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Peut-être ne me croirez-vous pas, mais ç'a été une journée d'avant-match routinière pour moi, mercredi. Je n'ai rien fait de différent parce que c'était le début des séries éliminatoires.
Je suis allé à l'aréna d'entraînement pour patiner avec les gars en matinée, avant de prendre le repas d'équipe et de retourner à la maison.

Avant de faire ma sieste habituelle, j'ai voulu endormir notre bébé âgé de trois mois, Léandre Lian, mais il ne voulait pas collaborer. J'ai dû prendre plus de temps. Il s'est finalement endormi pendant une heure et quart. Mon épouse Hannah et moi étions bien contents.
Le premier match de la série contre les Kings de Los Angeles a donc été la dernière chose à laquelle je pensais. J'étais plutôt satisfait et fier de moi d'avoir endormi mon fils!

En arrivant au T-Mobile Arena, j'ai suivi avec des coéquipiers le début des autres séries à la télé. Dans le groupe, nous pouvions ressentir la fébrilité augmenter en crescendo. Tu t'échauffes sous les gradins et tu ressens qu'il y a plus d'électricité dans l'air. Pour le réchauffement sur la glace, il y avait plus de monde qu'à l'accoutumée et plus de bruit.
À notre rentrée sur la glace, tu te dis : « ça y est, ce sont les séries ». Nos partisans ont été très bruyants pendant toute la saison régulière. Je ne sais pas comment ils font. Ils ont réussi à monter de quelques coches le niveau de décibels.
C'est impressionnant. Tu ne peux t'empêcher de te dire : "Oh la la, c'est vraimentloud". Quand on a marqué, c'était fou. On ne s'entendait plus.
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C'est génial dans sa ville d'avoir la chance de jouer devant une foule comme celle-là. C'est un honneur de participer aux séries et d'avoir la chance de remporter la Coupe Stanley. De jouer devant ces supporters, c'est encore mieux.
Pour ce qui est du match, j'étais très concentré. En marquant tôt, notre niveau de jeu a monté et l'adrénaline a embarqué. Nous étions très calmes sur le banc et affairés sur la tâche à accomplir. Chacun des trios faisait ce qu'ils devaient et les entraîneurs ont fait du bon travail. C'était un match comme les autres, mais avec une petite épice additionnelle. On se disait qu'il fallait compléter nos mises en échec. On sentait que c'étaient les « playoffs ».
Notre trio a connu un match assez solide, mais je ne retire pas une fierté particulière parce que ce serait prétentieux que d'affirmer ça.

On s'aide entre nous, Will (William Carrier) et Tomas (Nosek). Ça fait en sorte de faciliter la tâche de chacun. Will a multiplié les charges pendant toute la soirée. C'est d'ailleurs lui qui a créé le chaos dans le territoire des Kings peu de temps avant notre but. Ce n'est pas une fierté, mais du coup nous gagnons le match 1-0 en étant sur la patinoire pour le but. Ça fait du bien de pouvoir aider l'équipe offensivement.
Les journalistes m'ont demandé si j'avais fait dévier le lancer de Shea Theodore. Je ne crois pas. De toute façon, ça n'a aucune importance. Nous avons gagné le match. À ce stade de la saison, je me fous de qui marque les buts. La rondelle est derrière la ligne rouge, c'est tout ce qui compte.