Toffoli badge laflamme

Le brio en séries éliminatoires des jeunes joueurs de centre Nick Suzuki et Jesperi Kotkaniemi a un pouvoir d'attraction pour les Canadiens de Montréal. Tyler Toffoli a admis, mardi, que c'est principalement la raison pour laquelle il a décidé de joindre les rangs de l'équipe, à titre de joueur autonome sans compensation.

À LIRE AUSSI : Un club au goût de Marc Bergevin
« Le niveau d'aptitudes qu'ils ont montré en séries a été impressionnant », a affirmé Toffoli, en ajoutant Phillip Danault au duo. « Le fait que j'aurai l'occasion de jouer avec un des trois a été un facteur déterminant dans la décision que j'ai prise de choisir les Canadiens. »
L'attaquant âgé de 28 ans a mentionné avoir été conquis par la performance du CH dans la bulle de Toronto, en août. Le Tricolore a éliminé les Penguins de Pittsburgh dans la ronde de qualification, avant de donner du fil à retordre aux Flyers de Philadelphie (élimination en six matchs) au premier tour des séries de la Coupe Stanley.
« Il y a les jeunes qui poussent, mais ils ont également de bons vétérans. L'équipe était déjà bonne et, avec les acquisitions qu'elle a faites, on voit tout son potentiel, a-t-il relevé. Le style de jeu qu'on préconise me fait penser à celui des Kings de Los Angeles, à mes débuts. »
Il a ajouté qu'un autre incitatif pour lui a été l'intérêt qu'il a entendu que le CH portait à son endroit au moment où il évoluait chez les Kings. Un intérêt que n'a pas nié le directeur général Marc Bergevin.
Toffoli, qui a gagné la Coupe Stanley avec les Kings en 2014, a expliqué ne pas avoir pu conclure d'entente avec les Canucks de Vancouver, qu'il avait joint à la date limite des transactions, en février.
« Les Canucks sont coincés sous le plafond salarial, a-t-il expliqué. Nous avons eu quelques échanges, rien de concret, et c'était quelque peu frustrant. Mais comme rien n'arrive pour rien, je suis maintenant emballé de joindre les Canadiens. »
Toffoli était désireux de parapher une entente de longue durée et, dans la nouvelle réalité de la LNH, celle de quatre saisons (17 millions $) qu'on lui a tendue faisait parfaitement son affaire.
« J'avais indiqué à mon conseiller (Pat Brisson) que je voulais obtenir la plus longue entente possible, a-t-il précisé. Depuis le début de ma carrière, je n'avais signé que des contrats de deux ou de trois ans. »
Quitte à accepter une légère diminution de rémunération. Toffoli a obtenu un salaire annuel moyen de 4,25 millions $, lui qui avait touché 4,6 millions $ en moyenne pour chacune des trois dernières saisons.

NYI@VAN: Pettersson rejoint Toffoli qui fait 2-1

Le patineur natif de Scarborough, en Ontario, a dit avoir trouvé l'expérience du marché des joueurs autonomes éprouvante.
« Ç'aurait été plus positif s'il n'y avait pas de pandémie, a-t-il noté. C'était stressant, mais ç'a tout de même été agréable. Est-ce que je souhaite revivre l'expérience? Non. »
L'influence de Brisson
Toffoli a confié que les liens étroits qui existent entre son conseiller Brisson et le directeur général du Tricolore Marc Bergevin avaient influencé son choix.
« Je connaissais un peu la ville, mais Pat qui est né dans la région de Montréal m'en a parlé en bien. Il m'a dit que mon épouse et moi, nous nous y plairions grandement. Je sais pour être venu souvent depuis le début de ma carrière que les amateurs sont des passionnés et qu'il y a d'excellents restaurants. Mon épouse n'est venue qu'une fois à Montréal. Elle avait adoré l'atmosphère qui régnait au Centre Bell.
« Peu d'amphithéâtres sont électriques comme le Centre Bell. J'arrive dans une formidable ville de hockey. La pression, je carbure à ça. J'estime avoir eu un avant-goût de ce qui m'attend en jouant à Vancouver, même si je sais que Montréal est à un autre niveau. »
Le choix de deuxième tour des Kings en 2010 (47e au total), un ailier droit pendant la majeure partie de sa carrière, s'est dit prêt à aider sur le flanc gauche, si on lui demande.
« Je vous répondrai ce que j'ai dit aux dirigeants, que je suis prêt à tout faire afin d'aider l'équipe à connaître du succès. »
Auteur de quatre saisons de 20 buts ou plus dans la LNH, mais d'une de 13 buts seulement en 2018-19, Toffoli a dit qu'il s'amène à Montréal en n'ayant pas d'objectifs de performance dans sa mire.
« Je n'ai jamais été du genre à vouloir marquer 30 buts, ou 40 ou 20 buts, a-t-il souligné. Je veux uniquement jouer au meilleur de mes capacités. C'est quand je le fais que je suis le plus productif et que mon équipe a du succès.
« Je veux aider l'équipe à gagner des matchs, c'est tout ce qui m'importe », a-t-il insisté en réponse à une autre question. « Au stade où je suis rendu dans ma carrière, je veux avoir du plaisir et gagner. Il n'y a pas de meilleur sentiment que de remporter la Coupe Stanley. C'est ce sentiment que je veux recréer avec les Canadiens. »