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LNH.com propose une analyse en profondeur de chacune des 31 équipes pendant les mois de novembre et décembre. Du côté des poolers, nous vous offrons un joueur à cibler au cours de la prochaine campagne, un joueur à éviter, et un joueur à surveiller, qui pourrait devenir une carte cachée si les astres s'alignent. Aujourd'hui, les Canadiens de Montréal.

Les Canadiens de Montréal ont été l'une des équipes les plus actives durant l'entre-saison, et avec une formation améliorée, ils offrent aux poolers beaucoup plus d'options que par les années passées.
31 EN 31 CANADIENS : Trois enjeux à surveiller | Les cinq meilleurs espoirs | Repêchage des repêchages
Parmi les changements intrigants pour les poolers, il y a la mise sous contrat de l'attaquant Tyler Toffoli, un marqueur de plus de 20 buts à quatre reprises en carrière, et l'acquisition de l'attaquant Josh Anderson.
Le Tricolore ne dispose peut-être pas d'un marqueur de premier plan capable d'amasser plus d'un point par match, mais Toffoli et Anderson s'ajoutent à un groupe d'attaquants qui ont fait preuve de constance au cours des dernières saisons. Leur présence améliore l'offensive du CH, ce qui pourrait faire gonfler la production de certains de leurs coéquipiers.
Des joueurs comme Tomas Tatar, Phillip Danault, Brendan Gallagher et Jonathan Drouin ne seront pas les premiers réclamés à la table du repêchage, mais ils ont habitué les poolers à une récolte de plus ou moins 50 points. Le cas de Drouin est particulièrement intéressant, alors qu'il avait amassé 15 points (sept buts, huit passes) à ses 19 premières rencontres de la saison avant qu'une blessure au poignet nécessitant une opération le contraigne à s'absenter jusqu'au 8 février. Il n'a obtenu aucun point en huit parties à son retour au jeu, mais il a été rassurant en séries éliminatoires de la Coupe Stanley, prenant le premier rang des marqueurs de l'équipe avec sept points, dont six passes, en 10 rencontres.
C'est sans compter le jeune attaquant Nick Suzuki, qui, à seulement 21 ans, a fait écarquiller les yeux de plusieurs observateurs en étant une véritable révélation à Montréal. Il a fait partie des meilleures recrues de la LNH la saison dernière.
En défensive, Shea Weber et Jeff Petry représentent deux autres valeurs sûres, et devant le filet, la réputation de Carey Price n'est plus à faire auprès des poolers. Apprécié parce qu'il obtient toujours énormément de départs, Price pourrait voir sa charge de travail diminuer avec l'entrée en scène de son auxiliaire Jake Allen, mais c'est un mal pour un bien, car ça pourrait lui permettre d'afficher des statistiques périphériques encore plus impressionnantes. Il demeure le numéro un incontesté à Montréal et il n'aura pas de difficulté à accumuler les victoires.

À cibler : Nick Suzuki - C

Malgré le fait qu'il en était à sa première saison chez les professionnels, Suzuki a démontré qu'il est déjà l'un de ceux sur qui les Canadiens peuvent compter pour générer de l'attaque. Il a commencé l'année tranquillement, mais entre le 1er décembre et l'interruption de la saison, il a récolté 28 points (sept buts, 21 passes) en 45 matchs, un rythme qui lui aurait fait franchir le plateau des 50 points sur une saison complète. Cette séquence n'était pas qu'un feu de paille, car en séries éliminatoires de la Coupe Stanley, il a partagé le premier rang des pointeurs de l'équipe avec Drouin, inscrivant notamment quatre filets. À la fin de la saison dernière, il était l'un des attaquants les plus utilisés à Montréal, et ça devrait se poursuivre la saison prochaine. Le jeu de puissance des Canadiens a été moribond la saison dernière (17,7 pour cent, 22e dans la LNH), mais Suzuki a été l'un des éléments positifs, terminant à égalité au premier rang de l'équipe pour les points en avantage numérique (14). Dans ce contexte, difficile de le voir être écarté de la première unité. Il n'est pas à l'abri de la guigne de la deuxième année, mais une bonne partie de l'attaque du CH va passer par lui, il ne devrait donc pas avoir trop de difficultés à répéter ses exploits. Le plateau des 60 points est loin d'être inatteignable.

PHI@MTL, #6: Suzuki rétrécit l'écart en AN

À éviter: Joel Armia - AD

Armia vient de connaître la meilleure saison de sa carrière avec une récolte de 30 points, prenant le quatrième rang des buteurs du Tricolore (16), et il y a fort à parier qu'il aurait franchi le plateau des 40 points s'il ne s'était pas blessé à la main et s'il avait pu disputer une saison complète. Il a d'ailleurs éveillé l'intérêt de plusieurs poolers dans les ligues multicatégories avec ses quatre points en désavantage numérique (premier chez les Canadiens), ses 155 tirs (sixième) et ses 146 mises en échec (troisième). Malheureusement, avec l'arrivée de Toffoli et d'Anderson, il commence à y avoir beaucoup de monde à l'aile droite, et Armia est vraisemblablement celui qui va écoper en étant relégué à un rôle de soutien, probablement sur le troisième trio. La saison dernière, il a joué en moyenne 2:01 par partie sur le jeu de puissance, ce qui risque de ne pas se reproduire avec Toffoli et Anderson dans le portrait. À moins de blessures qui viendraient bouleverser l'échiquier offensif des Canadiens, il faut s'attendre à une baisse de régime de la part d'Armia.

À surveiller/carte cachée : Josh Anderson - AD

Tous les partisans des Canadiens vont suivre Anderson de très près, et les poolers devraient faire la même chose. L'attaquant de puissance de 26 ans a déçu avec seulement quatre points (un but, trois passes) en 26 matchs la saison dernière, et son importante blessure à l'épaule ayant requis une opération va en refroidir plusieurs. Anderson se dit toutefois pleinement rétabli, et si c'est le cas, il pourrait redevenir le joueur qui a récolté 47 points, dont 27 buts, en 82 rencontres en 2018-19 avec les Blue Jackets de Columbus. Cette année-là, il avait été très payant dans les ligues multicatégories, avec son différentiel de plus-25 (premier à Columbus), ses 60 minutes de pénalité (deuxième), ses 230 tirs (deuxième) et ses 214 mises en échec (premier). Il a signé un généreux contrat de sept ans d'une valeur de 38,5 millions $, et à ce prix-là, il ne sera pas cantonné à un rôle défensif.

CBJ@PHI: Anderson marque son premier de la saison