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BROSSARD- Carey Price devrait subir une autre opération au genou droit s'il voulait améliorer sensiblement ses chances de revenir au jeu. Le gardien vedette des Canadiens de Montréal n'est toutefois pas disposé à repasser sous le bistouri parce qu'il craint les répercussions pour sa qualité de vie à longue échéance.

« C'est une opération intrusive et préoccupante, qui consiste à retirer du cartilage de mon genou pour le greffer à l'endroit où c'est endommagé », a expliqué Price en conférence de presse, lundi. « C'est passablement sérieux. Le taux de réussite est d'environ 50 pour cent. De façon pessimiste, il y a 50 pour cent de chances que ça ne fonctionne pas.
« À moins que l'opération soit rendue nécessaire pour ma qualité de vie, peut-être que je l'envisagerais, a-t-il poursuivi. Actuellement, d'être capable de jouer avec mes enfants au quotidien est ce qu'il y a de plus important pour moi. »
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Paraissant en paix avec la situation, aussi frustrante soit-elle, Price mise donc sur la rééducation non intrusive, avec peut-être d'autres infiltrations, afin de se remettre sur pieds… et sur patins. Parce qu'il ne se dit pas prêt à ranger ses grosses jambières.
« Je ne suis pas encore fait à l'idée que ça puisse être terminé pour moi, a-t-il affirmé. Je garde espoir qu'un miracle me permette de revenir jouer à un moment donné. J'ai toujours été optimiste de nature. Je n'abandonne pas. Je n'abandonne sûrement pas l'idée de gagner la Coupe Stanley, peu importe dans quel rôle.
« J'essaie de mettre l'accent sur tout ce qu'il y a de positif dans la vie, c'est-à-dire mes enfants, mon épouse et ma famille qui me soutiennent grandement. Je suis très chanceux de les avoir. »
À brève échéance, l'objectif de Price est de ne pas ressentir de douleur au genou au quotidien.
« En ce moment, j'ai de la difficulté à monter et à descendre les marches. J'ai du mal à porter mes enfants », a-t-il confié.
« Ma priorité est de retrouver la santé. Partant de là, je penserai à reprendre l'entraînement. Actuellement, je ne peux pas m'entraîner au niveau requis pour un athlète professionnel. »
Le gardien âgé de 35 ans a dit que la blessure qui l'empêche de jouer est attribuable à l'usure du corps, pas à un événement précis comme la charge de Chris Kreider, des Rangers de New York, en séries éliminatoires en 2014.
« Tout a commencé vers l'âge de huit ans, a-t-il lancé en riant. La position de gardien est très exigeante, surtout quand vous atteignez la mi-trentaine en âge. Pour moi, ç'a été une accumulation de blessures. J'ai eu des problèmes de chevilles, de hanche et de dos. »
Price a souligné que c'est le prix à payer pour faire carrière dans la LNH et qu'il n'a aucun regret de l'avoir payé.
« Si c'était à refaire, est-ce que je referais la même chose ? Vous savez que je referais la même chose », a-t-il conclu.