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OAKVILLE, Ontario -Benoît Groulx pense à ce moment depuis qu'il a soulevé le trophée du Championnat mondial junior sur la glace du Air Canada Centre de Toronto.

Plus précisément depuis le regard qu'il a échangé avec son fils Benoît-Olivier, assis dans les gradins, après avoir guidé la formation canadienne vers une première médaille d'or après une disette de cinq ans, en janvier 2015.
« Ç'a été un moment très émotif, a déjà raconté le vétéran entraîneur à LNH.com. Quand j'ai levé le trophée, j'ai ressenti beaucoup de fierté et d'émotions en voyant mon fils dans les estrades. Ç'a été un beau moment pour nous deux, et j'espère qu'un jour, nous aurons l'occasion d'inverser les rôles. »
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Ce jour est peut-être venu. Le jeune Groulx est encore bien loin d'avoir la médaille d'or accrochée au cou, mais il est un peu plus près de l'objectif depuis qu'il a foulé la patinoire olympique du Sixteen Mile Sports Complex d'Oakville, où se tient le camp de sélection d'Équipe Canada junior.
L'attaquant des Mooseheads d'Halifax espère évidemment faire partie des heureux élus qui s'envoleront ensuite vers Ostrava, en République tchèque, où se tiendra le tournoi du 26 décembre au 5 janvier. Il franchirait alors une autre étape vers l'atteinte de son objectif.
« C'est vraiment spécial, a déclaré fiston après le premier entraînement, lundi. En 2015, quand mon père a gagné, j'ai fait un peu partie de l'aventure. J'étais autour de l'équipe à Toronto et à Montréal. J'ai vécu l'expérience comme partisan et maintenant, je la vis comme joueur.
« À l'époque, c'était encore un rêve d'enfant de participer à ce tournoi. Quand je voyais les (Anthony) Duclair, (Connor) McDavid et (Sam) Reinhart, je n'essayais même pas de comprendre la game. Je voulais simplement apprécier le spectacle qu'ils donnaient et c'était incroyable. »
Il ne fait aucun doute que Groulx comprend maintenant la game. Reste à voir s'il donnera le spectacle.
Le choix de deuxième ronde des Ducks d'Anaheim en 2018 (54e au total) ne sera probablement pas celui sur qui reposera l'attaque de la formation canadienne, mais il pourrait fort bien se charger de l'aspect défensif des choses. Groulx a jusqu'ici récolté 15 buts et 26 aides en 26 rencontres avec les Mooseheads, et il affiche aussi une efficacité de 58,5 pour cent au cercle des mises en jeu.
« Les dirigeants m'ont dit qu'ils aimaient mon jeu sur 200 pieds et que c'était mon plus gros atout, a expliqué Groulx. […] Dans toutes les équipes gagnantes, ils ont des centres capables de gagner de grosses mises en jeu défensives et offensives. Je suis un gars qui peut faire ça.
« Je pense que j'ai une bonne chance, mais il va falloir que je gagne ma place comme tout le monde. »
Un allié de taille
Groulx devra effectivement prouver qu'il mérite sa place lors des deux matchs que disputeront les aspirants face à l'équipe des étoiles universitaires canadiennes, mercredi et jeudi, mais il compte probablement déjà sur un allié de taille derrière le banc en André Tourigny.
Le pilote québécois sera l'adjoint de Dale Hunter pour la durée du tournoi, et il connaît le jeune Groulx depuis de nombreuses années. Il a non seulement été son entraîneur à Halifax à sa première saison dans la LHJMQ, mais il l'a déjà dirigé dans une ligue printanière alors qu'il n'avait même pas 10 ans.

Groulx tourigny

Sans lui offrir un traitement de faveur, l'entraîneur des 67's d'Ottawa l'a vu évoluer au fil du temps et il est bien au courant de ce qu'il est en mesure d'offrir.
« C'est un allié à moins qu'il ne m'aime vraiment pas, a rigolé Groulx. C'était mon entraîneur à 16 ans, il m'a fait confiance dès le début et il sait à quoi s'attendre de moi. Je vois ça positivement. »