 21 ans, s'est entendu le 16 août sur les termes d'un contrat de huit ans d'une valeur de 68 millions $ (8,5 millions $ par année en moyenne), alors qu'il était joueur autonome avec compensation.
« Des joueurs se voient donner l'opportunité de jouer un rôle plus important à un plus jeune âge, alors on les récompense en leur donnant de bons contrats, a noté Eichel. Comme je l'ai dit par le passé, peu importe comment tu joues et quelles sont tes performances, c'est l'impact que tu as dans ton équipe qui devrait décider combien d'argent et combien d'années de contrat tu obtiens.
« Si tu es heureux où tu es et que tu veux rester dans cette situation pendant un bon moment, tu te retrouves avec un contexte propice où des équipes s'engagent à l'endroit de joueurs et des joueurs s'engagent à l'endroit d'équipes. »
C'est inévitable, on comparera ce que Eichel recevra au contrat qu'on aura accordé à McDavid. Les parcours de ces deux joueurs sont intimement liés depuis l'hiver qui a mené au repêchage de 2015, alors qu'on évaluait les chances de l'un ou l'autre d'être sélectionné au premier rang.
McDavid a été le meilleur marqueur de la LNH la saison dernière en vertu d'une récolte de 100 points (30 buts, 70 aides) et il a remporté le trophée Hart remis au joueur le plus utile à son équipe dans la ligue, ainsi que le trophée Ted Lindsay, décerné à joueur par excellence de la saison régulière par les membres de l'Association des joueurs de la LNH. Il a par ailleurs aidé les Oilers à afficher un dossier de 47-26-9 et à participer aux séries éliminatoires de la Coupe Stanley pour la première fois depuis le printemps 2006.
Eichel, qui fêtera ses 21 ans le 28 octobre, a offert une belle production à ses deux premières campagnes dans la LNH, alors qu'il a amassé 113 points (48 buts, 65 aides) en 142 rencontres du calendrier régulier. L'hiver dernier, après s'être remis d'une entorse à la partie supérieure de la cheville qui l'a gardé à l'écart du jeu pendant les 21 premiers matchs des siens, il a enregistré 57 points (24 buts, 33 aides) en 61 matchs.
Sauf que les Sabres ne se sont pas améliorés autant qu'ils l'auraient voulu. Ils ont présenté une fiche de 33-37-12 et terminé au 15e et avant-dernier rang dans l'Association de l'Est avec un total de 78 points la saison dernière tandis qu'en 2015-16, leur dossier s'était élevé à 35-36-11 (81 points), bon pour la 14e place dans l'Est.
« Il y a certains joueurs dans cette ligue avec lesquels vous allez toujours avoir certains liens, tout simplement parce que les gens aiment faire des comparaisons, a affirmé Eichel. Les gens aiment comparer deux choses, peu importe ce que c'est. De toute évidence, [McDavid] a réalisé de grandes choses très tôt dans sa carrière. Moi, je m'attarde davantage à ce que je fais. Nous nous trouvons dans deux situations différentes, nous jouons dans deux régions différentes, alors je me préoccupe seulement de Jack Eichel, je cherche simplement à m'assurer que Jack Eichel joue à la pleine mesure de son potentiel. »
Ce qui ne veut pas dire qu'Eichel n'aimerait pas égaler ou surpasser ce que McDavid accomplit.
« Je suis quelqu'un de compétitif, alors j'aspire toujours à être le meilleur dans ce que je fais, a-t-il souligné. Je pense qu'il réussit très bien à me motiver, à faire naître la détermination en moi en raison de ma nature compétitive. »
Ce qui motive Eichel avant tout en ce moment, c'est d'aider les Sabres à se qualifier pour les séries pour la première fois depuis la saison 2010-11. La déception de l'hiver dernier à ce chapitre a mené aux congédiements du directeur général Tim Murray, qui a été remplacé par Botterill, et de l'entraîneur Dan Bylsma, qui a fait place à Phil Housley.
Eichel s'est dit impressionné par Botterill et il a dit avoir hâte de travailler avec Housley, qu'il a rencontré pour la première fois à Buffalo, mardi. Il a reconnu que les spéculations voulant qu'il ait eu son mot à dire dans les départs de Murray et Bylsma l'ont dérangé « un petit peu, tout simplement parce que je ne suis pas ce genre de personne ».
« Je n'ai pas ce genre de valeurs. Je ne chercherais jamais activement à faire quelque chose comme ça. Mais il faut apprendre à vivre avec ça. Juste parce que quelqu'un l'écrit, ça ne veut pas dire que c'est vrai. Pour moi, il s'agissait plutôt de retourner chez moi [pendant l'été], de me changer les idées, d'essayer de travailler fort et de me préparer en vue de la saison et ce, peu importe qui allait être à la barre de l'équipe. Peu importe qui allait être là, mon but était de repartir du bon pied. »