MINNEAPOLIS, Minnesota – Aatos Koivu n’arrive pas au Championnat mondial junior avec la prétention de dominer sa ligue ni avec l’étiquette du joueur qui mènera la Finlande à la terre promise.
Il sera toutefois intéressant de voir ce que l’espoir des Canadiens de Montréal – un choix de troisième tour en 2024 – sera en mesure de faire contre les meilleurs de son groupe d’âge. Parce que ses deux buts et sept points en 30 matchs avec le TPS Turku, dans la Liiga, ne sautent pas particulièrement aux yeux.
« La Liiga, ce n’est pas la même chose que la Ligue canadienne ou la NCAA, a expliqué l’attaquant de 19 ans. Je joue contre des hommes matures, et le jeu défensif est la chose primordiale pour beaucoup d’équipes. C’est difficile de garder la possession de la rondelle et de générer de l’attaque.
« Il y a des joueurs qui sont en mesure de le faire. Et je sais que je peux y arriver, mais ce n’est pas facile. »
À sa deuxième saison complète, il a récolté un point de moins en un match de moins – rien qui laisse croire à une immense progression de son côté. Il assure cependant que les choses se déroulent mieux que l’an dernier, alors qu’il évolue désormais à l’aile plutôt qu’au centre – sa position naturelle.
« Autant c’est difficile, autant ça se passe bien, a-t-il expliqué après la victoire de 6-2 des siens contre le Danemark, vendredi. J’ai eu de très bons matchs et d’autres où j’avais plusieurs choses à travailler, mais ça se passe mieux que la saison dernière. Pour un jeune joueur, ce n’est pas facile d’avoir un impact immédiat. »
Il en a au moins fait assez pour forcer les dirigeants finlandais à lui faire une place au sein de la formation après qu’il eut été écarté des plans à la même période, l’an dernier. À sa première sortie, il évoluait à l’aile du deuxième trio aux côtés des espoirs Heikki Ruohonen (Philadelphie) et Joona Saarelainen (Tampa Bay).
« La Liiga n’est pas une ligue facile à apprivoiser pour un jeune de son âge, a expliqué l’entraîneur finlandais Lauri Mikkola. Ce n’est pas évident de produire sur une base régulière. Ici, on lui fera confiance à forces égales et sur le jeu de puissance. Il a le talent pour créer de l’offensive. »
Koivu n’a pas mis de temps à le démontrer en touchant la cible à son premier match du tournoi – une rencontre à sens unique contre le Danemark, qui ne risque pas d’en gagner beaucoup. Il s’agit tout de même d’une prestation qui mettra le jeune homme en confiance pour la suite des choses.


















