Mais à 27 ans, l'attaquant québécois vient de traverser la plus grosse tempête de sa jeune carrière. Opéré à une épaule au début du mois de novembre, il a été tenu à l'écart du jeu pendant 45 matchs.
« Il y a eu beaucoup de défis, au niveau mental surtout », a-t-il avoué, vendredi, à la veille du match face aux Canadiens de Montréal au Centre Bell (19 h HE; TVAS, CITY, SNE, NBCSWA, NHL LIVE).
« C'est la plus grosse blessure que j'ai eue dans ma carrière. C'était difficile d'aller à l'aréna avec la même motivation et de garder la même routine pour essayer d'aller chercher un degré de mobilité de plus dans l'épaule. Les progrès ne se voient pas aussi vite que l'on pense. »
À sa sortie de la salle d'opération, les médecins lui avaient prédit une période de réadaptation d'une durée de quatre à six mois. Quatre mois presque jour pour jour après le match au cours duquel il s'est blessé, le 4 novembre, l'imposant patineur était de retour en uniforme.
« Si ça avait pris six mois, je ne serais pas encore revenu, a-t-il souligné. Mon but, c'était d'en faire le plus possible pour revenir après quatre mois et essayer de jouer une vingtaine de matchs avant les séries pour retrouver mes repères. C'était vraiment mon objectif quand j'ai commencé ma réadaptation. »
Mantha en a maintenant disputé 19 depuis son retour, amassant cinq buts et six aides au passage, pour porter son total de la saison à 29 matchs. S'il reste en santé jusqu'au terme de la campagne, il en aura joué seulement 37 - son plus faible total depuis qu'il s'est établi à temps plein dans la grande ligue, en 2016-17.
Malgré le petit échantillon, il juge avoir réussi à se mettre au même niveau que ses coéquipiers et être fin prêt à amorcer le tournoi printanier, seulement le deuxième de sa carrière dans la LNH.
« Je suis à cent pour cent, a-t-il confirmé. Je l'étais quand on a décidé que j'étais prêt à revenir. C'est sûr que j'y pensais un peu lors des premiers matchs. Je me tournais un peu pour protéger mon épaule, mais aujourd'hui, je n'ai plus à y penser. »