Armstrong-Canada 5-27

PLYMOUTH, Michigan - Au début du mois de juillet, environ deux mois avant le début du camp d'entraînement en vue de la Coupe du monde de hockey 2016, le directeur général Doug Armstrong et l'entraîneur Mike Babcock ont organisé une conférence téléphonique avec les 23 membres de l'alignement d'Équipe Canada.

Armstrong a révélé que Babcock leur avait donné des directives simples pour l'été : « Entraînez-vous afin d'être prêts à jouer. Nous n'allons pas y aller progressivement. »

Nous en sommes maintenant au début du mois d'août, un mois avant le début du camp, et alors que la saison morte de la LNH a atteint son point le plus tranquille, il y a un sentiment d'urgence pour ceux qui vont participer à la Coupe du monde en raison du moment où le tournoi aura lieu et du format de celui-ci. Ce que les joueurs font présentement sur les patinoires et dans les gymnases en Amérique du Nord et en Europe aura un impact non seulement sur l'issue de la Coupe du monde, mais aussi sur l'identité de ceux qui vont aborder la saison de la LNH en santé.

Équipe Canada est soumise à une pression particulière, en raison de ses médailles d'or aux deux derniers Jeux olympiques et du fait qu'elle va jouer à domicile. Les Canadiens vont amorcer leur camp le 4 septembre à Ottawa. Ils vont affronter Équipe États-Unis le 9 septembre à Columbus pour le premier de leurs trois matchs préparatoires. Ils vont entreprendre leur ronde préliminaire de trois matchs contre la République tchèque le 17 septembre à Toronto.

Bien qu'Équipe Canada fasse office de favorite en raison de son alignement comprenant trop de vedettes pour toutes les nommer, elle ne peut rien tenir pour acquis. Les deux premières équipes des groupes A et B vont accéder aux demi-finales. En d'autres mots, la moitié des huit équipes seront éliminées au plus tard le 22 septembre, juste comme ça.

« Je crois que les équipes qui vont être prêtes dès le départ seront avantagées », a noté Armstrong lundi alors qu'il assistait au camp d'évaluation de l'équipe nationale junior des États-Unis au USA Hockey Arena. « Vous ne voulez pas trébucher en lever de rideau, car le tournoi à la ronde est très court. Si vous n'êtes pas prêts à jouer, il se peut que vous ne participiez pas à la demi-finale. »

Si une équipe atteint la demi-finale, il s'agira d'un match à élimination directe. Une mauvaise soirée, et vous ne serez pas de la finale. Puis la finale est une série deux de trois, et non quatre de sept comme la Finale de la Coupe Stanley.

La marge d'erreur est très faible. À un moment de l'année où les joueurs appartenant à l'élite de la LNH ont l'habitude d'aborder tranquillement le camp d'entraînement de leur équipe respective, et non de jouer du hockey de haut niveau sur la scène internationale, Équipe Canada souhaite connaître un départ rapide et continuer d'accélérer par la suite.

« Quatre équipes seront éliminées en l'espace d'environ six jours ou quelque comme ça, puis quatre autres équipes vont disputer un autre match, alors la vaste majorité des formations seront éliminées rapidement, a évoqué Babcock lundi au camp d'évaluation de l'équipe nationale junior. Vous voulez être l'une des équipes qui vont disputer les trois derniers matchs. Afin d'y parvenir, il faut s'améliorer chaque jour pendant le tournoi. Ce sera donc le principal défi pour nous. »

Babcock et son personnel d'entraîneurs se sont rencontrés au cours du repêchage de la LNH en juin. L'équipe de direction d'Équipe Canada a effectué une retraite à Kelowna, en Colombie-Britannique, en juillet, auquel ont pris part les dirigeants, les entraîneurs, les soigneurs et les dirigeants de Hockey Canada. Bien que les Canadiens n'aient pas encore nommé leur capitaine, ils ont identifié un groupe de leadership. Babcock a noté qu'il avait discuté de son plan avec ce groupe de leadership.

Le premier point porte sur l'état de santé des attaquants Jamie Benn et Claude Giroux. Benn a été opéré le 14 juillet à un muscle abdominal pour soigner une blessure subie au cours de son entraînement pendant la saison morte. Armstrong a indiqué qu'il allait s'enquérir de sa progression à la fin de la semaine ou au début de la semaine prochaine. Giroux a subi une opération à la hanche et à l'abdomen le 17 mai. Armstrong a mentionné que Giroux était de retour sur patins. Équipe Canada peut attendre aussi tard que le 3 septembre afin de finaliser son alignement et de faire appel à des remplaçants au besoin.

Le deuxième point concerne la préparation mentale et physique. Babcock a déclaré qu'il allait devoir garder son système simple. Car il n'avait pas le temps d'instaurer quelque chose de complexe, mais il précise « qu'il faut une bonne structure pour que le talent des joueurs ressorte ». Équipe Canada bénéficiera de cinq jours d'entraînement avant son premier match préparatoire.

« Ce sera un tournoi disputé à haute intensité, et nous allons jouer avec une grande intensité, a assuré Armstrong. Je crois que les entraînements ressembleront à ceux de la mi-saison dans la LNH, 40 à 45 minutes, mais avec une intensité élevée dès le départ. »

Le deuxième match préparatoire d'Équipe Canada aura lieu 24 heures après le premier, contre Équipe États-Unis à nouveau, mais cette fois à Ottawa. Les Canadiens profiteront de trois jours de repos et d'entraînement avant leur dernière rencontre préparatoire le 14 septembre contre Équipe Russie à Pittsburgh.

Souvenez-vous : avec 23 joueurs dans l'alignement, trois joueurs ne seront pas en uniforme chaque soir, et les matchs préparatoires seront importants alors que les entraîneurs vont déterminer la composition des trios et des paires de défenseurs, et que les joueurs vont se battre pour les derniers postes disponibles. Il ne s'agit pas d'un mois de septembre habituel, surtout pour des joueurs de ce calibre.

« Aucune équipe de la LNH ne ferait jouer ses meilleurs joueurs dans deux matchs en deux soirs. Nous amorçons nos matchs préparatoires avec deux rencontres en deux soirs contre les États-Unis, a relevé Babcock. Il est donc important que le travail ait été effectué en avance, afin de se donner la meilleure chance dans le tournoi, mais aussi de ne pas se blesser.

« Nous en avons parlé avec eux. Les gars sont fiers et intelligents. Ils savent comment jouer. Ils savent que les meilleurs joueurs vont jouer, et qu'ils ne peuvent jouer s'ils sont blessés. La phase de préparation est donc très importante pour eux. »

Équipe Canada profitera ensuite de deux jours avant son match d'ouverture. Deux autres journées de repos précéderont une série de deux matchs en deux soirs : le 20 septembre contre Équipe États-Unis et le 21 septembre contre Équipe Europe. Pas de temps à perdre, pas en septembre, pas plus qu'au mois d'août.

« Nous devrons être prêts pour ce premier match contre les Tchèques, a ajouté Armstrong, et je crois que les gars le comprennent. »