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Carey Price file un mauvais coton. Le gardien vedette des Canadiens de Montréal n'arrive pas à trouver ses repères cette saison, et peut-être est-on rendu au stade où on devrait lui donner de l'air, comme on l'a déjà fait avec lui dans le passé.

Price n'est pas l'ombre du gardien dominant et intimidant qu'il a été au cours des séries éliminatoires de la Coupe Stanley, l'été dernier.
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« Je réfléchis trop », a-t-il laissé tomber, à l'issue du match jeudi.
« Je suis dans le même état d'esprit qu'après le dernier match (à Ottawa) », a-t-il répondu à une autre question. « J'essaie de trouver ce qui ne fonctionne pas. »
Price a cédé 21 buts dans ses six derniers matchs, ne signant qu'une victoire. Sa moyenne de buts accordés de 3,13 et son pourcentage d'arrêts de ,888 sont loin de ses standards d'excellence.
Il doit se ressaisir, et vite, parce qu'il y a déjà plus du quart de la saison écourtée qui est derrière et que le calendrier sera très occupé au cours des prochains mois.
Croit-il pouvoir y arriver dans ce contexte? « Je n'ai pas le choix », a été sa réponse.
Price a dit que ses coéquipiers et lui ont été ébranlés par le départ de Claude Julien, mais que Dominique Ducharme fera du bon travail en remplacement.
« Nous devons simplement être meilleurs », a-t-il conclu.
Price n'est pas seul. C'est toute l'équipe qui se cherche et qui est en manque criant de confiance.
« Carey n'est peut-être pas à son mieux, mais nous ne l'aidons pas », l'a défendu l'attaquant Jonathan Drouin. « Il y a des buts qu'il n'a aucune chance d'empêcher, sur des jeux parfaits devant ou près du but. Il y a peu de gardiens qui pourraient arrêter ça. Contre les Sénateurs d'Ottawa, mardi, il a réalisé quelques arrêts spectaculaires avec son bâton ou son gant.
« C'est à nous de voir à donner moins de chances de grande qualité aux adversaires. »
L'équipe commet les mêmes erreurs à répétition et elle pêche trop souvent d'indiscipline. On ne dirait pas qu'il s'agit de la même équipe qui a remporté sept de ses 10 premiers matchs de la campagne (7-1-2) et qui trônait au sommet de la LNH.
Le CH n'a remporté que deux de ses neuf derniers matchs (2-5-2) et il doit vite juguler l'hémorragie.
Le directeur général Marc Bergevin a tiré la sonnette d'alarme en procédant à un changement d'entraîneur, mercredi.
« Les solutions sont en nous », a estimé le joueur de centre Phillip Danault. « Il faut jouer avec plus de chien, être plus affamés dans tous les aspects du jeu. C'est un travail d'équipe. Nous devons nous serrer les coudes et éviter d'aller trop bas mentalement et dans le négativisme », a renchéri Danault, qui a tenu à remercier Julien pour tout ce qu'il avait fait pour lui.
Comme l'a lui-même souligné jeudi soir le successeur de Julien, il faut vite se défaire des mauvaises habitudes.
« Habitude, le mot le dit. En créer de bonnes, ça prend du temps et se débarrasser de mauvaises en prend également, a dit Ducharme. Nous y arriverons avec le temps, mais la réalité c'est qu'il faut le faire en accéléré. »
Ducharme a dit avoir pleinement confiance en Price pour l'aider à remettre le Tricolore sur les rails du succès.
« C'est un professionnel, un compétiteur. Il a à cœur le succès de l'équipe », a-t-il affirmé, en disant ne pas remarquer un niveau de frustration grandissant chez lui.
Quant à savoir si on pourrait lui permettre de souffler quelque peu, l'entraîneur recrue a dit qu'on soupèserait toutes les possibilités, comme on le fait pour n'importe quel joueur.
« Nous trouverons une solution, mais je ne suis pas inquiet pour Carey. »